CH 1 Blanc total

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Blanc, vide, rien... C'est tout ce qui me venait à l'esprit en regardant le paysage alentour. Où est-ce que j'étais ? Aucune idée. Non, plutôt d'où est ce que je viens ? Aucune idée non plus. Peut-être que je suis chez moi, après tout ce serait logique. Chez moi... C'est comment chez moi ? Est ce que j'ai seulement un chez moi ? De toute façon je ne vois pas comment je pourrais avoir un tel paysage chez moi donc... Un hôpital ! Ils doivent bien avoir des salles ressemblant à ça dans un hôpital ! Quoique pas de lit ni de seringues... ni rien en fait. Je n'étais peut-être pas dans un hôpital.

Je voulus m'asseoir par terre mais quelque chose me percuta avant. Il y avait comme une chaise. Enfin une chaise, je ne pouvais pas le savoir puisque je ne la voyais pas. Elle était bien là au toucher pourtant. Ce n'était pas possible qu'elle ait juste été peinte en blanc sinon on aurait quand même vu de l'ombre à ses pieds ou quelque chose comme ça, mais là, rien. Elle était tout bonnement invisible. Bon, laissons la chaise de côté pour l'instant, ça ne sert à rien de se casser la tête sur quelque chose qu'on ne comprend absolument pas. Je resterai debout.

Autre question, je suis qui ? C'est pas possible, je ne me rappelle même pas mon nom ! Vu ma taille je dois être majeur mais à part ça... Niveau apparence, je sais juste que j'ai des cheveux bruns mi-longs. Je porte un short et un t-shirt court, on est donc en été. Des baskets, je suis peut-être une sportive ? Mes yeux me piquent, j'ai pleuré, beaucoup pleuré. Pourquoi ? Je ne sait pas. Peut-être que je participe à une expérience scientifique de force. Ça me semble être la seule explication possible. Mais il y a aussi une sensation de vide. Un vide infini qui menace de m'engloutir. Il faut que je comble ce vide, ça, j'en suis sûre. Mais ça risque d'être difficile vu que je ne sais même pas ce que je cherche. Si je sais ce que cherche : des réponses.

Je suis fatigué, on est sûrement le soir. À moins que ce ne soient mes yeux qui me font cet effet. À croire que je suis allergique aux larmes... Ce qui est totalement possible étant donné que je ne sais rien de moi. Je suis peut-être même présidente !

Bon, j'aimerais dormir mais je ne peux quand même pas dormir par terre. De toute façon j'ai pas le choix, ça règle la question. Je pris la chaise pour la mettre dans un coin de...l'endroit où je me trouvais. Histoire de ne pas me la prendre dans les pieds au réveil. Une main devant pour ne pas me prendre un mur je commença à avancer. Au bout de deux minutes je n'avais toujours pas trouvé de chose qui m'aurait arrêté donc je décida de la poser ici. Je rebroussa chemin de la même manière qu'à l'aller, les mains devant. Au moment de m'allonger je percuta une surface moelleuse. Un lit. Qu'est-ce que c'était leur délire avec les choses qui apparaissent sous toi ici ? Mais je ne vais quand même pas me plaindre. Ce lit n'aurait pas pu mieux tomber. Je me roula en boule sous des couvertures invisibles. C'était très étrange, quand je regardais en bas, au lieu de voir le matelas, il n'y avait que du blanc. Heureusement que je n'ai pas le vertige sinon j'aurais crisé direct, enfin je crois que je n'ai pas le vertige. Très vite le sommeil m'emporta et la réalité disparut. Avec elle toutes mes questions et mes problèmes actuels.

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