Quoi de plus fragile qu'un cœur humain.
Caroll
Je reviens de l'enterrement, ce fut très dur pour moi de voir toutes ces personnes qui semblaient connaître mes parents en même temps ces derniers étaient aimés de tous, comment ne pas les aimés ? Ils étaient tellement à l'écoute, heureux, généreux, aimant et j'en passe, mais comment cela a-t-il put arriver ? Je n'arrive pas à le crois, je me sens complètement perdue dans eux...
- Caroll ma chérie, il est temps de partir, je t'attends dans la voiture ma puce, d'accord ? me lance ma tante alors que nous nous apprêtons à quitter le cimetière.
- Oui tante Laura. J'arrive.
Je regarde une dernière fois l'endroit où il sont enterrés avant de tourner les talons et d'aller rejoindre ma tante. Leur dire adieu est un supplice, mon cœur est déchiré à l'idée que je ne les reverrais plus jamais, que je ne verrais plus leurs sourire si chaleur, leurs rires dans la maison, qu'ils ne m'appelerons plus. Je suis orpheline maintenant...
- Caroll ?
Ma tante me sors de mes pensées.
- Je sais ce que tu ressens, c'est difficile et je comprends.
C'est vrai, elle et mon père ont également perdu leurs parents étant jeune. Elle poursuit.
- Tu surmonter as cette épreuve ma grande, la vie est ainsi.
Pour l'instant je ne veux pas, du moins je ne peux pas le supporter, ce vide qu'ils laisse dans ma vie, dans mon coeur. Les larmes me montent aux yeux. Je demande.
- Comment je pourrais l'affronter ? Cela me semble impossible. Elle me dit.
- Tu sais la vie nous fait affronter des épreuves que l'on pense insupportable jusqu'au moment où l'on cicatrise et que cela devienne moi douloureux.
Je reste sans dire un mot. Nous arrivons à la maison de mes défunts parents, et lorsque nous rentrons c'est un silence froid qui nous accueille. Je ne mis fais pas, absolument. C'est insoutenable, alors je monte dans ma chambre et mis enfermé. Je ne veux penser, ni ressentir quoi que ce soit. C'est décidé il est hors de question que je ressente ne serait ce que la moindre émotion quitte à perdre mon humanité.Il doit être vingt-deux heure lorsque je sors du sommeil. J'entends du bruit en bas, à la cuisine plus précisément, tante Laura est au téléphone avec quelqu'un, un homme peut-être. Elle ne remarque pas présence, tant mieux j'ai pas envie de discuter ni de voir des individus, mais bon j'ai faim et n'est rien manger depuis ce matin.
- Bonsoir ma puce, bien dormi?
- Si on veut...
- D'accord. As tu fais ? J'ai préparé le dîner.
- Non ça va. Tu parles j'ai sacrément fin oui, mais je ne lui dis rien.
- Ok, alors je vais aller me coucher, mais avant ça je dois te parler de quelque chose d'important.
Je n'aime pas cette phrase, elle ne prévoit jamais rien de bon à mon humble avis. Elle poursuit.
- J'ai eu le notaire de tes parents et... Elle marque une pause, nous devons déménager car la maison à été saisit par la banque.
Je n'en reviens pas, comment c'est possible, je crois défaillir en entendant ce qu'elle vient de me dire. Un seul mot sort de ma bouche.
- NON, je crois que l'ai crié sans m'en rendre compte. Je ne veux pas partir.
- Ma puce nous n'avons pas le choix, la maison à été hypothéqué, je suis désolé.
Je n'en crois pas un mot, c'est impensable, pas ma maison, pas le lieu qui m'a vu grandir, je ne veux pas partir d'ici. Il en est hors de question.
- Non, non, non, non.
J'ai mal à la tête, à ma poitrine, j'ai du mal à respirer, que m'arrive-t-il, tout devient noir...Lorsque je reprends mes esprits, il fait grand jour et je suis dans ma chambre. Je regarde le plafond essayant de me rappeler ce qui s'est passé hier, enterrement de mes parents, oui c'est vrai ils sont morts tout les deux. Cela me revient comme une gifle, la discussion avec ma tante "nous devons déménager", ce n'est pas vrai je vais me réveiller de ce cauchemar, une larme coule sur ma joue, ma poitrine me fait mal au point d'entendre mon cœur battre. Je sors de mon lit et cours en appelant ma tante
- Je suis dans le jardin, me crit-elle.
Elle est assise sur le transat le regard perdu au loin comme si elle n'était plus là. Elle a des cernes, visiblement soit elle a mal dormi, soit elle fait une nuit blanche. Ses yeux me fixe, ils ont perdu de leur teinte bleu-vert qui me rappelle ceux de mon père, moi j'ai ceux de ma mère gris-vert, on me le répétait assez souvent d'ailleur.
- Dis moi que la discussion d'hier soir n'était qu'une blague, je t'en supplie. Mais son regard parle pour elle.
- Je suis désolé Caroll, mais ce n'est pas une plaisanterie, nous devons partir avant la semaine prochaine, alors tu vas devoir faire tes cartons et tes valises.
- Mais... Les mots s'évanouissent dans ma bouche.
- J'ai déja commencé avec les affaires de tes parents et un camion de déménagement devrait arriver dans l'après-midi pour commencer à le charger. Elle se lève et continue. Ne t'inquiètes pas pour ton travail, nous ne quittons pas la ville mais juste le quartier, nous vivrons en ville dans un appartement.
Elle me fait un câlin et s'éloigne moi hors je suis incapable de bouger essayant de comprendre ce qui se passe, le sol se dérobe sous mes pieds.Nous sommes samedi et la semain et à filé à toute vitesse, maintennat il est tant de dire définitivement au revoir ou je dirais plutôt adieu à cette maison. Tant de souvenirs, le péron ou je me suis ouverte le genou en courant et que maman pour me consoler m'a offert un bonbon et un énorme bisou, cet immense salon vintage avec un vynile et des fauteuils en cuire blanc ou je les regardais danser et des fois c'était soirée cinéma, cet cuisine ouverte à l'italien où mon père passait son temps à cramer la bouffe se prenant pour un cuisinier quatre étoiles et ce jardin où nous faisions des barbecue et tante Laura nous racontant ses exploits de voyages et de conquêtes surtout mdr. Ma chambre petite fille teinté de rose à mon enfance qui se changea en un studio d'enregistrement avec des caméras ici et là et celle mes parents juste en face de ma mienne, le lieu où je me sentais le plus en sécurité lorsque je faisais des cauchemars et que j'allais les retrouver pour dormir entre eux. Ma gorge se sert. Je suis devant la porte d'entrée quand tous ces moments de bousculent dans ma tête.
- Caroll ? Il est tant.
- Oui.
Je ferme cette porte pour la dernière fois. Adieu