The Loathsome Man

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Dans les méandres sombres de l'âme de Xiao, le mensonge était un compagnon constant, un voile épais qui enveloppait chaque interaction, chaque échange, chaque fragment de sa vie. Il était un virtuose de la tromperie, un maître dans l'art de tordre la réalité pour s'adapter à ses besoins. Pour lui, la vérité était une notion lointaine, inaccessible, presque étrangère.

Dans le cabinet feutré du psychologue, Xiao déployait un récit soigneusement tissé de faux-semblants et de demi-vérités. Il racontait des histoires fictives de son passé, des anecdotes édulcorées de ses expériences, dissimulant habilement les cicatrices émotionnelles qui marbraient son esprit. Chaque session de thérapie était une danse délicate entre la dissimulation et la révélation, où le noiraud jonglait avec les mots pour éviter de toucher les zones sensibles de son être.

Même dans la chaleur réconfortante des interactions sociales avec ses amis et sa famille, le jeune homme était un étranger parmi les siens. Son sourire était un masque, ses paroles des leurres habilement conçus pour détourner l'attention de son véritable moi. Il cachait ses peurs, ses doutes, ses désirs les plus profonds derrière un écran de mensonges, craignant la vulnérabilité que la vérité pourrait révéler.

Au cœur de sa vie professionnelle en tant que professeur, le garçon aux cheveux noir verdâtre jonglait avec les mots comme des jongleurs avec des balles, orchestrant un ballet complexe de faussetés et de dénégations. Il enseignait avec conviction, mais même dans les couloirs des salles de classe, il se sentait étranger à lui-même. Ses paroles étaient des échos vides, des fragments d'une vérité qu'il avait depuis longtemps abandonnée.

Et pourtant, malgré son expertise dans l'art du mensonge, Xiao était lui-même la victime de sa propre tromperie. Il mentait pour se protéger de quelque chose d'invisible, quelque chose de plus insaisissable que les mots ne pouvaient décrire. C'était comme s'il fuyait un spectre invisible, une ombre qui planait au-dessus de lui, le poussant toujours plus loin dans les ténèbres de son propre mensonge.

Dans l'obscurité de son âme tourmentée, Xiao cherchait désespérément un éclat de lumière, un fragment de vérité qui pourrait dissiper les ombres qui le tourmentaient. Mais pour l'instant, il était condamné à errer dans les dédales de son propre mensonge, incapable de trouver un refuge dans la vérité qui lui échappait si cruellement.

Dans la symphonie complexe de mensonges tissée par le noiraud, chaque note était une promesse brisée, chaque mélodie une lamentation silencieuse. Il jonglait avec les masques comme un funambule sur un fil tendu au-dessus du vide, dissimulant soigneusement les fissures de son âme derrière des sourires artificiels et des paroles vides. Son existence était une danse macabre entre la vérité et la tromperie, où chaque pas le rapprochait davantage du précipice de sa propre désillusion.

Les mensonges s'empilaient comme des pierres sur son cœur, étouffant chaque parcelle d'émotion qui osait s'aventurer à la surface. Il se sentait comme une marionnette entre les mains invisibles du destin, condamné à jouer un rôle qu'il n'avait jamais choisi. Chaque battement de son cœur semblait résonner avec le poids écrasant de ses propres mensonges, comme des chaînes qui le liaient inexorablement à son propre tourment.

Pourtant, derrière le masque de l'homme parfaitement contrôlé se cachait un océan tumultueux d'émotions refoulées. Xiao se noyait dans un tourbillon de doutes et de regrets, incapable de trouver un refuge dans la mer agitée de son propre esprit. Chaque jour était une lutte pour maintenir les apparences, pour garder intacte l'image du « bon garçon » qu'il avait façonnée pour lui-même, même si cela signifiait sacrifier son propre bien-être émotionnel sur l'autel de la conformité sociale.

Dans ce monde où les masques étaient devenus des armures contre la vulnérabilité, le jeune homme se sentait seul, isolé dans un océan de faux-semblants et de faux sourires. Personne ne connaissait vraiment le fardeau qu'il portait, personne ne pouvait voir à travers les barrières qu'il avait érigées autour de son cœur meurtri. Il était comme une poupée de porcelaine, belle à l'extérieur mais fragile à l'intérieur, craignant toujours d'être brisée par la moindre brise de vérité.

The Loathsome Man •ONE SHOT• ˣⁱᵃᵒOù les histoires vivent. Découvrez maintenant