Happy Birthday, Kyojuro !

Sanzu Kana était une Pourfendeuse de rang Kinoe. Elle s'entraînait toujours durement afin de progresser et de devenir forte. Elle voulait se démarquer par sa force et son agilité comparable à celle d'un renard. Justement, son Souffle était celui du Renard, elle l'a inventé elle-même alors que son entraîneur lui apprenait à l'origine le Souffle du Vent. Ce Souffle ne lui convenait pas alors elle avait confectionné le sien.

Du haut de ses dix-sept ans, la jeune femme aux courts cheveux bruns-violets était éperdumment amoureuse du Pilier de la Flamme : Rengoku Kyojuro. Kana savait qu'il était son supérieur et qu'il ne se concentrait pas sur l'amour à cause de son rôle plus lourd que le sien. Au début, elle croyait que c'était seulement de l'admiration mais ses sentiments n'ont cessé de grandir. Ils ne se parlaient pas beaucoup, Kana étant souvent nerveuse en sa présence.

Actuellement, il ne restait plus que deux jours avant l'anniversaire de Kyojuro. Ils étaient le 8 mai et son anniversaire était le 10. Kana voulait lui faire énormément plaisir alors elle demanda au Maître Ubuyashiki pour organiser une fête dans le repaire des Pourfendeurs. Celui-ci accepta avec grand plaisir et la jeune Kinoe demanda de l'aide à d'autres Pourfendeurs.

Elle avait d'abord été voir Tanjiro ainsi que sa soeur et ses deux amis, elle leur avait expliqué que c'était l'anniversaire du Rengoku alors ils étaient tous d'accord pour lui donner un coup de main. Tout le monde appréciait le Pilier de la Flamme, c'était une très bonne personne. Ensuite, elle demanda à Murata, Kanao, Aoi, et même les autres Piliers ! Certains ne voulaient pas lui parler comme Obanai qui n'appréciait pas discuter avec ceux qu'il ne connaissait pas et qui étaient de grade inférieur. Mais la Sanzu avait su se faire écouter et l'Iguro accepta, considérant Kyojuro comme son frère.

Kana avait préparé la décoration, ayant tout acheté d'elle-même mais ne l'installerait qu'en dernière minute afin de ne pas se faire démasquer pour si Kyojuro viendrait entre temps. Avec Mitsuri et Tengen, Kana voyait déjà ce qu'ils allaient faire à manger. Le Pilier du Son et de l'Amour le connaissaient énormément bien alors ils étaient bons conseils pour préparer un festin qui plairait au Rengoku.

Mitsuri avait manqué plusieurs fois de manger ce qu'ils avaient fait, étant un peu trop gourmande, sauf que l'Uzui sauvait à chaque fois la situation. Kana, elle, s'amusait et découvrait la personnalité des Piliers avec qui elle n'avait pas eu beaucoup d'interactions.

— Kana, dit la Kanroji, je pense qu'il faudrait que tu ailles parler au frère de Kyojuro.

— Son frère ? Pourquoi ? demanda la brune-violette avec embarras.

— Parce qu'il saura te donner également des indications sur ce qu'il aime. C'est la meilleure personne à qui s'adresser pour ça !

— Tu as raison, j'irai le voir quand on aura terminé. Mais je ne saurai pas quoi faire si Rengoku est là...

Tengen tapota la tête de la Pourfendeuse au Souffle du Renard avant d'ajouter :

— Je vais vous laisser, comme ça, je pourrais attirer Kyojuro ailleurs que chez lui. Ça te va, Kana ?

— Oui, merci beaucoup !

Les yeux violets de la Sanzu se mirent à briller d'excitation. Elle avait vraiment hâte de voir la réaction du Pilier de la Flamme même si elle savait au fond d'elle qu'il préférerait passer la soirée avec ses amis plutôt qu'elle. Et puis, elle ne comptait pas lui dire que c'était elle l'organisatrice, n'aimant pas attirer l'attention sur elle. La brune-violette le laisserait faire ce dont il avait envie, se contentant seulement de son bonheur.

Le Pilier aux cheveux blancs s'en alla et les deux femmes continuaient de faire à manger. Kana réfléchissait déjà à ce qu'elle dirait à Senjuro, le petit frère de l'homme qu'elle aimait. Elle ne l'avait jamais vu et se posait alors des questions comme quel âge avait-il ou bien si ils se ressemblaient. La vie de Kyojuro était un mystère pour la Sanzu mais elle était capable de s'infliger tout le mal du monde pour lui. L'amour était capable de pousser les gens à faire pleins de choses et c'était un sentiment dont la jeune Kinoe avait très peu connu.