Sombrer dans la folie TOME 2 (Jeff the Killer x Reader)

En sécurité ?

J'ouvre les yeux et les cligne plusieurs fois avant de réussir à les garder ouvert. Ou suis-je ? Je suis allongée dans un canapé ? J'entends la porte d'entrée se fermer ; qu'est-ce qu'il s'est passé ? Je me suis évanouie dans la rue et après ?

Arielle : oh ! Tu as rouvert les yeux ma chérie !

T/P : grand-mère ??

Arielle : je suis soulagée, tu vas bien !

T/P : qu'est-ce qu'il s'est passé ? Je suis chez toi ?

Arielle : tu t'es effondrée dans la rue, devant moi et un groupe de personnes ! Ne t'inquiète pas, tu ne risques rien tu es en sécurité !

T/P : non, je ne suis nulle part en sécurité...

Arielle : mais si ! Calme-toi, tout va bien !!

T/P : non tout ne va pas bien !

Arielle : calme-toi !! Respire !

Je prends une grande inspiration et me redresse. J'ai envie de me lever mais mon corps est faible et je sens une pression sur mon épaule.

Arielle : j'aimerai que tu m'expliques ce qui s'est passé.

T/P : je me suis baladé dans la forêt et je me suis blessée, je ne sais plus trop comment, et... Quelque chose, un animal s'est mis à me pourchasser, un loup !

Arielle : chérie, allons !

T/P : quoi ?

Arielle : je sais que ce n'est pas la vérité. Tu peux me faire confiance, je suis de ton côté, tu peux tout me dire !

Je soupire et serre les lèvres. Elle me regarde avec gentillesse et un tendre sourire, et je m'en veux d'avoir essayé de lui mentir ! En plus, elle me recueille chez elle et pas à l'hôpital !

T/P : Jeff m'a agressé.

Arielle : s'il y a bien une chose que je ne tolère pas, c'est l'agression envers une femme innocente ! Encore plus dans un couple !

T/P : grand-mère, Jeff n'était pas dans son état normal ! Je ne lui en veux pas d'avoir fait ça !

Arielle : et à ton ex aussi, tu ne lui en a pas voulu ?

T/P : quoi ? Lui c'est différent !!

Arielle : chérie, tu as déjà subi des violences inadmissibles avec lui, ça ne peut pas recommencer avec ton copain actuel !! Tu ne peux pas le laisser te faire ça !

T/P : je suis peut-être destiné à ne tomber amoureuse que de garçons qui tombent dans la folie et qui aiment me faire du mal ?

Arielle : jamais ! Ne pense jamais une telle chose !

T/P : je ne lui en veux vraiment pas, Jeff n'est pas du tout comme Erik, et là, c'était la première fois qu'il...

Arielle : vraiment ?

T/P : pourquoi je ne suis pas à l'hôpital ? Et mon bras ?

Arielle : ta blessure a beaucoup saigné mais elle n'est pas si grave. Ca va vite guérir et tu n'auras pas de séquelle. Mais tu dois éviter de bouger trop ton bras jusqu'à ce que ta blessure soit complètement guérie et cicatrisée !

T/P : au moins une bonne nouvelle !!

Arielle : je préfère te savoir ici qu'à l'hôpital, et les gens étaient prêts à appeler les urgences et la police.

T/P : donc la police n'est pas venue ?

Arielle : non.

T/P : une autre bonne nouvelle !

Arielle : qu'est-ce qu'il s'est passé ?

T/P : j'aimerai ne pas en parler, je suis désolée. Je suis encore déboussolée par ce qui s'est passé, et j'aimerais penser à autre chose !

Arielle : d'accord, mais n'hésite pas à te confier quand ça ira mieux !

T/P : promis.

Arielle : j'avais préparé un cadeau pour toi pour le jour où tu serais venue me voir. Mais ça va devoir encore attendre !

T/P : pourquoi ?

Arielle : tiens !

Elle prend quelque chose qui se trouve posé dans un plat sur sa commode et me les tend. Ce sont des clés de voiture !! Elle m'offre une voiture, mais j'ai même pas le permis !!

T/P : merci grand-mère ! Mais j'ai pas le permis !

Arielle : je t'apprendrais à conduire ! Tu verras ce n'est pas compliqué !

T/P : merci beaucoup !! Je voulais justement en acheter une !

Arielle : n'hésite pas à me dire si tu veux quelque chose, et je te l'offrirai !

T/P : non je vais pas abuser quand même !

Arielle : puisque je te dis qu'il n'y a pas de problème !

T/P : j'ai faim. Il est quelle heure ?

Arielle : il est 18h ! Qu'est-ce que tu aimerais manger ?

T/P : des pâtes ça ira très bien !

Arielle : le plat de la fainéantise ! Mais je dois avoir ça !

Pendant une semaine je reste chez elle. Elle m'apprend le code de la route, me fait passer l'examen pendant la semaine que j'obtiens à distance, ma blessure guérie rapidement et je peux bouger mon bras comme avant. Je recommence à sourire et j'oublie totalement Jeff ! A la maison, c'est un vrai pot de colle, toujours proche de moi à regarder ce que je fais, pour m'assurer que je ne me blesse pas ou que je ne fais rien dans son dos, il n'hésite d'ailleurs jamais à entourer ma taille de ses bras, à me murmurer des choses sexy dans le creux de l'oreille ou à me peloter ! A chaque fois, je ne peux pas résister !

Là, grand-mère n'était pas collé à moi, elle m'a laissé faire ce que je voulais pendant une semaine, c'est comme si je respirais de nouveau ! C'était à la fois inhabituel, et je regardais souvent pour voir si Jeff n'allait pas apparaitre d'un coup, mais il n'était jamais là. Et c'était aussi une bouffée d'air frais ! 

A quand remonte la dernière fois où j'ai passé une journée normale sans m'inquiéter de la présence de Jeff, sans me sentir surveillée ou oppressée par une présence ? Ah oui ! C'était avant que je ne le rencontre !

Grand-mère part se coucher tandis que je veille dans la cuisine. J'ai envie de préparer des cookies. J'entends quelqu'un toquer à la porte. Il est 23h30, qui ça peut être ? Je pars dans l'entrée et ouvre la porte, et je me fige. J'écarquille les yeux d'horreur alors que je vois Jeff, tâchés de sang des pieds à la tête. Il me sourit en brandissant son couteau d'une main.

Jeff : je t'ai trouvé mon cœur 🖤🖤

T/P : Jeff...

Jeff : on rentre à la maison ! Tu vas venir bien sagement hein ?

T/P : oui...

Jeff : parfait ! Allez viens !

T/P : attends, je dois... !

Jeff : si tu fais un pas de plus à l'intérieur, j'égorge la vieille !

T/P : non !! Laisse-la tranquille !

Jeff : ça ne dépend que de toi mon trésor !

T/P : Jeff, elle m'a offert une voiture, je veux juste récupérer les clés !

Jeff : d'accord.

Je pars récupérer les clés et écris un rapide mot d'excuse, puis je le rejoins. Il me prend les clés et on va chercher la voiture qui est garée en face dans la rue. Jeff conduit et il conduit plutôt bien ! On arrive en un quart d'heure à la maison ! On rentre, je l'entends fermer la porte à clé et je me sens prisonnière.

Jeff : on doit parler mon cœur.