A and S

3. Composition

Summer

- Vous faites preuve d'une grande faiblesse Anderson. Dit-elle en me tournant le dos se dirigeant à son bureau au fond de la salle

C'est ce qu'on verra Bright..
Je jette un coup d'œil à mes partitions, le cœur qui bat ne sachant pas quoi faire. Partir et abandonner ? Ça serait une démonstration d'infériorité. M'excuser ? Ça serait faire un pas en arrière. Jouer ? Ça serait un stress intense, je me tromperai sûrement.
Je me dirige avec confiance en direction du piano, j'y dépose mon sac. Je pose également mes partitions sur le pupitre face à moi. Le cœur battant je lève la tête en direction de ma professeur, cachant mon stress.

- Tenez vous prête Bright, personne ne vous fera ressentir de telle chose.

Les premières notes paraissent lourdes et dures, mais je ressens une bulle se crée autour de moi ne sentant pas les talons de ma professeur s'approcher.
Les premières paroles s'échappent également de ma bouche de manière captivante et douce, accompagné de ma mélodie jazzy et sensuelle. En chantant cette mélodie, je pense a ma grand-mère et comment elle danserait à la perception de mon œuvre. C'est avec cette pensée et le sourire au lèvres que mon œuvre prend fin sans fausses notes ni erreurs.

- Il y'a encore des choses à voir, c'est justifiable. Dit la grande brune à talons

- Admettez simplement que j'ai du talent, ça vous fera pas de mal, ni a vous ni a votre petite ego. Dis-je en me levant

- Vous n'avez aucune limite Anderson, tenez nous à carreau je suis pas l'une de vos camarades.

Je roule des yeux en attrapant mes partitions et mon sac, quant a ma professeur, elle se dirige à son bureau.

- Approchez Anderson. Dit-elle en me faisant signe d'approcher avec son index

Je me plante alors devant son bureau en rangeant mes partitions.

- Ne les rangez pas, j'aimerai y jeter un coup de d'œil.

Alors que je l'interroge du regard, elle contourne le bureau pour s'y asseoir dessus et me faire face. Je déteste cette femme, mais putain qu'elle est magnifique..

Elle me tend son bras et attrape mes partitions.
Après quelques minutes de silence, elle reprend enfin la parole sans pour autant lever sa tête de mes partitions.

- Vous avez suivit le cours à la lettre Anderson ?

Je fronce les sourcils ne m'attendant pas à cette simple question de sa part, je me sens presque piéger.

- Je l'ai appliquer comme j'ai pu, ne revenez pas à me dire "qu'il y'a encore des choses à voir, c'est justifiable". Dis-je en mimant les guillemets

Elle laisse planer un silence lourd et gênant, je change de position par agacement me rappelant de mes plans pour ce soir. Je suis ici depuis trop longtemps à mon goût.

- J'ai des choses de prévu, si vous pouvez abrégé ça nous faciliterai tous la tâche. Dis-je en brisant le silence du a mon impatience

- Non, vous restez ici.

- Et pourquoi devrais-je vous écoutez ?

Elle lève alors ses yeux de mes partitions et les plantes fermement dans les miens. Je sens mon sang se gelée sur place et mon corps frissonner.

- Vous avez donc compris qu'une musique est principalement basé sur l'histoire et les paroles de celle-ci ?

- "Ce qu'on ne peut dire et ce qu'on ne peut faire, la musique l'exprime" citation française. Dis-je avec simplicité et logique