Chapitre 1

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- Si nous ne trouvons pas de cœur avant les mois à venir, j'ai bien peur qu'il ne vous restera que très peu de chance de survie.

Je regarde tour à tour les personnes qui sont dans ma chambre pour finalement reporter mon regard sur la fenêtre.

Il fait beau aujourd'hui, comme si la vie se réjouissait de mes malheurs.

- Combien de temps, me reste-t-il ?

- Nous ne pouvons pas encore déterminer le temps exact, mais dans le pire des cas. Nous estimons qu'il vous restera moins de trois mois.

- Je vois.

J'essaye tant bien que mal de me redresser sur ce lit d'hôpital, et reporte mon attention sur mes visiteurs, dans cette pièce qui est ma chambre. Cela va faire maintenant plus de 4 ans que je suis ici, à attendre une greffe de cœur qui je le sais n'arrivera jamais, j'ai abandonnée cette idée il y a bien longtemps de ça, mais ils n'ont pas besoin de le savoir.

- Leyla, ne te laisse pas abattre, il y a encore un espoir, tu es tout en haut de la liste.

Je regarde L'infirmier, et lui souris. Il est confiant, ça se voit, il faut dire que si j'en viens à mourir, ce sera lui qui sera le plus affecté par mon départ.

C'est mon meilleur ami, je l'ai rencontrée lors de mon 19 -ème anniversaire. C'était un jour, ensoleillé, une journée parfaite pour aller nager, mais ce que je savais pas ou plutôt ce que je ne voulais pas savoir, c'était que mon cœur était trop faible pour faire ce genre d'action, il me l'a bien fait comprendre quand d'un coup, l'air, s'est arrêter de circuler dans mes poumons en plein milieu du lac.

Ce jour la avait signé la fin de ma vie sociale. Enfin, c'était ce que je croyais avant de le rencontrer, au sol évanoui pour une goutte de sang.

Il était stagiaire et moi, c'était ma troisième fois à l'hôpital.

- Il faut que vous gardiez espoir, votre tour finira bien par arriver.

Je porte mon attention sur le médecin. Bien qu'en apparence, il semble froid, cet homme a toujours su me redonner le sourire quand j'allais mal, je me souviens du jour où j'ai décidé de partir, c'était lors de ma deuxième année ici, je n'en pouvais plus de toutes ces machines de tous ces malades et de cette odeur de médicament, mais le pire, c'était la sensation que la mort était omniprésente. Comme si elle rôdait autour de moi, attendant patiemment que je baisse ma garde pour pouvoir prendre ma vie.

Je me revois sur le toit les pieds dans le vide, dans un coin reculer que moi seule connaissait lorsque j'avais besoin d'être seule, c'était mon petit paradis, rien qu'à moi.

Ils faisaient froid, je tremblais et les larmes obstruer ma vision, quand soudain quelque chose de chaud m'enveloppa. C'était lui, monsieur Fergus. Il avait prononcé qu'une phrase et elle restera à tout jamais ancrer dans ma mémoire.

"N'abandonne pas, sors de cet hôpital victorieuse. Leyla."

Je me rappelle avoir pleurée toutes les larmes de mon corps après qu'il soit descendu.

Ils croient en moi, ils croient encore que je vais y arriver et je ne veux pas leur faire perdre tout espoir.

Cet espoir, qui peut être une bénédiction tout comme une malédiction, a trop espéré, on ne voit pas la vérité en face et ma vérité, c'est que je vais mourir sans n'avoir rien accompli.

Bien que le monde continue d'avancer mon monde, lui, s'est arrêté de tourner.

- Leyla, regarde moi et dis moi que tu n'abandonneras pas !

Il met ses mains sur mes épaules m'obligeant à relever la tête vers lui.

Je le regarde dans les yeux et lui souris de plus belle.

- Kyle pour qui tu me prends ? Si j'abandonne, on ne me surnommera plus Sunflower.

Il me regarde et me sourit tristement.

Il le sait, quand j'utilise ce surnom, c'est toujours pour me cacher derrière l'image joyeuse et insouciante que mon donner les résidents de cet hôpital, bien que je n'ai plus d'espoir, j'espère au moins en donner à ceux qui en ont besoin.

- On va vous laisser vous reposer, une infirmière viendra vous changer les pansements.

Le docteur se retourne pour partir, mais avant, il me regarde avec un air sérieux et continue.

- Et surtout restait dans votre chambre cette fois-ci et que je ne vous retrouve pas à déambuler dans le réfectoire, je vous signale que vous êtes dans un hôpital pour vous soigner et non pour vous blesser, est ce que c'est compris ?

Bien que je n'aime pas qu'on me traite comme une enfant alors que j'ai 22 ans, je ne peux qu'acquiescer, car même si je trouve ça injuste de rester enfermer dans cette chambre à longueur de journée, c'est lui qui me soigne à chaque fois que je fais une connerie. Et pour le coup, cette fois, je me suis brûlé en renversant le café d'un médecin pas trop sympa bon, j'avoue, c'était de ma faute.

C'est sur cette "réponse " qu'il sort de la chambre suivie de Kyle.

Me revoilà seule dans cette chambre froide et sans vie comme moi.

Mon regard se pose sur le jardin, bondé comme à son habitude par les résidents de l'hôpital.

Je donnerais tout pour pouvoir moi aussi sortir de cette chambre étouffante et de pouvoir courir et de sentir à nouveau les parfums de l'extérieur.

Mais je sais que je n'ai pas le droit les seuls moments où je peux sortir, c'est quand un de mes parents vient me rendre visite même si c'est rare, je ne peux leur en vouloir après tout, ils ont une vie eux aussi et puis ils ne sont pas dans le pays, ils voyagent beaucoup à cause de leur travail bien qu'on soit plutôt modeste, ils ont besoin de plus d'argent pour pouvoir financer l'hôpital, car malheureusement, je ne peux pas me permettre d'être indépendante.

Ils m'aiment et je n'en doute pas. En-tout-cas, ils me le font ressentir.

Je commence à étouffer ici, je décide de sortir juste histoire de marcher un peu dans les couloirs. Il ne peut rien m'arriver de grave, je me lève réarrange mon pyjama imprimé avec de mignons petits loups prend le sac de sucrerie que je cache toujours derrière les fenêtres. Personne ne vient fouiller ici, je me dirige vers la porte de ma chambre, une fois le pied dans le couloir, j'avance vers la chambre d'Anna et Liam, deux jumeaux qui sont arrivés le mois dernier suite à un accident de voiture.

Je rentre dans leur chambre le visage cacher par le sac et sursaute lorsqu'une voix grave résonne dans la pièce.

- Qui êtes-vous et que faîtes vous ici ?

- Elle va avoir des problèmes. Disent en cœur les petits garnements.

Avant même que je ne puisse dire quoi que ce soit, le sac fut retiré de mes mains et mon bras se fait saisir avec force.

Je comprends maintenant la gravité de la situation que lorsque j'entends les bruits des crocs préférer de Kyle suivi de la voix stricte de mon docteur.

Je suis foutue.

Et tout ça à cause de ce loup !

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 29 ⏰

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