« Sang maudit ». María et Rafael sont les enfants d'ennemis. Leurs pères se faisaient la guerre avant même leurs naissances. Et vient le moment tragique où l'un d'eux meurt car à la fin il n'y a qu'un vainqueur. Laissant derrière lui un/des enfants...
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-María ! Crie tìa.
- J'arrive !
Je me lève de mon lit en faisant attention à ne pas réveiller Lucia et Eduardo puisque nous dormons tous les trois dans le même lit et je sors de la chambre. Je longe le petit couloir et j'entre dans le salon.
- Tía ? *tante* dis-je en me frottant les yeux.
Elle se retourne.
- Excuse moi de te réveiller mais je m'inquiète Alvaro n'est toujours pas rentré. Dit elle en caressant son ventre de 7 mois.
- Tu as essayé de l'appeler ? dis-je inquiète.
- Oui mais il ne répond pas.
- Si tu me l'accorde je peux faire le tour du quartier pour voir si je l'aperçoit.
- Non surtout pas ! Tu sais qu'il ne faut pas sortir la nuit surtout ici ! Je ne veux pas qu'il t'arrive la même chose que Sandra tu sais comment c'est dangereux ici. Avec tout ces histoires de gang.
Je me fige en entendant le nom de ma mère. Très vite mes larmes montent et je me mets à trembler. Je sens les bras de tía m'enlacer.
- Excuse moi je ne voulais pas dire ça. Moi aussi elle me manque. Me dit-elle.
Je ferme mes yeux laissant mes larmes couler le long de mon visage. Les images de son corps nue et couvert de sang me viennent en tête et je ne veux pas voir ça. Plus jamais.
Ça fais maintenant 6 ans qu'elle est plus là et j'ai toujours pas réussi à faire mon deuil.
Est-ce possible faire le deuil de sa mère ?
- Va te coucher je vais attendre Alvaro.
Elle pose un baiser sur mes cheveux et je pars m'allonger sur mon lit. Enfin notre lit. Je pose mes mains sur ma bouche pour éviter de sangloter.
Si seulement je ne me serais pas faite coller par mon professeur de maths ce jour là peut- être que j'aurais pu la sauver.
- FLASHBACK -
San Diego Californie.
- Maria tu te lèves ! Crie ma prof de maths.
Je redresse ma tête et croise les regards de mes camarades de classe.
- Oui madame. Dis-je d'une petite voix.
- Alors tu as bien dormis ? Tu as rêvé de quoi ? dit-elle d'un air amusé.
Je baisse la tête en entendant les rires de mes camarades.
