Why me ?

Chapitre 5

Joe me ramène à l'hôtel où je plonge directement sur mon lit la tête la première dans les oreillers. Il est seulement 16h et la journée est loin d'être finis. Je dois absolument peaufiner les derniers et nombreux détails de ma tournée et je suis attendu au resto avec mes amis d'enfance pour 19h. Je m'accorde avant tout 15 bonne minutes de pause puis, mon téléphone en main, je commence la liste d'appelle planifié pour confirmer ma venue dans les nombreux hôtels où je devrais faire halte. Les réservations et la planification de ma tournée ont bien sûr était fait par ma société de booking et mes agents perso plusieurs mois à l'avance mais je tiens toujours à passer en revu leur travail. Non pas que je ne leur fais pas confiance mais pour m'assurer que tout est dans les cordes.

Au bout d'une bonne heure d'enchainement d'appels, je me précipite vers la salle de bain pour me réveiller avec une bonne douche tiède. Soulagé un moment que ma tournée soit enfin programmée à la perfection, je laisse mes pensées refluer tandis que l'eau coule le long de mon corps.

Je ne pense plus à rien. Je m'abandonne à cette paix que me procure le son de chaque goutte.

Je profite tout simplement.

Une fois sortit de la salle de bain, je me dirige vers la pièce attenante : le dressing. J'aurai pareillement pu dire « mon » dressing puisque ce qui compose cette pièce de ma suite d'hôtel ne sont que mes dizaines de hauts, pantalons, chaussures, costumes et robes qui remplissent les penderies et les placards en laiton massif. Car en effet, même si je ne suis pas chez moi, je pourrais m'y sentir tout comme, avec toutes les affaires que j'ai amenées. Et le dressing et sans doute la pièce que je préfère le plus.

J'opte comme tenue de soirée, pour une robe rouge courte, simple mais glamour et parfaite pour sortir avec mes amis. Avec eux, pas besoin d'être élégante ni raffinée, je pourrais venir habiller en sac poubelle, la soirée serai la même.

Allie me rejoint ensuite pour me maquiller softement, et elle coiffe mes cheveux en une demi-queue de cheval haute retombant en palmier élégant tout autour de ma tête. J'agrémente ensuite ma tenue par une pair d'anneau dorés et des bracelets du même ton.

Je chausse pour finir des baskets blanches à hautes plateformes et attrape une sacoche en bandoulière à chaine dans laquelle sont glissés mes lunettes de soleil (indispensable pour se protéger des foules), une crème pour le visage, mon gloss à la pomme, mon porte monnaie, mon téléphone et les clés de ma voiture.

Pour cette soirée privée, pas besoin de Joe, je me conduis seule jusqu'au restaurant.

J'adore conduire. Et c'est un privilège que je ne m'accorde peu fréquemment. Seulement quand je pars vivre ma vie perso, c'est-à-dire trop peu souvent.

J'essaie tout de même de rester positive et d'apprécier chaque moment. C'est la vie que j'ai choisi, j'ai tout ce qu'il me faut, je ne manque de rien...je n'ai pas le droit de me plaindre. Il est vrai que je suis en pleine ascension et que mon succès résultera uniquement du temps que j'aurai passé à travailler. Et lorsque je serai à mon apogée, je pourrais souffler, soulager de me dire que j'ai atteint mon but.

Je me gare enfin sur le parking du Vue 180 Rooftop avec 5 minutes d'avance. Mais je sais que mes amis son déjà là. Car l'un de nos multiples points communs est de ne jamais arriver en retard, ni pile à l'heure d'ailleurs, toujours 15 minutes en avance max.

En effet, lorsque je rentre sur la terrasse du restaurant, j'aperçois directement les 4 personnes qui m'attendent, assis à une table joliment décorée. Puis mon regard dérive vers ce qui m'entoure.

La vue est juste à couper le souffle.

Comme l'indique son nom, le restaurant propose tes tables en plein air, sur le toit du building avec vu sur New York à 180°. La vue qui s'offre à moi sur le moment est bien plus magnifique que je ne pouvais l'imaginer. Sur les nombreux immeubles de verres se reflète les dernières lueurs du jour émise par le soleil qui se couche lentement de ses teintes rouge-orangé.