XI

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PDV VÍTOR

Son expression a changé. Son sourire disparaît immédiatement. Je la vois se mordre la lèvre. Je fronce mes sourcils en ne comprenant pas ce changement soudain. Elle se met à jouer avec ses doigts et à fixer le sol. Elle ne me regarde plus. Mon sourire disparaît.

_ Hum...

Mon cœur commence à battre plus rapidement, d'appréhension. J'ai peur de ce qu'elle va me dire.

_ Un article a été écris sur nous, sur la fois où les journalistes sont venus.

Elle relève la tête, je vois ses yeux briller. Elle s'approche de moi et me montre son téléphone, je le prend et lis l'article. Je lui jette des petits regards, je sens qu'elle va dire un truc qui va pas me plaire. L'article me fait grimacer, elle est passée pour la méchante, son identité est révélée et une image où on voit son visage est mis en grande. Je savais qu'elle avait peur que ça lui arrive. Et s'est arrivée. Je relève doucement la tête, mon coeur bat de plus en plus vite.

_ Je t'es dis que j'avais peur de ça. Que je ne pouvais pas supporter une pression médiatique...

Ses mains se mettent à trembler. Je vois une larme coulée sur sa joue. Je me lève mais n'ose pas bouger en me sentant paralysé parce qu'elle va dire.

_ Je suis désolée Vítor mais je...je...je veux qu'on arrête de se côtoyer.

Elle se mord la joue. Ses larmes coulent sans s'arrêter sur ses joues. La voir comme ça me brise encore plus. Je grimace, je savais qu'elle allait dire ça. Mes poings se crispent.

_ Tu le veux ou c'est à cause des journalistes?

Elle lève sa tête vers moi. Ses yeux plongent dans les miens. Ses yeux me rappellent ceux de ce soir là où je voulais la protéger du mien que je pouvais.

_ Les journalistes.

Elle sèche ses larmes. Mais d'autres reviennent prendre le relai.

_ Tu as des choses plus importantes à gérer comme ta petite copine.

Ma copine? Mes sourcils se froncent.

_ Ma petite copine?

_ Oui Amanda et je ne veux pas qu'elle se sente mal tu vois.

Je m'approche d'elle. Je prends ses deux mains dans les miennes.

_ Ce n'est pas ma petite copine! Je n'ai pas de petite amie.

Pourquoi elle croyait ça? Je vois ses sourcils se froncer, elle hoche doucement la tête et elle se met à réfléchir. Je ne sais pas quoi dire, je suis complètement perdu. Elle rigole nerveusement.

_ Ça change la donne.

Je ne sais pas si elle me parle ou si elle se parle à elle même. Je continue de lui tenir les mains.

_ Je ne sais pas Vítor. La pression des journalistes.

_ Tu es prête à arrêter tout ce qu'on vit? Tu ne veux pas te battre pour ce qu'on peut devenir plus tard?

Je vois ses yeux se mettre à briller. Parler de nous est ce que c'est une bonne idée ou ça se trouve je suis pas ce que je pense représenter pour elle. Je me fais peut être des films. Elle lâche mes mains et m'entoure de ses bras, elle pose sa tête contre mon torse. Mon coeur explose, mes sens sont en alertes, elle doit entendre mon coeur battre tellement qu'il bat dans tous les sens.

_ Je veux bien voir ce que tout ça va donner. J'aurai été incapable de ne plus te parler Vítor.

Je sens son coeur battre contre le mien. Je soupire soulagé, je l'entoure de mes bras et pose mon menton sur sa tête. Je suis incapable de la laisser partir. Mon destin s'est lié au sien et je le sais très bien. Elle plonge ses yeux mouillés dans les miens qui doivent briller, je lui sèche ses larmes avec un petit sourire.

_ Je vais tout faire pour que tu ne sois pas dérangée par les journalistes, jusqu'à aller voir chaque agence et les traîner en justice si il ose prononcer ton nom dans un article qui n'est pas dédié pour te complimenter.

Je vois un petit sourire se dessiner sur ses lèvres. Ça fait du bien de voir ce petit sourire magnifique. Elle passe un coup de manche sur son visage.

_ Je peux t'emprunter ta salle de bien.

_ Bien sûr fais comme chez toi minha francesa.

Elle me lâche en rigolant. Elle va dans la salle de bain. Je me laisse tomber dans mon canapé soulagé. J'ai eu si peur qu'elle ne veuille plus rester avec moi. Je prend mon téléphone et appelle mon manageur, celui qui sait tout faire. Il me répond rapidement, il n'est pas trop tard.

_ Oui qu'est-ce que tu veux?

_ Tu peux contacter l'agence de journalisme qui a fait l'article que je t'es envoyé. Menace la de la justice si elle ne le supprime pas et si elle continue de faire des articles qui dénigre TP TN s'il te plaît.

_ Euh oui je peux le faire. Je te redis.

_ Merci.

Mon manageur raccroche. C'est une demande plus tôt inattendu, mais je ferrais tout pour protéger TP. Les journalistes ont beaucoup d'autres sujets à traiter que ma soit disante méchante et voleuse petite amie. Je met mon téléphone dans ma poche et souris. Je vois sa tête sortir de la salle de bain, je tapote la place libre à côté de moi, elle s'y installe.

_ On regarde un film?

_ Oui vas y!

La voir de nouveau de bonne humeur me fait sourire. J'allume la télévision et on cherche un film ensemble. Elle a le dernier mot sur le film, je rigole en posant la télécommande.

Nos mains sont proches. À seulement quelques centimètres l'une de l'autre. Je rapproche ma main mais je m'arrête en sentant sa tête se poser sur mon épaule. Je jette un regard et la voit endormie. Il reste encore une heure du film. Je souris et me place correctement, je risque de dormir dans le canapé cette nuit. Je dépose ma tête contre la sienne.

J'ai hâte de savoir de quoi est fait l'avenir pour nous.

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