Tapis d'humains

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Il était enfermé dans une cave, sanglé à un lit en fer. « Il » c’est Otto Costa, un parrain italien, un vrai salaud, un vendeur de chair. Il y avait un autre gars avec lui dans la cave, celui-là il n’avait pas besoin de nom, ni de visage d’ailleurs. Il avait besoin que de ses mains, et de ses couteaux, c’est tout. Alors Otto, toujours fermement attaché sur sa table de bouché, il a commencé à se faire charcuter. On entendait le claquement du scalpel à chaque creux entre ses vertèbres, ça raisonnait entre les hurlements du type. Il y avait une ligne du bas de sa nuque au bas de son dos, pile sur la colonne. Après ça, le gars qui découpait Otto lui a fait deux incisions de la base de la première coupure jusqu’au bout pointu de l’omoplate. Des deux côtés. Ensuite il est descendu sur toute la longueur du dos en faisant une courbe à hauteur de hanche pour rejoindre la fin de la première taillade. Après avoir tracé ces deux belles pièces de peau dans le dos d’Otto, il commença à les détacher. Il attrapa un couteau émoussé et commença à appuyer sur le haut d’une des deux pièces pour la détacher. Otto avait un bout de bois dans la bouche pour éviter qu’il gueule, pas qu’on l’aurait entendu, non, mais plus pour le confort auditif du bouché. Il mordait tellement fort que certaines de ses dents explosairent sous la pression. À la fin, quand le bourreau d’Otto avait fini de retirer les pièces de cuire de son dos, il les tanna et les sécha pour en faire un tapi. Un petit tapi, un tapi de bureau, comme les dentelles sur les meubles des vieilles.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 09 ⏰

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