Chapitre 4

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PDV Isis

L'aube se lève, j'ai passé ma fin de nuit à ruminer sur de sombres pensées.

Comment vais-je faire pour cacher ce pouvoir inexistant ? Tant de gens compte sur moi...
Mais je ne peux rien faire pour les aider...

La porte s'ouvre en un sursaut et claque contre le mur.

Amaryllis pénètre dans l'habitacle en portant un lourd plateau (décidément c'est une habitude) remplis de mets étrange, je l'interroge du regard.

" C'est ton petit déjeuner" répond-elle à ma question muette.

"Euh ... Je voudrais pas te vexer mais je tiens pas vraiment à mourir empoisonnée" dis je en pointant du doigt les étranges fruits disposés sur le plateau.

Elle rigole puis déclare :

" Chez nous, ce sont nos fruits, notre nourriture. Teste, tu n'as rien à perdre. "

Elle dépose son chargement sur mes genoux.

Peu convaincue je me saisie d'une sorte de poire violette aux marbrures vertes.

"Bon choix, annonce Amaryllis, c'est un ésyguieo."

Je croque avec hésitation dedans. Mais je suis agréablement surprise par son goût, un mélange entre une orange sanguine bien mûre et sucrée et de la cannelle.

"C'est... Super bon !" M'exclamai-je.

"Tu vas vu." Me répond-elle avec un grand sourire.

Quelques minutes plus tard...

" Ah... C'était trop bon."

Je me tiens le ventre, c'était un des meilleurs petits déjeuners que j'ai jamais pris.

"Parfait ,se réjouit Amaryllis, je vais pouvoir t'emmener dans ta chambre."

"Ma chambre ? Mais ce n'est pas ici ?" Lui demandais-je

"Ici ? Rigole t'elle. Non, c'est l'infirmerie. Nous n'oserions pas loger notre invité la plus prestigieuse dans une chambre aussi... petite."

Je faillis lui rétorquer que la "petite chambre" faisait la taille de mon ancien salon.

Je repense à mes parents. Malgré le fait qu'il n'aient jamais rien fait pour m'aider, ils restent mes parents et ils me manquent.
Je secoue la tête.

"Alors allons découvrir cette nouvelle chambre !".

••••

Amaryllis me guide à travers les nombreux couloirs. Je ne sais pas comment elle fait pour se repérer, moi même, je n'arrive pas à me souvenir par où je suis passée la veille.

Au bout de quelques minutes, nous nous arrêterons devant une porte en bois. Cette dernière est à l'image du reste du palais, énorme, imposante, luxueuse.

Je l'ouvre avec appréhension. Ce que j'y découvre me laisse bouche bée.

La chambre est immense. Deux des murs sont d'énormes baies vitrées laissant entrevoir un lac bordé d'arbres. Ces dernières sont encadrées de lourds rideaux.
Contre une autre cloisons repose le lit le plus énorme et le plus confortable qu'il m'a jamais été donné de voir. Pour plus d'intimité, il est à baldaquin.
Il y a également une table basse et deux fauteuils.
Ici et là sont posés quelques arbustes qui égaient la chambre. Il y a, pour mon plus grand bonheur une bibliothèque.
Je remarque que tout l'éclairage est à l'ancienne, un lustre est accroché au plafond et des torches ornent le mur. Je suis époustouflée devant tant de luxe.

L'élu sans pouvoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant