Je suppose que tout le monde, au moins une fois dans sa vie, rencontre quelqu'un qui réussira à la marquer au fer rouge. Une personne, qui malgré tous nos efforts, ne veut pas quitter notre tête.Quand mon père était parti, je m'étais fait la promesse de ne jamais tomber dans les filets d'un homme. Car au final ils étaient tous pareils.
Mais Ashton était arrivé avec son blouson en cuir noir et ses beaux yeux. Et toutes les promesses que je m'étais faites étaient tomber à l'eau.
Il m'avait appris beaucoup de choses. Mais la chose qu'il m'avait appris le mieux était la haine. Aujourd'hui, je ressentais pratiquement que de la haine envers lui même si il m'était impossible de ne plus l'aimer.
Je l'avais aimer comme jamais je n'avais aimé quelqu'un d'autre. Notre amour avait était fort. Trop fort...
Finalement, il nous avait détruit.
Mais au fond de moi, je rêvais qu'il revienne. J'avais cette folle envie de le voir débarquer dans ma chambre sans prévenir. Comme il avait l'habitude de le faire...
Et plus le temps était passé, et plus je faisais une croix sur les hommes.
Sur tous les hommes.
Mais pas sur lui.Ma mère ne l'avait jamais vraiment trop apprécié, je le savais. Elle le laissait venir pour me faire plaisir, pour éviter les histoires. Mais elle était loin de l'adorer. Elle disait tout le temps qu'elle ne le sentait pas. Et à vrai dire, j'aurais dû l'écouter...
Je n'avais jamais eu une confiance aveugle envers lui, je n'étais pas dupe. Mon rapport aux hommes avait toujours été compliqué. Mais lui il avait été particulier, il sortait des normes, il était étrange, en bien ou en mal je n'avais jamais su. Il avait su percer ma bulle et s'y incruster, en laissant sur son passage des traces qui encore aujourd'hui restaient indélébiles.
Malgré mon amour inconditionnel envers lui, je n'avais jamais vraiment réussi à lui faire confiance à cent pourcent. J'avais comme ce pressentiment qu'il ne me disait pas tout. Je le ressentais. Je savais quand les gens mentaient. J'étais passée experte en la matière grâce à mon père.
Mes parents avaient divorcé quand j'étais jeune, probablement vers mes sept ou huit ans. Au début tout était « parfait », il me prenait le weekend, certains soirs quand je le lui demandais où qu'il en ressentait l'envie. Et puis, plus le temps passait, plus il devenait joignable que très rarement. Nous étions passés de trois à quatre visites par semaine à deux, puis à une seule, pour finalement qu'elles s'éloignent encore et encore les unes des autres, avant d'atteindre la nullité.
Il me regardait droit dans les yeux en me mentant, me faisait des promesses qu'il ne tenait jamais. Nombreux ont été les « je reviendrais ne t'en fais pas », « je te le promet », mais finalement tout cela n'était que des paroles en l'air. J'ai mis du temps à le comprendre. C'est au collège que j'ai commencé à me rendre compte qu'il ne faisait rien d'autre que de mentir. J'avais commencé à éprouver une haine, ou un dégoût, pour les hommes. Pour moi ils étaient tous pareils.
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29 janvier 2018
Un bruit sourd se fit entendre au rez-de-chaussée, ce qui me réveilla dans un sursaut. Je décidais après plusieurs longues minutes de réflexion, de descendre, avec très peu de courage. Je détestais quand ma mère s'absentait plusieurs jours. Cela avait le don de m'angoisser... Je pris la décision de laisser les lumières éteintes, par précaution. Je franchissais les couloirs du bas à la recherche du bruit. Ce dernier se fit entendre à nouveau à l'arrière de la maison. Très vite je me rendis compte, que depuis le début, ce n'était que des coups donnés dans la porte.
En prenant mon courage à deux mains, je regardais par la fenêtre juste à côté de la porte. Mon cœur, qui jusque là battait à cent à l'heure, revenait enfin à la normale, quand je reconnaissais le visage d'Ashton.

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It was always you
Teen FictionBess est en apparence une femme tout à fait ordinaire, employée dans une très grande entreprise de cosmétiques, elle vit dans un appartement des plus ordinaire. Mais au-delà des apparences, Bess ne cesse de se remémorer son passé douloureux. Son pr...