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Chapter 8 - Joystu

Je stress, j'angoisse. Je me demande ce que les autres vont penser. J'ai beau avoir fait une transformation physique, je suis toujours pudique et mal à l'aise de trop me montrer. Mais c'est pour Jordan, c'est son concept. Je retire donc mon t-shirt, les réactions des gars s'enchaînent. Ça siffle, crie, me complimente. Ça me rassure, je ne me fais pas juger.

Et là, pour le content, Jordan fait une scène et tombe par terre en faisant mine de s'évanouir. Ça me fait bien rire, mais je comprends dans ses yeux qu'il y a une once de sérieux dans la manière dont il me regarde. Ce n'est pas que des blagues.

Le tournage se passe bien, Théodore perd (évidemment), Thomas a dû partir plus tôt et Jordan annonce à hibou qu'ils rangeront plus tard, et va dans son studio. Tout le reste du loat s'en vont quasiment. Je fais mine d'aller chercher mes affaires et m'avance dans le studio de mon "meilleur ami", à peine rentrer que je me retrouve plaquer contre une porte qui fait le bruit de se refermer violemment.

- alors ? Ta vidéo ?

- j'ai bien aimé la tournée, mais j'aurais pu être meilleur si j'avais pas eu un élément perturbateur dans mon champ de vision.

Je souris à la remarque de Jordan, je sais de quoi il parle mais je préfère faire l'abruti.

- qui aurait bien pu dérangé la vision du célèbre joyca ?

- il est brun, métisse, un peu plus grand que moi, musclé, gentil, à le plus beau sourire que je connaisse, et foncièrement magnifique.

Il se rapproche de mon visage, je peux sentir son souffle sur mon visage, chaud, rassurant. J'adore le Jordan joueur, c'est une des parties de lui que je préfère.

- mais avoue que tu l'aimes bien cette personne ?

- beaucoup.

Il glisse sa main derrière mon cou, et rapproche mon visage du sien, en mettant son autre main sur mon torse. Moi ? Je passe mes doigts dans ses cheveux, parce que je sais que ça le fait craquer, et l'autre dans le bas de son dos.

On s'embrasse, et comme la première fois, j'ai toujours les mêmes papillons dans l'estomac qui se battent. Jordan, mon étoile, qui me fait sentir tellement vivant, tellement bien. Qui m'a apprit l'amour alors que j'y croyais plus, qui m'a aider bien plus que n'importe qui, que je connais depuis bien longtemps.

Je fais glisser mes doigts entre ses mèches et le rapproche de moi quand je le sens reculer et tirer sur mon pull. Il tape le bord de son canapé dans son studio avec son pied et enlève son t-shirt.

A partir de là, tout ce que je peux vous dire. C'est que la vision de Jordan, la tête en arrière tandis que je dépose des baisers dans son cou et la meilleure vue possible sur terre.

Comme d'habitude, je lui propose de venir dormir chez moi, après une longue journée de boulot. On fait le trajet ensemble avec ma voiture (Jordan est venu avec hibou au matin), et on se retrouve dans mon lit, devant un film sans importance à se faire des câlins, se bécoter comme deux adolescents fou amoureux, innocent. On finit par s'endormir devant le film (c'est pas comme si on comptait vraiment le regarder). Et la nuit passe.

Le lendemain, réveil, je prends mon petit déjeuner, et Jordan prend son café. On se prépare pour aller au loat, et on y rentre ensemble.

Une fois dans la cuisine pour dire bonjour à tout le monde, je tique sur le sourire étrange de Théodore, le sourire qui cache quelque chose, une gêne. Puis je remarque le regard du reste du groupe. Simon qui sourit aussi, Arnaud qui est sérieux et Thomas qui n'a pas l'air de savoir où se mettre.