Chapitre n°1

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Shella

Ma famille et moi avançons dans la grande cour des Aerts, nous sommes bien évidemment accompagnés de nos gardes du corps personnel. Ma petite sœur et moi marchons derrière nos parents, nous passons à côté des hais, fleurs et arbres dépourvus de leurs feuilles à cause de l'automne.

Nous arrivons devant les grandes portes en marbre noire et grise du château de la famille Aerts. Les gardes devant les portes regardent mes parents avec sévérité et jugement. Mais après quelques secondes malaisantes, ils nous laissent enfin entrer. Les portes s'ouvrent et nous donnent sur un immense hall qui me fait penser à celui de mon château, avec les moulures au plafond, l'énorme escalier orné d'or qui trône au milieu de la pièce, les rares meubles, le bruit de nos pas résonant sur le sol jusqu'au lointain plafond.

Je me crois presque chez moi, juste celui-là est beaucoup plus sombre.

Mais aujourd'hui nous ne nous sommes pas déplacés jusqu'au bout du continent pour parler du beau temps, mais pour quelque chose de bien plus concret.

Ma famille, les Herrera, l'une des deux  familles les plus puissantes du continent avec les Aerts, nous sommes venus ici pour signer un traité de paix officiel avec la seconde puissance.
J'espère que cette fois-ci ça se passera mieux.

Quelques secondes seulement après notre arrivée dans le château, une femme apparaît en haut de l'escalier massif.

Alison, la femme du couple Aerts, ont la reconnaît de loin avec ses cheveux blonds or et ses yeux verts a en faire décrocher des mâchoires.

Ensuite se joint a elle sont maris, Fernando Aerts, ses cheveux noirs et ses yeux gris sont toujours les mêmes, cependant ses cheveux ont l'air d'avoir grisé avec le temps.

Se joint a ses parents, Alonzo, l'aînée des fils des Aerts. Il ressemble beaucoup à son père. Les mêmes yeux, les mêmes cheveux. Alonzo doit avoir seulement quelques années de plus que moi.

Il se place juste devant ses parents, il regarde à gauche, fait un léger hochement de tête, puis nous voyons arriver Kersen. Le deuxième fils des Aerts. Il arrive d'un pas confiant se joignant à côté de son frère. Il a les mêmes yeux verts de sa mère ainsi que ses cheveux or, mais a une différence près, il a les boucles de son père.

Un petit laps de temps de quelques secondes se pose avant qu'une jeune femme arrive, Reina.

La future héritière du trône.
Elle a de magnifiques cheveux noirs mi-long ondulés et le même yeux gris de son père. Dans une robe noire moulante, m'étant en avant son corps musclé.

Elle s'avance vers les membres de sa famille, la tête haute, mais au lieu de se mettre avec ses deux grands frères elle passe devant ses parents puis commence à descendre les marches, ouvrant le pas à sa famille.

Sur l'habituel visage glacier de leurs parents, on peut y apercevoir de la fierté se dessiner avec un léger sourire.

Puis les Aerts s'avancent, tous avec tellement de charisme. Mes parents me lance un regard. C'est le signal.

Je m'avance jusqu'à mes parents puis les dépasse. Les cinq arrivent à notre hauteur, Reina se retrouve juste face à moi, son regard froid et percent sur moi me donne presque des frissons.

Nous nous regardons droit dans les yeux, et tout ce que je peux  apercevoir dans ses yeux, c'est juste une rage immense.

Mais elle détourne le regard et fait signe à tout le monde de la suivre.
Nous traversons un grand couloir qui nous mène à un immense salon. Il y a deux grandes fenêtres au fond, les murs sont foncés, le soleil reflète sur le sol marbré noir.
Sur le mur de gauche il y a de magnifiques tableaux, ils sont immenses, cerner de grands rideaux.
Deux divans se font face.

Monsieur Aerts propose à mes parents de s'asseoir sur l'un des divans. Assise, madame Aerts demande à son plus grand fils de m'emmener ma sœur et moi dans leur jardin principal.

Reina et Kersen ne sont plus ici, je suppose qu'ils ont mieux à faire que de voir leurs pires ennemis chez eux.

Alonzo nous amène vers la cour, nous traversons encore une fois un long couloir. Je sens que l'ambiance est assez tendue Alors je passe discrètement ma main sur ma hanche pour sentir ma dague que j'ai pris soin de cacher sous ma robe grâce a mon fourreau.

Arrivés devant le grand grillage gris avec de longs pique en haut qui pointe directement vers le ciel qui sépare la cour du chemin, Alonzo prend les poignets de la grille et l'ouvre, donnant sur l'immense jardin de mon enfance. Les arbres les fleurs de toutes les couleurs, ainsi que les odeurs. Rien a vraiment changé.
Je me souviens quand Alonzo, Kersen, Reina, ma sœur et moi jouons pendant des heures et des heures dans se jardin. On se prenait pour les rois du monde, sans se douter qu'on été en réalité pas si loin.
Nos parents buvaient, et riaient au moin autant que nous.

En repensant a tous ces souvenirs enfouis, une pointe de nostalgie Vien me piquer au coeur. Je tourne la tête vers ma sœur et je remarque à son expression du visage qu'elle doit aussi se souvenir de quelques uns de ces beaux moments. Dire que c'était il y a dis ans maintenant.

J'avance sur le carrelage mi gris mi blanc -toujours marbré-.
Alonzo se dirige vers la droite je prend une grande bouffée d'air, je tourne mes yeux sur la droite et ils se laissent tomber sur une Reina ayant l'air en colère, et Kersen en face de sa sœur. Tout deux assis sur des chaises autour d'une table carrée jouant aux cartes. Reina me regarde, toujours avec la même rage dans les yeux , tandis que Kersen a l'air plus détendu et joyeux.

Je décide de m'asseoir sur le rebord de la terrasse, quelques secondes après ma soeur s'asseoie a coter de moi et pose sa tête sur mon épaule, je sens les regards des Aerts sur nous mais j'essaie de ne pas trop m'en soucier.

Quelques minutes s'écroulent, je commençais à m'ennuyer quand un cris étouffé venant de l'intérieur du château se fait entendre. Ma soeur relève immédiatement sa tête de mon épaule, je me lève et me place instinctivement devant elle, je pose ma main sur ma dague sans encore la prendre, au même moment je tourne la tête vers la table où se trouvaient Alonzo, Kersen et Reina quand la jeune femme tape du point sur la table, ce qui fit voler quelques cartes au sol. Elle s'approche de moi d'un pas lourd, ses frères la suivent, devant moi elle sort une dague argentée et la pointe à mon cou. Je sors furtivement la mienne et la pointe contre son ventre.

Nos regards sont intenses, le sien remplie de haine, le mien d'incompréhension.

- quece que ta putain de famille a encore fait, Shella.

In another life, maybe Où les histoires vivent. Découvrez maintenant