Il est où mon bonheur?

Chapitre 32

Rio avait perdu son travail, mais comme il ne voulait pas qu'Eloise s'inquiète, il l'a gardé pour lui.
Alors qu'il était assis seul sur un banc usé, son esprit était en proie à un tourbillon de pensées.
Le soleil était rayonnant, mais l'humeur de Rio était toujours aussi morose.
Les problèmes financiers avaient fait des ravages, laissant sa famille avec à peine un peu d'argent.
Il a soigneusement retiré un collier de son cou, dont la chaîne délicate était ornée d'un fascinant pendentif en diamant rose pâle.
En le caressant, il a pris une décision difficile et s'est dirigé vers un prêteur sur gages. Le prêteur sur gages a examiné le collier pendant ce qui a semblé être une éternité à Rio avant de proposer un prix dérisoire. « Que penses-tu de 200 000 dollars? », a-t-il suggéré, se fichant du fait que sa valeur réelle était bien plus élevée que cela.
Au fond de lui-même, Rio connaissait la valeur réelle de son bien précieux. Le diamant rose valait au moins 500 000, mais il n'avait pas le temps de marchander.
Il avait désespérément besoin d'argent et c'est avec un sourire amer qu'il a accepté à contrecœur.
« D'accord! »
Avec un chèque en main, portant un montant qui semblait être une cruelle moquerie de la valeur de son collier, il s'est précipité vers le cabinet d'avocats de Hyatt pour régler la dette.
Un sentiment de soulagement fugace l'a envahi une fois qu'il est sorti du cabinet, mais il a été interrompu par la sonnerie stridente de son téléphone.
Le nom de Vera s'est affiché sur l'écran, et en le voyant, Rio a été un peu soulagé. La nouvelle s'était répandue rapidement et Vera avait appris que son ami venait de perdre son emploi. Très inquiète, elle a invité Rio en toute sincérité. « Où es-tu ? Laisse-moi t'offrir un dîner. »
N'ayant nulle part où aller, Rio a accepté et ils se sont retrouvées dans un restaurant chaleureux.
Une fois qu'ils étaient installés au restaurant, Vera n'a pas perdu de temps pour exprimer sa colère, en particulier contre Aline, une fille qu'elles n'aimaient pas toutes les deux. Ses paroles dégoulinaient de dédain et elle fulminait : « Aline est une salope ! Je la déteste énormément depuis que nous étions à l'université ! Elle fréquente tellement d'hommes. Quand tu étais avec Harold, elle l'avait aussi séduit à plusieurs reprises. »
Rio a réussi à esquisser un sourire ironique et a dit : « Maintenant, Aline a obtenu ce qu'elle a toujours voulu. »
Pris dans un moment d'ironie amère, il a finalement dévoilé la révélation choquante qu'Aline lui avait fait.
Le choc et la fureur se sont emparés de Vera après qu'elle avait entendu l'histoire. « Bon sang ! Cette sorcière sournoise ! Et Harold est un abruti si dégoûtant ! Ils se méritent l'un l'autre ! », s'est-elle emportée.
Craignant que son ami ne sombre encore plus dans la dépression, elle a ajouté : « Ne le prends pas à cœur ! De toute façon, Harold est désormais le fiancé de Cecilio et tu n'as plus à te mêler à sa tromperie. »
Cependant, Rio s'est souvenu de quelque chose qui l'a bouleversé. II s'agissait de la tentative de suicide de Cecilio qui était la conséquence de son amour non partagé pour Harold. Se pourrait-il que Waylen soit au courant de toutes les aventures scandaleuses d'Harold, mais qu'il ait fermé les yeux sur elles ?
Perdu dans ses pensées, Rio a à peine remarqué que Vera lui avait donné un coup de coude avant de lui dire :
« Ne t'attriste pas pour un homme comme lui. Il n'en vaut pas la peine. »
Rio a secoué la tête en signe d'accord, déterminé à ne pas laisser le chagrin consumer son esprit. « Ne t'inquiète pas, je ne le ferai pas. »Un doux soupir s'est alors échappé des lèvres de Vera. « Gagner plus d'argent est bien plus important que de perdre son temps avec un homme de cet acabit. »
Consciente des difficultés financières de Rio, elle a sorti une carte bancaire, désireuse de l'aider en cas de besoin.
Toutefois, Rio, d'une voix douce, a décliné l'offre. « Pour l'instant, je n'en ai pas besoin. »
Vera ne comprenait pas le désintéressement de Rio. Elle a fixé son ami en silence, comme si elle attendait une explication.
Le geste de Rio de placer un morceau de viande dans l'assiette de Vera s'est rapidement accompagné d'une révélation douce-amère. « J'ai vendu le collier. »
En entendant cela, Vera a immédiatement écarquillé les yeux, incrédule.
À peine capable de prononcer ses mots, elle a dit d'une voix tremblante :
« Pourquoi n'en avais-tu pas d'abord discuté avec moi ? Ce collier est le seul héritage de ta mère, un souvenir chéri que tu portes depuis ton enfance. »
Rio s'est tue et a posé une main rassurant sur Vera, cherchant à consoler sa chère amie. Cependant, leur moment de réconfort a été brusquement interrompu par la sonnerie persistante du téléphone de Rio posé sur la table.
Quand Rio a vu que l'appel provenait du gérant du restaurant où il travaillait à temps partiel, son corps s'est légèrement tendu.
Anxieux et hésitant, il a répondu à l'appel, son cœur sombrant à chaque mot qui passait. Peu après, il l'a posé et ses yeux ont croisé ceux de son amie avec un mélange de résignation et de déception tandis qu'il avouait tranquillement : « J'ai été renvoyée du restaurant. »
La fureur de Vera a déferlé comme une énorme vague, alimentée par l'injustice de la situation.
« C'est sûrement Harold qui en est responsable ! Qu'est-ce qui lui passe par la tête ? Comment quelqu'un pouvait-il être aussi énervant ?
Emmène-moi chez lui tout de suite !
Comment ose-t-il te traiter de la sorte ?
Il t'a trahi, Rio ! Et maintenant, il te fait tout ce malheur ! Nous devons le faire payer ! »
Conscient du stratagème d'Harold, Rio a trouvé la force de freiner les représailles impulsives de son amie. Il t'avise de te demander d'être sa maîtresse
Il a supplié son amie de ne pas affronter Harold car il connaissait ses véritables intentions. Il ne voulait que forcer Rio à jouer le rôle de sa maîtresse clandestine.
Sous le coup de l'émotion, la voix furieuse de Vera a résonné dans tout le restaurant. « Comment Harold a-t-il pu être aussi impudent ? Il est fiancé à un autre homme et en même temps il flirte en cachette avec Aline ! Et maintenant, il t'avise de te demander d'être sa maîtresse ? »