Quand tu es partie,
J'ai senti le sol se désagrégé sous mes pieds.
Comme si tu me fracassait le coeur.
Je pensais que l'amour c'était terminé pour moi.
Tant de souvenirs oubliés, un futur effacé.
J'avais écris à l'encre indélébile, tu avais écrit à l'encre invisible.
J'aurais eu tant de choses à te dire, tu a brûlé la lettre avant que j'ai eu le temps de te la donner.
Tu m'as fait sentir comme la personne la moins importante de ta vie.
Puis, j'ai pleuré. J'ai laissé le flow de la rivière se déverser sous le sol qui s'était asséché.
J'ai laissé la terre refleurir alors que j'économisais depuis longtemps pour cette autre terre qui n'attendait que moi.
Et puis je l'ai laissé entrer dans ma vie. Les petits bourgeons poussaient vites, la terre était belle, bien mieux que dans mes pensées.
Une merveille, une douceur, la clarté, la fraîcheur, la sagesse, la beauté et la luxure.
Je caressais la terre du bout des doigts, plantant des bouts de rêve, des pousses d'avenir et des arbustes de passion. Tout ce travail que je faisais me rendait fier. Toute la couleur, la beauté et le temps que j'y mettais me rendait heureux.
Parfois, je regarde cette vieille terre, petit à petit les pousses fleurissent, elles prennent leur temps.
