Le chemin de l'extinction... seuls ensembles.

3. Fugitifs.

"Ça explique beaucoup de choses... on n'est plus sur Terre..."

Je fut éblouie. Je fermais les yeux, agressée par cette soudaine lumière... le soleil. J'étais peut être mieux à l'intérieur... non quand même pas. Ouch! J'ouvrais les yeux quand mes fesses heurtèrent le sol. Yeux jaunes m'avais lâché... je me relevais sans détacher mon regard du paysage qui se présentait devant moi et la bouche grande ouverte. L'autre était aussi étonné que moi... vu comment ses yeux ont doublé de volume! J'étais encore un peu épuisée et je manquais de tomber alors je m'accrochais à monsieur prise ce qui eu pour effet de le faire revenir à la réalité. Il me regarda, regarda le paysage, revint à ma main sur son épaule avant de lâcher.

"T'a vu ça?"

"Ben techniquement j'ai des yeux et je ne suis pas aveugle donc oui."

"C'est magnifique..."

Sur ce point je ne pouvais pas le contredire. Nous étions sur un promontoire rocheux... une montagne je pense qui nous donnait une vue d'ensemble sur ce monde. Car oui c'est sûr nous ne sommes pas sur Terre... à droite, des dunes de sable à perte de vue, à gauche une sorte de forêt Amazonienne avec en son centre une grosse montagne... très certainement un volcan. Juste en face de nous s'élevaient d'immenses buildings style américain. Et il n'y avait pas un seul endroit dépourvu d'arbre. Le vert était partout, en petites taches entre les immeubles. Le contraste moderne/nature était plutôt déroutant... mais la flore était tout de même plus présente que les constructions des hommes. Ou autre. C'est vrai si nous ne sommes plus sur Terre... ce n'est pas des hommes qui vivent ici. Nous étions bien retenu prisonniers par des humains mais ils se sont peut être juste installés ici. Je mettrais ma main au feu que ce sont eux qui ont construit ces immeubles au beau milieu de cette belle nature et de ces forêts vierges. L'homme aime détruire la nature. Remplacer des arbres par d'hideux bâtiments. Ces buildings disproportionnés font tâche parmi cette verdure. Et tout cela est entouré par la mer. Nous sommes donc sur une île.

《Les fugitifs! Ils sont là!》

Ekaitz pesta.

"Les fumiers. Ils ont du renfort. Tu peux courir?"

"Oui t'inquiète j'ai eu le temps de reprendre."

Faux. Mais je ne veux pas l'épuiser et le ralentir. Je vais courir et ignorer la douleur. Il hocha la tête et partit en sprint droit devant. Le départ fut extrêmement douloureux. J'avais l'impression que tous mes muscles se déchiraient et j'avais toutes les peines du monde à le suivre. Mais le terrain était en pente et cela rendit la course plus facile. Mais également pour nos poursuivants que j'entendais se rapprocher de moi dangereusement.

《On a la fille en vu! Cette fois on les aura!》

Oh non mon coco. Je crois pas. Ekaitz se retourna et semblait terrifié.

"Wanya!!!"

Je tournais la tête et vit un des gardes à un mètre de moi qui tendait son bâton électrique. Malgré mon épuisement total, je puisais dans mes dernières forces et m'envolais. Et oui! J'étais maintenant un aigle royale! Je regardais en bas et voyais les gardes s'arrêter et lever la tête en hurlant des trucs incompréhensibles. Abrutis. Ils laissent Ekaitz tranquille au moins. Tiens ça fait trois fois que je l'appelle par son prénom. Va falloir que je me reprenne. Ils commencèrent à me tirer dessus. Ils en on pas mal après moi je trouve... je ne sais pas avec quoi il tiraient mais j'esquivais sans mal. Le vent était de mon côté et je navigais entre les courants avec une certaine grâce... je m'égare. L'ampoule était en bas et s'apprêtait à rentrer dans la partie "forêt Amazonienne". Je descendais donc en piquet et réalisais un atterrissage forcé car je reprenais forme humaine. Je me retrouvais à terre à côté de la prise qui c'était décalé de justesse.