Chapitre 1

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- Icare, arrête donc de courir dans toute la maison et vient aider ta sœur à mettre la table! appelle ma mère depuis la cuisine interrompant les rires de mon jeune frère.

- Ma chérie, ne soit pas si stressée, voyons, Karina n'arrive que dans une heure, tente de raisonner mon père.

- Je sais, Christopher, je sais, soupire-t-elle, les mains toujours plongée dans l'évier, une de nos jolies assiettes en porcelaine blanche décorée entre ses mains.

Mon père s'approche alors de ma mère et passe les bras autour de sa taille, déposant un petit baiser au creux de son cou, laissé découvert grâce à sa queue basse.

J'ai toujours pensée que ma maman était la plus belle femme du monde. Avec ses beaux cheveux châtains foncés remplis de boucles rebelles, ses grands yeux noirs remplis d'amour, ses longs cils aujourd'hui mais en valeur grâce à un petit peu de ricil, sa peau pâle comme de la neige fraîche et ses petites rides aux coins des lèvres. Je comprends pourquoi mon père dit avoir eu le coup de foudre immédiat après l'avoir vu assise sur un banc, en train de lire un roman.

Hector, mon grand frère, me donne un petit coup de coude pour me sortir de ma rêverie. Il me tend quelques fourchettes, que je m'empresse d'attraper entre mes petites mains d'enfants de huit ans avant de les disposer sur la table.

Je suis née un 21 octobre, sous le signe de la balance. Maman m'a toujours dit qu'elle était contente. Elle est plutôt superstitieuse et le fait que j'ai évité de justesse le signe du scorpion ne semble pas lui déplaire. Elle et mon papa sont respectivement cancer et lion, un parfait mélange, comme elle aime le dire.

Mon frère aîné, à seulement quelques pas de là, souffle en donnant avec précaution les cuillères à soupe à notre benjamin.

- Pourquoi on est obligés de s'habiller comme des aristocrates, franchement ? C'est pas censé être des amis de la famille ou un truc du genre ? rale-t-il en me tendant à bout de bras les couteaux qu'il avait en main avant de refermer le tiroir à couvert d'un coup de hanche.

- On t'a juste demandé de porter une chemise pour deux ou trois heures, jeune homme, signale mon père, un petit sourire au coin des lèvres en regardant son fils de haut en bas.

Ce dernier croise les bras sur la poitrine, une petite moue aux lèvres.

- Et franchement, ça te va bien, tu devrais essayer d'en porter plus souvent, ça ferait un malheur chez toutes les filles du village, titille mon père avec un petit rire, imitant son fils en croisant les bras sur ses pectoraux musclés par les charges lourdes qu'il doit porter tout les jours.

Hector décroise les bras sa petite moue s'intensifiant, le sang lui montant au joues.

- C'est ça, ouais, marmonne-t-il, tripotant avec une de ses boucles brunes.

Ma mère tend alors à papa les septs assiettes qu'elle vient de finir d'essuyer et il les saisit délicatement entre ses mains calleuses. Je suis presque sûre que, en regardant de très près, on peut encore voir chaque petites cicatrices et écharde toujours bien encrées dans ses paumes. Être un ouvrier navale, ça doit pas être très drôle tout les jours. Surtout qu'avec son physique, c'est le premier à qui l'on va demander de porter les charges les plus lourdes.

Quand maman s'est assurée pour la huitième fois en cinq minutes que la table était bien mise et que le repas était toujours bien en train de chauffer sur les plaques de cuisson au gaz, elle m'attire vers elle et me place sur ses genoux.

Elle commence à passer les doigts entre mes mèches châtains, les séparant en exactement six sections avant de les tresser avec délicatesse en deux tresses.

J'observe en silence alors mon père passer une main dans les cheveux d'Hectore, n'écoutant pas ses protestations. Hector en a souvent honte, mais moi, j'aime bien ces tâches de peaux et de cheveux décolorés par son vitiligo qui parsème sa nuque. Je trouve que ça rend mon aîné encore plus cool.

Maman me laisse enfin m'échapper de ses bras. Je me lève et me dirige vers la fenêtre.

- Elle est comment, Mme Braun? Elle est gentille ? Demandé-je en inclinant la tête.

Maman rit doucement à ma question et relâcha ses longs cheveux sur ses épaules avant de lisser sa robe bleue sur ses genoux.

- Très gentille, ma chérie, acquiesce-t-elle gentiment. Elle a un petit garçon de ton âge, je suis sûre que vous vous entendrez bien, vous deux.

Je suis restée silencieuse de longues minutes à regarder à travers les carreaux propres de la fenêtre avant que mon grand frère ne vienne me prendre dans ses bras et me place sur le canapé. Il réajuste patiemment les plis de ma robe et lace mes chaussures pour que je sois un peu plus présentable.

Mon père nous regarde avec des yeux fiers alors qu'il prend mon frère cadet dans un de ses grands bras et entoure la taille de ma mère. Il embrasse doucement sa tempe et frotte sa taille gentiment.

- Quel beaux enfants on a pu faire, quand même, soupire-t-il tendrement.  On se demande bien de qu'ils tiennent tout ça.

- Sûrement de toi, Christophe, tu as un de ces charme naturel, le charrie-t-elle.

- Oh Mathilde...

Hector se racle la gorge bruyamment.

- Petit rappel : la lune de miel, c'est fini. Trois enfants c'est déjà bien suffisant, merci.

Mon père rit doucement et embrasse maman avec amour sur la joue.

- On en reparlera quand tu auras une amoureuse, jeune homme, dit-il entre deux rires alors que ma mère continue de glousser doucement et tend les bras pour porter son dernier fils.

Six ans, et toujours gâté comme un nourrisson. Une copie carbone de mon père, avec les mêmes cheveux blonds, les mêmes yeux d'orage la même petite face de séraphin innocent. Une pure merveille. Il ferait fondre les cœurs les plus aigris et les plus froids avec un seul petit regard de ses iris gris.

C'est alors que trois coups à la porte retentissent dans la salle à manger. Je me lève du canapé et marche vers papa alors que maman lui confie mon cadet et part ouvrir la porte.

Dans l'encadrement de la porte se tient une dame, portant un sourire poli et calme sur les lèvres, accompagné d'un petit garçon. Tout deux ont des cheveux blonds éclatants et un brassard gris où une étoile est dessinée, indiquant leurs statuts en tant qu'Eldiens, tout comme nous. Maman les invite à l'intérieur et s'accroupit à côté du jeune garçon.

- Tu dois être Reiner, commence-t-elle avec un sourire gentil. J'ai une fille de ton âge, je suis sûre que vous allez bien vous amuser ensemble.

Elle tend alors le doigt en ma direction et le garçon, Reiner, lève les yeux vers moi, me cherchant du regard.

C'est alors que mes yeux rencontrent les siens...

















Salut les gars! Ça fait longtemps ! :)

Je m'excuse profondément pour mon absence excessive sur mon autre histoire "Pour vous tous" (Ça y est, je me prend pour une star...) mais j'avais quelques problèmes dans ma vie personnelle qui n'étaient pas des plus drôles et j'avais de moins en moins de temps à consacrer à l'histoire avec les cours et ma vie personnelle. Je voulais juste vous annoncer que je ne continuerai plus mon histoire précédente tout simplement car elle ne correspond plus à mon style d'écriture et, avouons le, c'est vraiment cringe.

Je vais donc commencer cette nouvelle histoire, en espérant que vous la recevrez bien et avec autant d'enthousiasme que la précédente <3

J'espère que ce premier chapitre vous a plus et que vous ne m'en voulez pas trop!

Bisous, bonne journée, bonne soirée et bonne nuit!

PS : Si vous avez repéré quelques coquilles ou erreurs dans ce chapitre, n'hésitez pas à me le signaler poliment ! <3 love you guys.

Rien qu'une vie avec toi - A Reiner Braun FanfictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant