𝐂𝐎𝐅𝐅𝐄𝐄 𝐒𝐇𝐎𝐏 | headcanons & one-shots ⸰ֺ .

𓏲˖ Obsession - ranpoe 𑁍 ࣪˖ 𓂃 ( 🌶 )

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Certains et certaines rêvent de vivre une relation amoureuse où leur partenaire se trouverait réellement fou amoureux d'eux. Comment ne pas secrètement s'imaginer ce genre de scénarios, si romantique d'apparence ? Sentir l'amour de l'autre pour nous l'embraser, si fort qu'il ne pourrait se retenir de l'exprimer de la manière la plus folle soit-il.
C'était le meilleur descriptif d'Edgar Allan Poe.
Écrivain souvent reclus dans l'ombre, accompagné toujours de son cher acolyte, Karl, son raton laveur. Il avait rencontré l'objet de son obsession des années auparavant. Un détective de génie qu'il s'était décidé à surpasser intellectuellement, un jour. Il n'a jamais réussi. Même après avoir passé des années entières à écrire un roman tout spécialement pour lui, il ne pu jamais le piéger, gagner contre l'intellect invincible du détective. Et derrière la rage de perdre et de se sentir humilié, il y'avait cette admiration profonde. Cette admiration déjà présente le jour même où il eu à poser ses yeux sombre sur lui pour la toute première fois. Il était fascinant, et très vite il prit place dans toutes ses idées, toutes ses pensées. Il ne pouvait penser à rien d'autre qu'à lui. Edogawa Ranpo.

Aujourd'hui, l'écrivain et le détective étaient proches. Enfin, pouvait-il le considérer ainsi ? Il le considérait de toute façon comme tout ce qu'il y'a de plus beau dans ce monde, dans son monde. Ranpo était pour lui sa raison d'être, et son affection grandissante pour lui était la description même de la passion la plus ardente, la plus vive et la plus pur.
Un jour après avoir réalisé à quel point Ranpo le faisait brûler de l'intérieur, il eut peur. Qu'est-ce que cela signifiait ? Il se posait la question mais il connaissait déjà la réponse. Il était tombé sous son charme. Bien plus que tomber sous son charme, il chutait. Ses regards, ses mots, ses sourires et le simple son de sa voix le faisait fondre. Il était addict à cette odeur sucrée qu'émanait toujours du détective, il était fou de sa petite taille, de son visage si beau, magnifique, il avait envie de le toucher mais ne se l'autorisait jamais. Bien que ce geste pourrait questionner notre jeune détective, la réelle raison était tout simplement qu'il ne pouvait pas s'autoriser à avoir ce droit là. Il est si précieux qu'il ne pouvait se résoudre à le faire. Il en avait terriblement envie, surtout quand il le regardait avec ce bout de chocolat au coin de sa bouche. Il voulait tellement le sentir proche de lui, caresser sa joue délicatement, l'embrasser peut-être ? Il voulait le sentir, proche. C'était vitale pour lui.
Alors quand le détective l'appelait pour un service, il bondissait (lui qui est toujours si monotone) et il accourait le voir, lui rendre service. Tout ce qu'il voulait, il le ferait. Rien jamais ne l'arrêtera, si ce n'est pour avoir un peu de sa reconnaissance et de son attention.
Il était toujours si heureux de pouvoir lui rendre service, et ce qui le rendait plus heureux encore était de savoir qu'il comptait sur lui. Qu'il le considérait assez pour lui faire confiance.
Malgré tout il savait que ce qu'il portait pour son "rival" était sûrement quelque chose qui paraîtrait étrange. Un amour, si grand ? Comment pourrait-il le prendre ?
Souvent il avait peur que le détective le découvre, il avait peur d'être démasqué. Il savait que son cher et tendre pouvait tout déduire, mais il l'avait surtout vu à l'œuvre face à des cas criminels, et ici il n'était que question d'amour, de sentiments. Alors il espérait secrètement que le détective soit dans l'ignorance de tout ça. Il avait peur de l'effrayer, de le repousser, de le perdre.
Il avait peur de le perdre ?

Cette réflexion tournait en boucle dans sa tête. La pointe de sa plume s'était figé sur sa feuille depuis une bonne dizaine de minutes, une tache d'encre s'était formé depuis. Il était tourmenté, effrayé de lui même. Peut-être bien qu'une passion si grande et innocente ne le ferait pas fuir, mais comment prendrait il le fait qu'aujourd'hui, cette passion prenait tant sa place dans le corps de Poe, que lui même exprimait ses désirs.
Il se sentait honteux.
C'était il y'a quelques semaines de cela que ça avait commencé. Un soir, il s'était assoupi sur son bureau (comme assez régulièrement) et avait fait un rêve bien différent de d'habitude. Il s'était réveillé en sursaut, étouffant dans la chaleur de son propre corps. Il respirait difficilement, son corps était couverte d'une fine pellicule de sueur et une bosse suspecte s'était créé dans son pantalon rayé.
Depuis ce rêve là, ces obscènes pensées le hantaient de plus en plus. Pas que dans ses rêves mais aussi bien dans son quotidien. Il s'était découvert en train de fixer parfois le jeune détective longuement, lors de ses visites à l'agence. Il le regardait de haut en bas et à chaque fois cette même chaleur l'envahissait de plus en plus. Son corps réagissait à ça. A ses idées, ses pensées obscènes. Il voyait ses mains le toucher de partout, prendre le temps de lui retirer délicatement ses vêtements, le découvrant toujours un peu plus comme il ferait avec un trésor fragile.
Il était son trésor fragile.
Il savait que le détective n'avait rien de vulnérable ni de fragile, mais il aimait cette idée d'être d'une infinie douceur avec lui comme si il le considérait comme tel. Il était son trésor, il était celui qui le faisait respirer dans ce bas monde.
Son corps réagissait tant a lui qu'il était toujours obligé de mener son long manteau bien devant lui pour que personne ne puisse remarquer. Il se sentait si honteux à chaque fois. Il ne pouvait pas partager ça avec qui que ce soit, il savait qu'il serait mal accueilli, qu'on le trouverait étrange et qu'on lui conseillerait d'aller consulter. Et puis il n'avait personne proche de lui, mise à part Ranpo.
L'écrivain se sentait dépassé par tout ces sentiments. Au début, il arrivait plutôt aisément à cacher tout ça, l'enfouir loin en lui. Mais tout le hantait trop, de plus en plus. Tellement qu'il se disait parfois qu'il devrait peut-être éviter le jeune détective. Mais c'était impossible.