Chapitre 3

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Il y avait comme un petit quelque chose. Une anomalie parmi ce paysage si singulier. Une brise glaçant et nauséabonde, capable de nuire à quiconque essayerai de s'en approcher. Certains scientifiques, pas tous, car peu était aussi courageux pour s'aventurer dans de telle expériences, ceux qui figuraient parmi les plus grands avaient péri dans d'atroces souffrance, il n'y avait rien à faire, c'était mortel. On avait classé l'haleine de Mathieu en arme de destruction massive. Mais cela n'arrêterai pas Sandra qui désirait plus que tout embrasser ce bel étalon de Mathieu.

Depuis qu'elle l'avait croisé dans cette coursive toute noire, elle avait la tête ailleurs, ça ne lui arrivait que très rarement, mais cette fois ci elle savait très bien où était sa tête, mais elle savait encore plus où elle aimerait qu'elle soit. Elle ne pensait qu'à ça, se retrouver avec lui, cet homme, être collé à lui et son torse musclé, qui cachait un entraînement de grande qualité et très régulier, oh ça elle en était sûr, elle avait le nez pour ce genre de chose. Elle voudrait contempler son gros lézard, elle adorait les reptiles, elle se considérait souvent comme une petite vipère. Habituellement elle n'était pas très fan des tatouages mais alors celui de Mathieu, elle voudrait contempler son bras pendant des heures, pourquoi pas quand celui-ci serait en train de lui maintenir le cou... "non mais écoute toi Sandra, tu peux pas penser à des trucs pareils, ce n'est qu'un agent de sécu dans un cinéma" se résout elle. Oui, certes, mais alors pourquoi la mettait-il dans cet état. Surtout à ce moment-là. En effet, à cet instant sa mère apparu dans la pièce, "ça va Sandra ? Ça fait 10min que tu es partie me servir mon café, il va être froid", contrairement à moi osa penser Sandra. Elle bouillonnait. Et pour cause, ce soir, elle revoyait cet homme qui maintenait, à l'inverse de son café, Sandra très chaude.

Les rayons du soleil printanier effleuraient la joue crasseuse de Mathieu, son piercing à l'arcade rayonnait de mille feu. Il ouvrit les yeux, sa bouche avait la pâteuse, mais ce qu'il remarqua surtout, c'est que malgré son âge qui commençait à être avancé, la bosse du réveil était toujours bien présente. Il fallait dire que la nuit fut rose et bien rempli en émotion... mais ce n'était pas la nuit que Mathieu voulait remplir...

Cependant tout de suite c'était surtout la gamelle de Thor qu'il fallait remplir, le malheureusement n'avait pas encore mangé et il avait extrêmement faim. Mat rouspétait toujours car il était le seul à s'occuper de Thor dans la maison. Il faut dire que sa femme n'avait pas beaucoup de temps avec son travail, puis quand bien même, elle n'était pas très attentionnée avec le pauvre chien. Voilà encore une raison parmi tant d'autre de pourquoi Mathieu supportait de moins en moins la femme de ses enfants. Ces derniers devaient d'ailleurs être déjà parti à l'école à cette heure-ci. Mathieu était seul. Seul avec ses pensées. Seul avec Sandra. Celle qui occupait l'intégralité de son esprit. Il savait déjà d'avance qu'il reverrait cette déesse ce soir, il n'avait qu'une hâte, pour une fois, être au cinéma. C'est un gigantesque dilemme auquel est confronté Mathieu, ce site qu'il déteste tant est également celui qui pourrait assouvir ses pulsions, c'est cornélien pour lui, il se considéra vraiment comme un martyr. Victime d'une situation, cette situation horrible. Mais qu'il adorait tant par la même occasion. Que faire...

Mathieu pris son ordinateur, pris son petit rouleau de sopalin, ferma la porte au grand regret de Thor...

La nuit commençait à tomber petit à petit lorsque la super mini sportive de Candice se stoppa sur la parking du cinéma. Toujours à l'heure et toujours de bonne humeur, son sourire n'en est que plus grand quand elle aperçoit la voiture de son patron préféré. "Encore une belle soirée avec mon petit patron chérie" se dit-elle. Puis son sourire disparu quand elle vu la tronche de Mathieu toute joie de travailler avec elle. Puis pour une raison qu'elle ignorait l'agent de sécurité était particulièrement de bonne humeur, ça changeait se disait Candice, avec celui on ne sait jamais quel pied danser. La soirée va être longue pour elle, sauf si elle arrive de persuader son patron adoré de venir au BK avec elle, un petit date avec lui elle ne le refuserait pas, oh ça non, et plus si affinité... mais malheureusement ses envies se sont vu être réfrénée puisqu'apparemment la femme de monsieur bribri lui avait fait un bon petit plat, il était tout content de le dire à tout le monde, et ça agaçant Candice plus que tout, sa rivale, oui car elle l'était, prenait trop de place dans la vie de son petit ange de patron, bon effectivement c'était sa femme mais quand même elle pourrait se faire plus discrète cette pouf, s'offusqua silencieusement l'agent d'accueil.

Une porte s'ouvrit. C'était elle. La femme de tous les désirs. Sandra. L'agent de sécu l'avant reconnu directement, comment l'oublier. Elle s'avança vers la confiserie tout en regardant Mathieu d'un sourire dont elle avait le secret. Puis tout en le regardant elle vient d'avoir sur la table juste en face de lui pour siroter son café allongé à 2€20, enfin anciennement car la politique tarifaire du cinéma de gros rat les avait fait augmenter depuis...

Mathieu fut désorienté. Comment pouvait il travailler alors qu'une aussi belle femme se tenait devant lui ? Puis derrière elle il aperçut Sandra assise, moins belle mais bol on va pas cracher dans la soupe se disait il. "Bonsoir, la 5 sur votre gauche", "bonsoir, la 9 sur votre droite", "euh b..bonsoir.. laaaaa 3 sur votre droite... euh non gauche ahah" ça y est Mathieu devenait toute chose, l'effet Sandra faisait effet. Soudain elle se leva et s'avança d'un pas léger telle une gazelle, Mathieu en bon lion prédateur qu'il est pris une grande Inspiration et lança "hello, vous allez bien ?". Sandra ne s'y attendait pas.

"Oh oui merci et vous ?"

"Très bien merci, la 11 sur votre droite, à tout à l'heure..." exprima Mathieu avec un son joli sourire dragueur.

"A tour à l'heure j'espère." Répondit sagement Sandra.

Je t'aime... moi non plusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant