‣ chapitre six.

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Les bruits de ses pas faisaient trembler le sol, l'air devenait une chaleur semblable à des nuées volcaniques alors que toute la colère du monde colorait ses iris

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Les bruits de ses pas faisaient trembler le sol, l'air devenait une chaleur semblable à des nuées volcaniques alors que toute la colère du monde colorait ses iris.


La tempête était réveillée.

Il n'y avait pas une seconde qui s'écoulait sans que la colère ne palpitât dans ses veines de manière plus intense, au point où cela devenait accablant. Les protestations de Konatsu semblaient se fondre dans le décor alors qu'elle n'avait qu'un seul dessein : retrouver ce Kiyose et lui faire regretter d'avoir même posé son vil regard sur Nozomi.

- Maruse, attends ! Cela ne sert à rien, calme-toi, tu vas avoir des ennuis !

Konatsu eut à peine le temps de terminer que Azūann avait déjà franchi le seuil, en utilisant son pied, alertant tous les lycéens des environs qui se trouvaient déconcertés par son entrée fracassante. Le bruit des couverts se mua en un faible murmure indistinct.

Ses yeux reflétaient une folie haineuse, alors que ses iris assombris essayaient de rechercher sa cible ; après quelques secondes, elle réussit enfin à le trouver, à les trouver. L'image qu'elle voyait à l'instant était plus que claire, plus qu'explicative. Le regard craintif de Nozomi, Hatsue qui était debout, le visage tordu par la détermination, ses poings serrés... et surtout, et surtout...

Le sourire de Kiyose.

Un rictus qui dégoulinait de suffisance, plein d'arrogance, ce genre de sourire qui se cale sur nos lèvres quand on a la sûreté que rien ne pourrait nous atteindre, et que nul ne pourrait nous arrêter.

Azūann avait juré de le faire disparaître.

Elle s'approcha d'un pas rapide pour se placer entre Nozomi, toujours assis avec Hatsue, et Yuroi, qui se tenait fièrement debout, les bras croisés.

À l'apparition soudaine d'Azūann, il sentit son sourire faiblir légèrement, un peu confus de voir une personne qu'il ne connaissait pas. Surtout, qu'elle était vraisemblablement familière à Nozomi, lui qui pensait qu'à part sa jeune sœur, son amie qui lui servait de partenaire dans son club miteux était sa seule connaissance, insociable comme il était.

- Hé Nozomi, entama-t-il, légèrement railleur en scrutant Azūann de haut en bas. Tu m'as jamais dit que t'avais une copine... charmante, je dois bien le reconnaître.

L'adolescent aux cheveux violacés demeura silencieux, partagé entre appréhension et trouble, surtout lorsqu'il aperçut Konatsu en larmes en arrière-plan. Après quelques instants de réflexion, la compréhension s'installa : Azūann était au courant. À cette réalisation, sa peur pour lui-même se mua en une inquiétude pour ce qui allait advenir.

Azūann ne daigna pas réagir à sa remarque, se contentant de le fixer sombrement, réfléchissant à la manière dont elle allait procéder pour le faire regretter toutes les années de souffrances qu'il avait infligées à Nozomi.

À NOUS DANS DIX ANS | HAIKYUUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant