Chapitre 3

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Le lendemain matin, je me préparai avec une nervosité palpable. Je choisis une tenue simple mais élégante, tentant de projeter une image de confiance et de détermination.

Le chemin jusqu'au bâtiment de Throne avait été parsemé de doutes et de questions, mais maintenant que j'y étais, il n'était plus temps de reculer.

En arrivant devant l'imposant bâtiment de Throne, je pris une profonde inspiration avant de franchir les portes.

L'intérieur était luxueux, chaque détail respirant la richesse et le pouvoir. Les murs étaient décorés de marbre, et des œuvres d'art modernes étaient accrochées un peu partout, ajoutant une touche de sophistication.

Une réceptionniste impeccablement habillée me salua avec un sourire poli, ses mouvements précis et mesurés comme ceux d'une danseuse.

— Bonjour, je suis Elena, j'ai rendez-vous avec... euh...

— Monsieur Blake, précisa-t-elle avec un sourire plus large. Il vous attend. Prenez l'ascenseur, dernier étage.

Je la remerciai et me dirigeai vers l'ascenseur, mon cœur battant la chamade. Les portes de l'ascenseur se fermèrent en silence derrière moi, m'enfermant dans cette capsule de métal qui me conduisait vers un avenir incertain. Les chiffres défilaient lentement, et chaque étage franchi semblait ajouter une nouvelle couche de tension à mon esprit.

Enfin, les portes s'ouvrirent sur un vaste bureau baigné de lumière naturelle. Le sol en bois sombre contrastait avec les murs blancs immaculés, et une grande table en verre trônait au centre de la pièce. Près de la fenêtre, un homme se tenait, observant la ville en contrebas comme s'il en était le maître incontesté. En entendant l'ascenseur, il se retourna.

— Vous êtes venue, dit-il simplement.

Je m'avançai, essayant de dissimuler mon appréhension. Chaque pas résonnait dans le silence, amplifiant mon stress.

— Je suis là. Dites-moi ce que vous attendez de moi et ce que je vais obtenir en retour, demandai-je, tentant de maintenir un ton ferme malgré la peur qui menaçait de percer.

Il commença à s'approcher lentement de moi. Chaque mouvement semblait calculé, renforçant l'impression de contrôle absolu qu'il exerçait sur la situation.

— Pourquoi semblez-vous stressée ? Hier, vous ne sembliez pas l'être, remarqua-t-il, une lueur d'amusement dans les yeux.

En réalité, hier, j'étais paniquée, pensai-je. Mais je ne pouvais pas lui montrer ma faiblesse.

— Monsieur Blake, dis-je, que voulez-vous de moi ?

— Vous connaissez mon nom, répondit-il, un sourire énigmatique sur les lèvres.

— Non, c'est la réceptionniste qui vous a appelé ainsi, expliquai-je.

— Je vois, donc vous n'avez pas fait de recherches.

— Pourquoi faire ? J'ai simplement écrit Throne et trouvé l'adresse, rétorquai-je, tentant de cacher mon embarras.

L'homme se mit soudainement à rire, un rire chaleureux et déconcertant.

— Vous m'étonnez toujours, dit-il finalement.

— S'il vous plaît, Monsieur Blake...

— Damien. Je m'appelle Damien. Et vous, mademoiselle ?

— Elena, répondis-je.

— Parfait, nous commençons à faire connaissance.

— Pourquoi faire ? Que dois-je faire pour vous ? demandai-je, de plus en plus perplexe.

Jeu de Rôles à un MilliardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant