Salih
Budapest, 00:34.
- Je suis heureux de vous accueillir au Red Light, je peux vous proposer une boisson ?
Je regarde ce type qui se fait prénommer Michka parler un anglais avec un fort accent hongrois, je sais trés bien que ce n'est pas son vrai prénom, personne ne donne sa vrai identité dans ce genre d'endroit.
Moi-même je ne l'ai pas fait.
Je secoue la tête, j'ai seulement hâte d'en finir avec lui. Il nous emmène, mon équipe et moi, dans une salle privée de son établissement dont j'ai déjà oublié le nom.
On entre dans une salle à peine éclairée de lumière rouge, ah oui Red Light ça me revient, et on s'installe sur les canapés en cuire noir devant un podium qui ne se trouve pas là pour rien.
- Tout d'abord avant de commencer, j'aimerais vous faire part d'une information importante, nous annonce Michka en montant sur le podium. Un autre groupe est dans la salle à côté en attendant qu'on leur présente les marchandises, donc soyez sûre de ce que vous voulez sinon ça partira chez eux.
Rien de ce qu'il a dit n'est vrai, personne d'autre que nous est présent.
Je le sais puisque mon hacker a piraté toutes les caméras avant qu'on ne vienne ici, et il m'informe actuellement des allers et venues de ce lieu grâce à une oreillette.
Mais je fais semblant de le croire en hochant la tête sachant qu'il veut à tout prix nous vendre sa marchandise.
- Bon maintenant que les choses sont claires, on va commencer !
Putain arrête de parler et fais vite.
Il demande à allumer plus de lumière et tape des mains à l'attention de ses sbires qui courent derrière le rideau à notre droite et reviennent avec ...
- Numéro 34 ! annonce fièrement ce fils de pute.
Une femme.
Elle ne doit pas dépasser les 1,65 mètres, le crâne rasé à blanc remplit de tatouage.
Un air sévère qui nous dévisage un part un.
Michka le remarque et l'a gifle sans doute pour qu'elle baisse les yeux, ce qu'elle fait immédiatement.
Elle porte une longue robe blanche hyper ample qui nous laisse voir aucune de ses formes.
De tout façon, je ne suis pas là pour ça.
- D'habitude elle n'est pas aussi insolente, dit-il avec un air embarrassé, mais vous pouvez très vite la recadrer comme vous le voyez.
- Son prénom ? Demande Aeden mon bras droit assis à ma droite.
- Les filles n'ont pas de prénom, parce que la plupart sont nées ici et on n'avait pas le temps ni l'inspiration pour leur en trouver, dévoile ce giga fils de pute.
J'aperçois la femme tiquer discrètement à cette phrase et Aeden à côté de moi se met à bouger la jambe, je sais qu'il est énervé et qu'il a une seule envie : arroser tout le monde de leur propre sang.
Patience mon frère, on va tous se les faire.
Michka attend qu'on manifeste de l'intérêt pour "numéro 34" mais comme personne ne cille, il fait signe à ses sbires pour la prendre et en ramener une autre, et ça 6 fois de suite.
Quand la septième s'en va, Michka se met devant nous et marmonne pour lui-même :
- Bon, je pense que je n'ai plus trop le choix, il lève les yeux et nous regarde. Je veux vraiment faire affaire avec vous messieurs, car je sais que je bénéficierais de votre protection une fois faite. C'est pour cette raison que je vais appeler le bijoux de ma collection.