Chapitre 1

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" la nuit est propice à la réflexion, au silence, à la peur aussi. c'est dans l'obscurité qu'on dort, qu'on se tait, qu'on voit les fantômes." Simone Piuze.



Je me réveille une fois de plus brusquement, couverte de sueur à cause de ce fichu cauchemar qui se dissipe au lever du soleil, mais dont les sensations persistent. Une peur intense me saisit, comme si la mort était imminente. Je regarde l'heure et je réalise que je vais encore être en retard pour les cours.

Je me dépêche d'aller prendre une douche, me précipitant dans la salle de bain pour me débarrasser de toute cette transpiration. La vapeur envahit la pièce et j'apprécie la chaleur en sortant. Cette sensation de bien-être, la chaleur... le miroir au-dessus du lavabo est embué, mais j'aperçois une ombre floue juste derrière moi. Je me retourne brusquement, prise de panique, mais il n'y a personne.

J'ai l'habitude, mais c'est toujours une sensation désagréable. Je perçois et j'entends ce que la plupart des gens ne peuvent voir. Je me fixe de nouveau dans le miroir et je l'aperçois, une fille aux yeux blancs et à la peau translucide. Ses vêtements, ou ce qu'il en reste, sont couverts de boue. Elle m'effraie. Les fantômes ont toujours suscité ma peur.

Elle grogne, j'ail'impression qu'elle essaie de parler mais quelque chose la bloque. Sa bouchecraque, s'agrandit et se démembre au fur et à mesure que de la terre sort decette bouche béante et sombre. Des veines noires apparaissent sur son visage,son cri devient tellement puissant que je me bouche les oreilles. Je ferme lesyeux et prie pour qu'elle disparaisse, me laissant tranquille. Habituellement,j'arrive à les ignorer, à ne pas les regarder et la plupart du temps, ils melaissent tranquille. Mais cette fois-ci, j'ai été

prise au dépourvu. Je m'accroupis par terre, je ferme les yeux en gardant les oreilles boucher. Je veux qu'elle parte. Je me suis recroquevillée dans un coin de la salle de bain, mais elle est toujours là, son cri sans fin.

En plus avec seulement la serviette comme vêtements ne m'aide pas à ma sentir bien, c'est toujours dans les moments les plus incongru qu'ils viennent, foutu poisse. 

Je n'entends pas qu'on entre dans la pièce, je l'ai verrouillé alors que je ne le fais jamais, prête à m'enfuir.

-ALYA !!!

Je veux qu'elle parte, je veux qu'elle parte, pitié va-t'en.

-Oust, oust, motte de terre, retourne faire pousser les fleurs.

Cette voix je la reconnais, elle m'apaise.

-ALYA, elle est partie ouvre les yeux tu ne crains rien.

Tout est flou mais j'entends petit à petit ma colocataire me parle

-Alya ouvre les yeux, respire Alya tout va bien.

Je commence tout doucement à reprendre mes esprits, le spectre est partie et Nelly est entré en furie me secourir encore une fois.

-Nelly, je ... j'ai verrouillé la salle de bain comme une idiote, j'ai ... j'ai été imprudente.

- oh aly.

- oui, je n'ai pas détourné le regard, j'ai paniqué cette fois

Nelly est ma meilleure amie, elle sait tout de moi, je lui ai tout dit, il y a très longtemps, j'ai de la chance qu'elle soit superstitieuse et qui croie au bien et au mal, elle dit que j'ai un don et que je ne me penche pas assez sur mon potentiel, mais pour moi c'est un fardeau qui est de plus en plus lourd à porter.

-Tu peut te relever ? me dit-elle

Je hoche la tête, je me relève doucement, j'ai la tête qui tourne.

- Bon tu sais qu'on va être en retard bouton d'or ; me souffle-t-elle.

- Oh merde, encore

- Ouep aller belle aux bois dormant dépêche-toi, je t'offrirais un beignet bien gras comme tu les aimes. Je sais ce qu'elle va faire quand elle me dit qu'elle va m'offrir un beignet, j'en sourie déjà.

- Hum tu es trop bonne.

- Je sais, me fit-elle avec un clin d'œil.

Nelly est une super fille, en plus d'être une jolie brune aux yeux marron clair, elle est pulpeuse là où il faut, certain garçon dirait qu'elle a trop de poignet d'amour moi je la trouve parfaite et ce que j'aime par-dessus tout c'est qu'elle assume ses rondeurs, enfin surtout avant quand on pouvait encore la voir. Toujours attentionné elle est là depuis le début, elle trouve toujours les bons mots et arrive à me faire change les idées.

-Je m'habille et je te rejoins en bas. Lui dis-je

Je trottine dans la chambre ouvre mon placard, j'enfile un jean déchirer par endroit et un t-shirt blanc col v, en prennent mon cuir préfère, je me regarde une dernier fois dans le miroir, je mets du mascara et du crayon pour souligne mes yeux verrons, les gens me dévisage à chaque fois qu'il les regarde, je les déstabilise, il me fuit comme la peste et personnellement ça me va.

Un bleu qui vire au blanc et un vert taché de marron, je laisse mes boucles blondes tomber en dessous de mes épaules, prend mon casque de moto, mon carsac et cours rejoindre Nelly en bas.

Jusqu'à entendre un murmure au fond du couloir de l'immeuble,

-Aaaaalyaaa, murmure une voix sinistre, sombre

bien sûr plus sombre il n'y a pas c'est toujours dans ces moments que je déteste leurs apparitions mais là je ne discerne rien mais je sens qu'on m'observe et j'ai la pire des sensations, comme une impression que si je le voit je pourrais m'effondrée, j'ai les poils des bras qui s'hérisse, le dos vouté, j'ai froid, mon souffle qui sort de la bouche devient une fumer blanche, je pourrais me geler tellement l'ambiance est pesante et froide, là, j'ai l'impression de discerner des yeux dans cette noirceurs.

- Je t'ai enfin trouvé, continue cette voix qui me fait froid dans le dos.

Je sens le danger imminent, je ne saurais l'expliquer mais quelque chose cloche, ce n'est pas comme d'habitude, c'est une présence puissante, extrêmement dangereuse, je n'ai jamais eu aussi peur de toute ma vie et en même temps je suis comme attirer par cette aura sombre.

- Tu ne m'échapperas plus, dit la voix en ricanant sombrement.

Je ne discerne toujours rien mais je suis paralysée, cela approche, doucement, tel un prédateur qui va sauter sur sa proie et je suis la proie. Le froid devient glace je sens que je claque des dents la noirceur se rapproche, beaucoup plus près, trop près, elle est prête à m'effleurer le visage.

Je suis paralyser, par le froid ou la peur, pourtant je ne vois toujours pas cette masse sombre, je ne discerne rien de ce qui s'y cache, a part ses yeux rubis, mon corps engourdit sans la fin approcher, c'est la mort qui vient me cherche elle même.

- Tu seras mienne, murmure la voix, son timbre est roc presque putride.

Je sens la fin de ma vie arriver, je vois ma triste vie défiler sans savoir comment arrêté le temps qui pourtant reste en apesanteur face a cette masse, je sens mes forces me quitté. Et je ne suis pas prête pour ce qui va arriver.

Au-delà de nos âmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant