Ma vie défile, pourtant je cours. Oh et la vie va vite, alors pourquoi je continu de courir ? Le temps me manque, mais je continu de courier. A quoi bon s'arrêter ? Je n'ai fait que ca, courir toute ma vie. Après ma seule amie, la mort. Elle, elle était là dans les moments les plus tristes, moins dans les moments drôle, mais elle veillait toujours sur moi. Alors je lui cours après. Jusqu'à ce qu'elle s'arête brusquement elle qu'elle menmène avec elle dans son monde. Si j'arrête de courir, elle prendra de l'avance sur moi, et je la perdrait de vue. Je ne veux pas la perdre de vue, je ne peux pas. Je suis fatiguée, mes jambes me font souffrir. J'ai mal. Pas seulement au jambe. J'ai aussi mal à l'intérieur. La seule personne que je pensait être ma seule amie court, encore et toujours, court et me fuit. Et moi, je la suit. Elle me fuit. Encore et toujours. Elle ne veut pas de moi. Si elle court, c'est pour m'éviter. Alors, je m'arrête, en plein milieu de ce marathon, et je la regarde s'éloigner. Ce n'est pas ton tour, me disait-elle. J'aurai préferé que ce soit un sprint. J'aurai peut-être perdu moins de temps.
