Miwa n'avait aucune idée de la direction qu'ils prenaient, ni de la durée du trajet. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'ils s'éloignaient de plus en plus du centre-ville, s'enfonçant dans des quartiers de plus en plus sombres et délabrés. Les immeubles devenaient plus rares, remplacés par des entrepôts et des usines désaffectées. L'atmosphère était lugubre et oppressante, comme si la ville elle-même retenait son souffle.
Finalement, après ce qui lui parut une éternité, Viper ralentit et s'arrêta devant un entrepôt à l'abandon. Les murs de briques étaient couverts de graffitis et de traces de pollution, et la plupart des fenêtres étaient brisées ou condamnées par des planches. Les autres motos se garèrent à ses côtés, leurs phares trouant l'obscurité et projetant des ombres menaçantes sur la façade décrépite. La moto s'immobilisa dans un dernier vrombissement et Viper relâcha momentanément sa prise sur Miwa pour stabiliser l'engin. C'était le moment ou jamais. Le cœur battant à tout rompre, Miwa rassembla tout son courage et toute sa force. D'un geste désespéré, elle balança violemment son coude en arrière, visant les côtes de Viper. Sous le choc et la douleur, il lâcha prise une seconde. Une seconde de trop.
Miwa bondit de la moto et se mit à courir comme si sa vie en dépendait. Et c'était le cas. Ignorant la souffrance dans ses poignets entravés et dans ses jambes engourdies par l'immobilité forcée, elle s'élança à travers la nuit. Son souffle erratique résonnait à ses oreilles, presque aussi fort que les battements affolés de son cœur. Derrière elle, des cris de colère et de surprise retentissaient, bientôt suivis par des bruits de course. Ils s'étaient lancés à sa poursuite. Mais Miwa refusait de se laisser rattraper. Pas après être arrivée si loin. Pas après avoir réussi l'impossible. Elle accéléra encore, puisant dans ses dernières réserves d'énergie. Ses poumons la brûlaient et un point de côté lui déchirait le flanc, mais elle continua, portée par l'adrénaline et le désespoir.
Soudain, les bâtiments laissèrent place à une petite zone boisée. Sans hésiter, Miwa se précipita entre les arbres, espérant trouver refuge dans les ténèbres de la forêt. Les branches lui griffaient le visage et les racines manquaient de la faire trébucher à chaque pas, mais elle continua, s'enfonçant toujours plus loin dans la sylve. Pendant un instant, un espoir fou l'envahit. Et si elle réussissait à les semer ? Et si elle parvenait à trouver de l'aide, à rentrer chez elle, à retrouver sa vie d'avant ? Mais ses illusions furent de courte durée.
Brusquement, un bras puissant s'enroula autour de la taille de Miwa, la stoppant net dans sa course. Un autre se plaqua sur sa bouche, étouffant son cri de terreur. Elle fut plaquée sans douceur contre un torse musclé, maintenue fermement malgré ses débattements.
- Tu pensais vraiment pouvoir m'échapper ? souffla une voix narquoise à son oreille.
Viper. Il l'avait rattrapée. Bien sûr qu'il l'avait rattrapée. Comment avait-elle pu croire une seule seconde qu'elle pourrait lui échapper ? D'un geste brusque, il la fit pivoter face à lui. Son sourire cruel brillait dans la pénombre, et ses yeux avaient un éclat presque démentiel. Miwa sentit un frisson d'horreur lui parcourir l'échine.
- Tu sais que tu viens de signer ton arrêt de mort ? susurra-t-il, resserrant sa prise jusqu'à lui faire mal.
Miwa se débattit de plus belle, refusant d'abandonner. D'une bourrade brutale, il la plaqua contre un arbre, lui coupant le souffle.
- Écoute-moi bien, petite garce, gronda-t-il, son visage à quelques centimètres du sien. Tu m'appartiens. Et personne ne me prend ce qui m'appartient.
Joignant le geste à la parole, il sortit un couteau de sa poche et en pressa la pointe contre la gorge de Miwa. Elle se figea, osant à peine respirer de peur que la lame n'entaille sa chair.
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Baji x reader (Miwa)
FanfictionNakajima Miwa est une jeune fille de 14 ans dont la vie ne se résume qu'à une immense malchance. Abandonnée à sa naissance due à sa différence, elle a été recueillie par une famille à condition que son parcours soit exemplaire. Mais sa moyenne baiss...