Chapitre 1 - L'explosion

9 4 0
                                    

    Les couleurs luisantes dans le ciel s'enflammaient dès qu'une comète traversait les nuages avec une vitesse ahurissante. Le bleu azur ce confondait souvent avec la couleur de l'océan, qui, elle, ne semblait pas aussi magnifique que ce que ce passait au-dessus de ma tête. La lumière blanche éclairait la ville endormie. Les satellites gravitaient autour de nous mais est-ce qu'on s'y attardait dessus ? Non. Ce ciel était pour certains, insignifiant. Seulement, pour moi celui-ci reflète la liberté. Je m'imagine que en haut, tous nos problèmes ne sont plus que néant.

    Je suis là, assis en tailleur dans l'herbe à observer les constellations qui enjolivent la toison bleuâtre. Le doux murmure du vent me caressait la nuque à m'en faire frissonner. Malgré le froid je restais là, dans l'ombre à regarder ce que la nuit venait m'offrir. Chaque soirs je venais ici, sur la terre, à regarder les quelques étoiles couleur blanche. Un bruit me fit sursauter dans les airs. En me retournant je vis ma mère qui arrivait en vélo vers moi. Les lampadaires illuminaient son chemin afin qu'elle ne se perde pas. Celle-ci criait. Que criait-elle ? Simplement des bruits sourds. Je me sens seul dans ma bulle. Ses sourcils sont froncés, sûrement de la panique. Elle criait de plus en plus. Cette fois-ci je pû entendre mon prénom être crié. Son regard était paniqué. La brune se précipitait vers moi à toute allure. Je ne comprends pas. Que ce passe-t-il ?

«-HARUKI !» Répétait-elle en boucle.

    Je restais figé au sol, incapable de bouger. Pourquoi hurlait-elle mon prénom comme si c'était la fin pour moi ? Un bruit sourd retentit derrière moi. Des éclats rouges volaient dans les cieux. C'était une explosion. Je fus projeté au sol. La tête dans la poussière. Le bruit pouvait rendre sourd n'importe qui. Il était aiguë mais assez puissant pour me plaquer au sol. Je mis mes mains sur mes oreilles en poussant un gémissement de douleur. De grandes flammes surgissent de derrière moi. Je pousse un cri d'effroi en tentant de me relever. La peur m'avait envahi en simplement quelques secondes. De la tête jusqu'aux pieds, je tremblais. Mon cœur battait à toute rompe. Cependant, les hurlements de ma mère avaient cessés. Mon regard parcours rapidement le paysage mais je ne vit aucunement ma mère ou encore une trace de vie. Le feu se propageait rapidement puis quoi ? Je vis que du noir. Un néant sous mes yeux. Le sol était collé à mon cœur. Mes yeux étaient clos. Je me suis sûrement effondré. Tout va bien ce passer...

«-Il respire !
-Attention !»

    Je perçus à travers le brummage qui s'était propagé dans mes oreilles, quelques phrases assourdissantes. Mes yeux me démangeaient. J'avais envie de les ouvrir, mais la tentation fut bien vite arrêté quand j'ai senti une dizaine de petits fils sur moi, au bout il y avait de toutes petites aiguilles qu'on m'avait mis pour m'injecter des produits. Bizarrement, je n'avais pas peur. Seul cette question trottait dans ma tête :

Où suis-je ?

    J'aurais espéré sortir de cet enfer bien vite, seulement, j'étais comme emprisonné sur ce lit. Comme si de grandes chaînes lourdes et épaisses m'empêchaient de bouger. Ma respiration était irrégulière et hachée par une vingtaine de toux. Je commençais à ouvrir les yeux. Lentement. Très lentement. L'angoisse m'avait capturée à son tour. Mon cœur battait de plus en plus vite. Mon front était suant. Quand à mes jambes, elles, restaient immobiles, je les avais presque oublié. Je ne ressentais pas la moindre sensation dans celle-ci. Ça me fait peur.

«-Doucement...» Me chuchote une voix réconfortante à mon oreille.

    Je pris en note ce que le voix me disait en tentant de me calmer, sans résultat. Mon corps frêle avait décidé d'en faire qu'à sa tête et d'ignorer mes consignes. La lumière aveuglante m'assoma. Je grimace quand celle-ci percute brutalement mes yeux dorés. Un doux rayon du soleil vint se blottir contre moi et tente désespérément de me réchauffer.

    Il y avait une dame devant moi. Un sourire forgée sur ses lèvres. Elle semble calme, paisible, tout le contraire de moi. La brune me regarde avec ses petits yeux verts émeraude. Ceux ci étaient d'une beauté inestimable. Cette dame de disait quelque chose. Son visage m'était familier. Ses quelques rides sur son front, ses sourcils finement taillés, son sourire angélique puis son nez pointu. Je voulais lui demander qui était-elle mais ça m'était toujours impossible. Ma voix restait au fond de ma gorge, bloquée. Mes sourcils se froncent en la voyant, immobile. "Hé oh je suis là !" Aurai-je aimé dire à la plus âgée. Elle me fixait, sans un moment. C'était presque terrifiant. Son sourire était toujours présent. "Elle va me tuer c'est sur." Grognais-je dans ma tête. Une forte envie de bouger m'atterit dans la tête.

«-Bonjour Haruki.»

    Haruki ? Qui est ce Haruki ? Je fronce les sourcils l'air interrogateur. Ma gorge me démangeait, je voulais parler mais je n'y arrivais pas. Quelque chose m'en empêchait. Sûrement dû à la fatigue ?

«-Ne t'inquiètes pas Haruki tu pourras parler demain.»

    Je suppose que ce Haruki devait sûrement être moi. Une vague de souvenirs me percute la tête. Je grimace de douleur en ressentant tout ça d'un coup. Mes souvenirs sont encore vagues mais je sais qui je suis. Je suis Haruki Shimizu, quatorze ans et je suis en troisième, fan d'astronomie et de violon.


Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Jun 11 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

La tête dans les étoilesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant