Une nouvelle vie s'offre à elle.
Mais Alice n'est certainement pas de cet avis-là.
Pourtant, Sweet Amoris lui prévoit bien des surprises.
Et pas des moindres.
Cover par l'incroyable @miss_occult ♡ !
Les personnages et l'univers ne m'appartiennent pa...
C'est à cette pensée qu'Alice débarqua, nonchalante, dans le salon du loft. Les cheveux en bataille, elle vit les yeux dorés de sa mère se levait au ciel avant de les redéposer sur sa fille. La brunette se laissa alors tomber sur le canapé, se fichant pas mal d'exaspérer ou non la quarantenaire.
« –Dis-moi, jeune fille, Alice releva le menton, tu comptes te préparer quand ? J'espère que tu n'as pas oublier quel jour nous étions tout de même ?
–Maman... se plaignit la brune, J'ai encore un peu de temps, non ?
–Tu n'es plus une enfant, Alice ! Dois-je te rappeler ton âge ? »
Mais elle ne répondit pas, préférant se perdre sur son téléphone, que Lucia attrapa rapidement. Pestant dans son coin, l'adolescente n'eut que le choix de remonter se changer au plus vite, son père n'allait tout de même pas l'attendre cent cinquante ans dans la voiture.
Ce débarbouillant le visage, Alice braqua ses yeux sur son reflet, de ses longs cheveux châtains légèrement bouclés dont y était cacher plusieurs courtes mèches blondes à ses petits yeux cernés bruns, la jeune femme soupira. Elle avait beau se trouvait pas mal de qualités, son physique ni comptait pas, impossible pour elle de rester plus longtemps comme ça, elle quitta le miroir de la salle de bain et termina de boutonner son jean dans le couloir.
Cette journée se voyait être longue, attrapant son sac qui traînait non loin du chat, dont elle lui envoya un baiser volant, que la créature, bien entendu, ignora, puis dévala à toute vitesse les quelques marches. Nettoyant le peu de poussière présente sur la table basse, Lucia posa son regard sur l'adolescente, sans piper mot elle lui tendit le téléphone récupérer plus tôt et fut gratifier d'un grand sourire ainsi que d'un furtif câlin.
« –Bon courage ma chérie.
–Merci maman, je t'aime. »
S'éclipsant, Alice cavala jusqu'à la Renault où l'attendait son père depuis bien vingt minutes. Sans un mot, elle passa du côté passager à l'avant, attacha sa ceinture et soupira bruyamment, décidément ce n'était vraiment pas la journée d'Alice.
« –Un problème ma puce ?
–Pas vraiment, elle détourna les yeux, posant sa vision sur le paysage qui défilait, enfin, je ne sais pas trop...
–Compliqué la vie des lycéens, hein ?
–Ce n'est pas vraiment ça, c'est surtout le fait que je ne comprends pas pourquoi ce changement ? Un déménagement en presque milieu de semestre, un soupir, j'aurai bien pu finir mon année à Jules Ferry. Mais il a fallu qu'on s'en aille, c'est naze... »
Il l'écouta se plaindre, après tout, il était vrai qu'elle n'avait pas du tout eu le choix, obligée de quitter sa meilleure amie, Laetitia, et de dire adieux à tous ces amis, Alice était désormais seule dans une ville qu'elle ne connaissait aucunement. Pourtant, Lyon n'était pas si différent de Paris, et puis, à première vue, les gens y paraissaient bien plus sympathiques que les aigris de la capitale. Mais elle s'en contre-ficha, Alice détestait les changements et encore plus si cela impliquer de tout recommencer à zéro, et puis, quitte à rester seule pendant tout le reste de l'année, cela ne la dérangerait pas plus que ça.
Les jolies vues lyonnaises défilèrent, et plus la voiture rouler, plus Alice redouter le moment de devoir quitter l'automobile. Un regard pour son téléphone, espérant y trouver une notification de Laeti, mais rien, cette dernière n'avait eu aucune nouvelle de sa comparse depuis bien deux semaines. Était-ce le fait qu'elle soit partie aussi brusquement qui est rendu muette la pipelette du duo ou avait-elle un énième problème de garçons sur le dos ?
De toute évidence, Alice n'avait pas du dire au revoir seulement à la bleutée mais aussi à son équipe de volley-ball avec qui elle avait littéralement grandit. Cylia, Mahéva, Sylvana, Lucile, Coraline et même Boo, tous ce petit monde n'avait été prévenu que la veille au soir, n'ayant, malheureusement, pas le temps pour un pot de départ.
Plonger dans ses pensées, Philippe en profita pour garer la voiture à quelques mètres du portail. Alice semblait absente, elle n'avait pas changé de positions de tout le trajet et n'avait plus rien dit non plus. Posant délicatement sa main sur l'épaule de sa fille, cette dernière sursauta discrètement, revenant doucement à elle. Non loin, la brune put apercevoir les quelques lycéens faire leur entrer dans l'immense cours, elle laissa échapper une plainte avant de finalement se décider à bouger. Ramenant son sac sur son épaule, elle ouvrit la portière et la referma aussitôt, se rasseyant directement sur le siège.
« –Je ne veux pas y aller ! déclara-t-elle vivement.
–Alice, il faut que tu y ailles, tu vas être en retard.
–Non. Je refuse. Je veux rentrer à la maison, et quand je parle de maison, je parle de celle que nous avions avant de venir dans ce bled paumé !!
–On en a déjà parlé, tu finiras ta terminale ici, un point c'est tout. »
Alice baissa la tête, elle n'avait véritablement pas son mot à dire, alors sans demander son reste elle ouvrit à nouveau la portière, quittant enfin l'intérieur de la voiture et sans un regard pour son paternel, avança d'un pas peu assurée jusqu'au-devant du portail. Elle savait pertinemment que son père n'attendait qu'une seule chose, la voir pénétrer l'enceinte du lycée, après tout, il savait très bien qu'en partant maintenant sa chère et tendre fille en profiterait pour s'éclipser ailleurs que dans son nouvel établissement scolaire.
C'est ainsi qu'Alice Stones fit un pas puis un autre au lycée Sweet Amoris et, elle n'était franchement pas au bout de ces surprises.
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