Chapitre 1 : Enflammée

50 7 2
                                    

Perdue au milieu d'un champ de tournesols, Cara West observait les alentours. Le paysage n'était que remplit de fleurs presque aussi grandes que son 1m70. Comment avait-elle atterrie ici? Les rayons du soleil lourds comme du plomb tapaient dans ses yeux bruns presque rougeâtres. Celle-ci tenta du mieux de se protéger en couvrant son visage à l'aide de ses mains. Une odeur de tarte aux pommes envahissait ses narines ce qui ne fit d'avantage la désorienter encore plus. Après s'avoir quelque peut habituer à luminosité, elle baissa ses bras. Cette dernière reconnut au loin une petite maisonnée peinturée d'un jaune canari. En cherchant dans sa mémoire, elle réalisa que c'était la maison de sa grand-mère où elle a passé une bonne partie de son enfance.
« Que fais-je donc ici? »
Sa main se déposa sur l'un des bourgeons et la contempla. Ceci était le jardin de son aïeule. Elle pinça un pétale doré comme ses cheveux bouclés tandis qu'elle ne réfléchissait plus à rien. Quelques minutes s'écoulèrent avant que la réalité la frappe. Cet endroit n'est plus depuis qu'il a passé au feu d'une manière inexpliquée. Cet incident était la raison pourquoi sa grand-mère reposait dorénavant dans une tombe. Le feu... C'est la vie et la mort. Sans lui, on ne peut se réchauffer mais avec lui on peut en décéder. Soudainement, la végétation prit feu. Le contact qu'entretenait Cara avait l'une d'elle fut vivement interrompue lorsqu'une flammèche lui licha la main. La panique monta en elle quand cette dernière vit qu'elle était piégée. Elle jeta un coup d'œil enfin de trouver une possible issue mais la dense fumée noire rendait cela impossible. Cela prit peu de temps avant que la fille soit prit d'une quinte de toux. Ses yeux lui piquèrent tandis que sa gorge était sèche. À bout de force, Cara tomba sur ses genoux avant de tomber dans l'inconscience. À son réveil, elle n'était pas morte mais plutôt dans sa classe d'histoire. Celle-ci leva sa tête et frotta ses yeux.
« C'était donc rien de plus qu'un rêve... » Pensa-t-elle.
La cloche retentit ce qui fit sursauter la jeune femme qui était encore ensommeillée.
- Bonne journée tout le monde, vous pouvez partir, sauf vous, mademoiselle West, dit son professeur, Lily Ash.
Mademoiselle West en question lâcha un soupir qui voulait en dire long. Ce n'était pas de sa faute si elle avait mal dormi hier, voir pas du tout. L'anxiété l'avait tellement rongé qu'elle avait pu assister autant au coucher du soleil qu'à son lever. Tout ce qu'elle espérait c'est qu'on ne lui colle pas une retenue en cette dernière période de classe. À l'entrée de la porte, sa meilleure amie Allison Magg l'attendait. Mais, Lily lui ferma la porte au nez, pour parler en privée avec son élève. Les yeux noisette en forme d'amandes d'Allison s'écarquillent de surprise. Puis, Cara lui fit signe que tout était sous contrôle, même si elle se doutait que c'était un mensonge. Son amie l'avait toute suite compris, elle lui souri en mimant au bout de ses lèvres « bonne chance » et parti à son casier. La retenue se redressa pour rejoindre son enseignante qui avait adopté son air sérieux habituel, ce qui faisait ressortir ses rides. Avant de prendre la parole, elle détacha sa tresse, quand l'élastique fut retiré, ses cheveux décolorés s'abaissèrent sur ses épaules.
- Comme ça, ce que je dis n'est pas pertinent ? Débuta-t-elle sur un ton strict.
- Mais non, madame ! J'adore vos cours ! Répliqua Cara.
- C'est pour cette raison que vous en avez profité pour faire une petite sieste ? Je m'excuse, Cara, mais je suis dans l'obligation de vous coller une retenue...
- Non ! Coupa l'adolescente. Si vous plait soyez gentille, c'est ma fête aujourd'hui, on ne peut pas faire une exception?
Puis tout à coup, les yeux gris de la femme mature ont semblés réfléchir avant qu'elle puisse ajouter :
- 16 ans, c'est exact ?
La fêtée hocha la tête, puis un malaise s'installa dans la petite pièce qu'est sa classe.
- Très bien, pour cette fois-ci. Vous pouvez quitter la classe.
Sans rien dire, Cara parti à son casier prendre ses affaires et rejoindre son amie. « 16 ans, c'est exact ? », ces mots ne cesseraient jamais de résonner dans sa tête, 16 ans. Cette dernière était hantée par un énorme stress, et si elle avait un arcana et qu'on l'égorgerait sur place ? Elle n'ose à peine l'imaginer. Déjà que cette nuit, le peu de sommeil qu'elle a obtenue était composé de cauchemars liés à cela. Et si ses yeux devenaient encore plus rouges/oranges qui ne l'étaient déjà ? Si, sa chevelure blonde frisée serait remplacée par des serpents, un peu comme Méduse ? Pour l'instant, rien d'anormal ne lui était arrivé, ce qui était bon signe et laissait présager qu'elle était qu'une simple bonne humaine. Arrivée face à son casier, Cara prit tout ce donc qu'elle avait de besoin et partie rattraper Allison qui patientait à la sortie de l'école. Quand sa copine la vit, elle lui sourit.
- Bon, qu'as-tu encore fais petite rebelle ?
- Dormir est un acte de rébellion ?
Puis, les deux éclatèrent de rire. Elles descendirent les escaliers qui mènent à l'entrée du bâtiment. En quelques secondes les étudiantes se retrouvèrent sur le chemin du retour. Allison et Cara parlèrent de tout et de rien jusqu'à temps que quelque chose captèrent leur attention. Sur la grande place, qui est tout près de chez elles, un jeune garçon de leur âge se retrouvait agenouillé face à des policiers.
- Un arcanien, réfléchit Allison à voix haute.
La peur de l'adolescent se voyait dans son visage, c'est si triste de mourir si jeune, mais en même tant c'est un arcanien, ce qui fait de lui un horrible monstre. Il fait parti de ceux qui ont amené cette 3ième guerre mondiale et qui depuis ce temps, fait que le monde ne vit que malheur et grande peine.
- Enzo Orchard, au nom du gouvernement d'Olys, tu dois mourir à cause de ton arcana, dit un agent.
L'adolescent hocha la tête alors qu'on lui mettait une corde autour de son cou, ses yeux rougis par les larmes tentèrent de trouver de l'aide parmi le public devant lui. Mais il savait déjà que c'était peine perdue au fond de lui, car qui voudrait affronter les autorités en sauvant une abomination comme lui? Ce dernier ne pouvait pas non plus prendre ses jambes à son cou puisque ses poignets et ses chevilles étaient attachés. Le garçon ferma ses yeux et éclata en sanglots, puis l'un des policiers cliqua sur le bouton pour que le plancher en dessous du arcanien lâche. On eu que le temps d'entendre le bruit de son cou se casser que Cara se détourna avant de voir la scène. Au moins son exécution avait été rapide, à Olys parait-il qu'on s'amuse à torturer le prisonnier avant de le tuer d'une manière longue et douloureuse, alors il est important d'être reconnaissant de vivre dans un petit village et non dans la grande ville. Allison tapota l'épaule de sa copine et insista de continuer leur chemin, ce qu'elles firent. Puis durant leur parcours, la blondinette s'arrêta net.
- Qu'est-ce qu'il y a? Interrogea Allison.
Cara regarda droit dans les yeux de sa meilleure amie d'un regard perçant.
- J'ai peur. Et si je devenais un monstre à mon tour? Se confessa-t-elle.
Allison empoigna le poignet de celle-ci et l'exigea à la suivre mais elle lui résista.
= Allez, ça n'arrivera pas! Pas à toi, tu n'as pas à t'inquiéter, viens il y a un gâteau qui t'attends! S'impatientai sa camarade.
À son tour, Cara agrippa ses mains sur ses épaules en la forçant de la regarder directement.
- Promet-moi que si ça l'arrive, tu seras toujours là pour moi, ok?
- Promis.
Sa réponse la soulagea mais elle était toujours rongée par l'angoisse que cela pourrait être une possibilité. Les deux se regardèrent longtemps sans rien dire avant qu'elles ne brisent le silence.
- Allez viens, Chuchota Allison.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Jul 02, 2015 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Arcana - L'éveilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant