𝙿𝙷𝙾𝙱𝙸𝙰 [𝙼𝚒𝚗𝚜𝚞𝚗𝚐]

Nobody is coming to save you

𝑊ℎ𝑎𝑡 𝑐𝑎𝑛 𝐼 𝑠𝑎𝑦 𝑡ℎ𝑎𝑡 𝑤𝑜𝑢𝑙𝑑 𝑚𝑎𝑘𝑒 𝑦𝑜𝑢 𝑠𝑒𝑒, 𝑚𝑎𝑘𝑒 𝑦𝑜𝑢 𝑛𝑒𝑒𝑑 𝑚𝑒?𝑀𝑎𝑦𝑏𝑒 𝐼 𝑤𝑜𝑛'𝑡 𝑒𝑣𝑒𝑟 𝑘𝑛𝑜𝑤, 𝑚𝑎𝑦𝑏𝑒 𝐼'𝑙𝑙 𝑒𝑛𝑑 𝑢𝑝 𝑎𝑙𝑜𝑛𝑒

Le lendemain, les deux garçons avaient passé toute leur matinée ensemble. Ils avaient traîné dans différents magasins juste pour se vider la tête et passer du temps ensemble. Seulement, ils avaient dû se séparer : Minho voulait rendre visite à sa grand-mère et Jisung était requis par son meilleur ami pour travailler ensemble sur un nouveau projet universitaire.

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Minho gara sa moto en face de la grande façade blanche parsemée de lierre. Il n'avait pas rendu visite à sa grand-mère depuis quelque temps et elle lui avait manqué, ils ne restaient jamais bien longtemps sans se voir.

Lorsqu'il toqua à la porte, il patienta quelques instants avant que sa grand-mère n'ouvre la porte, le sourire aux lèvres. Elle se dépêcha de serrer son petit-fils dans ses bras avant de le laisser rentrer à l'intérieure.

Rien n'avait changé depuis la dernière fois où il était venu. Cependant, elle semblait quand même avoir avancé dans le tri, certains cartons avaient disparu. Il ne restait plus qu'une petite dizaine d'entre eux posés au sol, toujours au même endroit.

Après avoir analysé la pièce des yeux, Minho s'arrêta un instant sur sa grand-mère. Elle semblait avoir repris des forces; elle était moins pâle et moins maigre que la dernière fois. Il était heureux de voir qu'elle s'en sortait. De toute façon, elle n'avait jamais été du genre à se lamenter sur son sort, mais plutôt à tout faire pour s'en sortir, et Minho était heureux de voir que, malgré l'âge, elle gardait ce trait de caractère.

- Tu es venu pour une raison en particulier ? questionna-t-elle en s'installant sur son petit canapé, une tasse de thé chaud à la main. 

- Pas spécialement, ça faisait longtemps que je n'étais pas venu.

Elle lui répondit par un simple sourire alors qu'elle sirotait sa boisson.

- Désolé d'ailleurs, je ne vois pas le temps passer en ce moment.

- Ne t'excuse pas, tu es jeune, tu as plein de choses à faire, répondit-elle avec bienveillance, Ne te préoccupe pas trop de moi, je vis étrangement bien la solitude.

Minho rigola doucement, admirant sa grand-mère. Décidément, rien ne pouvait abattre cette femme, et il était vraiment fier d'elle. 

Cependant, Minho remarqua l'air quelque peu inquiet qu'elle tentait de dissimuler derrière son sourire serein. Ses yeux, habituellement si pétillants, semblaient légèrement voilés d'une inquiétude non exprimée. Elle tapotait légèrement le bord de sa tasse, un geste presque imperceptible mais qui ne passa pas inaperçu aux yeux du garçon.