Ivaé

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J'ai les yeux brûlant et bouffis. Je me rappelle juste d'avoir rêvé un cauchemar et d'avoir sentie des bras musclés me porter en passant mes lourdes portes du château. Jusque maintenant, où j'écoute la distribution des titres. Quand Marlène et Lucie partirent, Julien se pencha sur moi et me demanda comment j'allais. Je le rassurai, ma main sur sa joue, avant qu'il ne parte appeler Amelie, sa copine. Pendant qu'il attendait, assis sur le fauteuil rouge près du téléphone, je montai péniblement les escaliers. En passant devant les toilettes, j'écoutais involontairement une discussion concernant un académicien

- ...je peux pas la saquée !

- Mais je comprends pas, elle pleure h24 ! Vraiment mais viens pas si c'est pour ça !

- Je te jure ! En plus comment elle regarde Julien ! Elle est pas au courant qu'il est en couple ou quoi ?! S'emporta la fille qui parlait.

Je savais qu'ils ne parlaient pas de n'importe qui. Il parlait de moi. Je ne m'attardai pas plus sur leur discussion et entrai dans ma chambre où Lénie lisait tranquillement un livre. Je m'affalais sur mon lit et regardai les photos que j'avais accroché en haut de ma tête de lit. Des photos avec ma famille, avec Allan, avec Camilla, des textes et quelques dessins et gribouillis.

Il faut que je le fasse pour eux. Travailler jusqu'à en mourir de fatigue mais je ne partirais pas à la fin de la semaine.

- T'as entendu la discussion d'Axel et Candice ? Me demanda mon amie, livre en main.

- Mmh. Fut ma seule réponse.

Elle ria légèrement et se replongea dans sa lecture pendant que mes yeux réalisaient pour la énième fois le texte épinglé sur le mur. L'une des photos me narguait avec une phrase inscrite au bas de l'image.

Quand tout va mal dans ta vie, lève les yeux et regarde comment le ciel est magnifique.

Et là je m'en suis souvenu. Tout les moments passé avec Allan à rire sous le ciel bleu, avec Camilla a se raconter des potins dans un café. Toutes les chansons chanté sur le toit de mon immeuble, en regardant le ciel, en pensant à ma mère. 

Puis mes yeux dérivèrent sur la fenêtre qui laissait transparaitre la douce lumière d'un dimanche matin. Le ciel bleu et l'herbe verte des jardins. Je descendis les escaliers en ignorant les discussions et les rires qui fusaient de tout les cotés. Je franchis les portes sans enfiler mon manteau et je courus à toute jambes dans l'air gelée et le givres. Je m'allongeai dans la verdure humide, les poumons hors d'haleine. Les nuages défilaient sous mes yeux quand des pas arrivèrent derrière moi. 

- Euh ça va miss ? 

- Oh Vico je te jure que si tu répètes ça...

- ...tu vas rien faire. 

J'attrapai ses pieds et le fit tomber sans la rosée.

- EH ! 

- Oh... tU vAs RiEn FaIrE !! 

- Mon sweat est trempé ! 

- Allez ! Je vais aller répéter au théâtre ! On se voit au debrief. 

Je me dirigeai vers le théâtre en sifflotant quand Victorien me cria quelques choses.

- EH AUSSI !!! Je crois que Julien et Pierre sont déjà dans le théâtre ! 

Et merde.

J'évitais Julien depuis que j'avais posé ma main sur sa joue et que son sourire enjoliveur avait fait battre mon cœur plus vite que durant un entrainement intensif à la salle de sport. J'avais trahis les beaux yeux d'Allan le temps d'une seconde. En moins de temps qu'il en faut pour le penser, j'avais franchis les portes de théâtre.

- Salut Ivy ! Tu viens pour réviser aussi ? 

- Euh...

Allez allez parle-là ! 

- ...oui !!! 

Il était beau. Et pierre lui, était... souriant. Un peu trop même. Ces yeux passaient de moi à Julien à chaque seconde de la minute qui passait.

- Woho ! Vous faites quoi ?! Vous pouvez arrêter de me fixer comme si j'étais une revenante ?

- Ouais bon. On va te laisser la scène pur que tu puisses répéter. M'indiqua Pierre.

Je lui fis un signe de la tête reconnaissant en branchant le micro à l'ordinateur. Je soufflai un grand coup pensant être seul mais une main se glissa dans mes cheveux pour les passée sur mon épaule gauche.

- Et Amélie ? 

- Je prenais juste ma casquette ! Me rétorqua-t-il avec un air narquois.

- Tant mieux pour toi. 

J'avais peut-être été un peu sèche, certes. Mais je ne voulais absolument rien avec lui. 

Tu mens. 

Bon ok. Mais une étude scientifique prouve que si on se persuade de quelque chose, cette chose se produira. Donc si je me persuade que je ne veux absolument rien avec lui, je ne voudrais rien avec lui. 

Quand il eût pris sa casquette, il s'asseya sur un des fauteuils rouges au premier rang.

- Euh, tu fais quoi là. 

- Bah je te regarde.

Je soupirais et montai sur scène. 

I put my defenses up, cause I don't wanna fall in love. 

- Putain. Vraiment j'arrive pas à me concentrer

- Je comprends pas pourquoi tu me repousses. 

- Peut-être parce que t'es en couple. 

- J'étais.

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⏰ Dernière mise à jour : May 12 ⏰

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La voix du destin (Star Academy 2023)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant