Chapitre 1

39 2 0
                                    

Voici le texte corrigé :

"0,1
0,2
0,50
0,90
Chaque petit chiffre, chaque petit gramme qui pèse de plus dans la balance rend mes tourments de plus en plus lourds.
Je n'ai jamais été douée en mathématiques, mais quand il s'agissait de calculer chaque petit gramme avalé dans la journée, cette matière me paraissait soudainement facile.

Je me regarde devant le miroir avec ce dégoût constant et cette voix dans ma tête...

"Regarde toute cette graisse.
Maigris, personne ne voudra de toi."

"Arrête, laisse-moi tranquille."

Je ne suis peut-être pas vraiment malade, mais c'est tout comme. Je suis constamment prise de tremblements, j'ai chaud puis froid, ma tête me donne l'impression de peser une tonne, mes os me font mal. Et j'ai cette sensation que je vais m'évanouir dès que je me lève trop brusquement, sensation qui me colle à la peau.

"Tu as faim, ça marche, tu maigris, tu deviens belle."

Alors c'est ça, être belle ? C'est avoir mal, souffrir au point de vouloir vomir la bile coincée dans ma gorge ?

Ça doit être ça, oui. Sinon, pourquoi est-ce qu'ils t'auraient fait te sentir moche, toutes ces années où tu mangeais à ta faim ?

C'est vrai, pourquoi est-ce que la beauté devrait rimer avec souffrance ?

Mais manger, c'est souffrir, tu le sais, pas vrai ?

« Arrête de manger, Mira, tu ne rentres même pas dans tes pantalons, je vais te quitter. »

"Tu es grosse, tout le monde va se moquer de toi à l'école."

« Les garçons ne s'intéresseront jamais à toi à part moi. Je dis ça pour ton bien, tu sais. Ils préfèrent les filles minces. Ils vont t'utiliser, et après, ils se marieront avec une fille mince, belle. Les grosses, ils les utilisent juste pour essayer. »

Tu es entrée dans ma tête, et je croyais que ma vie n'était vouée qu'à une seule chose : rester seule, parce que je le méritais.

"Si tu es grosse, personne ne t'aimera", j'avais inculqué ça comme une norme, et je voulais être aimée. Je ne voulais que ça, même si je ne l'avais jamais avoué. Moi aussi, je voulais que quelqu'un me remarque, je voulais que quelqu'un me voie comme la plus belle chose sur terre. Je voulais être importante aux yeux de quelqu'un.

Je me suis dit que ce n'était juste pas fait pour moi, que je ne verrais ça que dans les livres.
L'amour, c'est violent, c'est la douleur, ce sont les pleurs, les cris, les coups, les disputes, les hurlements, la haine, l'amour, ce n'est que ça.

Il n'y a rien de bon dans l'amour, ou peut-être que c'est l'être humain qui a retiré tout ce qu'il y avait de bon dans ce sentiment.

L'amour, c'est la violence, et la nourriture, c'est la douleur, c'est ça ?

"- Mira, ouvre, on va être en retard au lycée, bouge-toi !
- J'arrive, j'arrive."
J'aiq juste eu le temps de ranger la balance et de prendre mon sac que nous étions déjà dans la voiture, direction le lycée.
Arrivée à destination, je le vis, lui, l'auteur de tous mes troubles, mais aussi l'auteur de mon bonheur nathan moreno, du moins, ce que je pensais être le bonheur à cette époque-là..."

Nous étions en cour avec monsieur calvin coomme chaque lundi a 9h,
Ma sœur prenait un malin plaisir a passer le cour au côté de nathan mais je ne pouvais rien dire ils sont meilleurs amie apres tout...
Je ne suis que le second choix de nathan, alors pourquoi est-ce qu'il est avec moi ? Il veut juste s'amuser, je suppose. Il est comme ça.

corazón y cuerpo  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant