Chapitre 10 💋

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.. *. . ˚ ˚𝐄𝐍𝐍𝐄𝐌𝐈𝐄𝐒 𝐓𝐎 𝐋𝐎𝐕𝐄𝐑𝐒. ‧₊˚. .* .
POV: Liam

(Mercredi)
On est en mai et le temps ne change toujours pas. Je suis près de l'arrêt de bus, parapluie à la main. Le ciel est gris et couvert de nuages. Je regarde le sol mouillé, écoutant de la musique.

Je pense à tout et à rien. Mais surtout à Jordan. On est devenu amis il n'y a pas si longtemps et il compte déjà beaucoup pour moi.

Jamais je n'aurais pensé qu'un mec comme ça pourrait devenir amis avec moi ! Je veux dire, c'est juste un intello qui traînait seul et qui lisait des livres de gays dégoûtants. Mon avis sur lui ne changera jamais, même si je l'apprécie étrangement maintenant.

Quand on parle du loup.. Je relève ma tête et je l'aperçoit. Je souris puis lève un peu la main pour le saluer. Mais j'aperçois également une autre personne, marcher à côté de lui. Ma main retombe et je les fixe, marchant de l'autre trottoir humide jusqu'au bas de la rue. Je le reconnais. Il fait partit de l'orchestre de la chorale à l'école. Depuis quand ils se connaissent ?

Ils disparaissent de ma vu. Jordan ne m'a même pas aperçu. Il était sans doute trop concentré à parler. J'ai un petit pincement au cœur. Lui et moi somme devenu très vite meilleur ami ce qui veut aussi dire qu'il a très vite pris une très grande place dans mon cœur.

C'est la personne avec qui je peux parler de mes problèmes familiaux, pleurer sans peur d'être juger et être réconforter quand il le faut. Je n'ai vraiment pas envie de le perdre. C'est la seul personne qui sait que malgré mon apparence je suis sensible, la seul personne qui sait mes peurs, mes angoisses, mes peines. Ce pincement au cœur.. ce serait de la jalousie ?

Je baisse la tête et ferme les yeux.
Je ne devrait pas pensé ça de lui.. Je suis censé lui faire confiance. Il ne me remplacera jamais il me l'a promis ! Mais.. j'ai quand même ce sentiment de jalousie présent.. Je souffles un peu agacé. Je pense beaucoup trop.

J'ouvre les yeux et relève la tête. Le bus est entrain de partir. Je suis surpris. Mes pensées m'ont fait ratées le bus ! Je me met à courir et secouer mes bras derrière, un peu ridicule. Je cours attendant que le chauffeur puisse me voir et arrêter l'engin. Je suis essoufflé et trempé par la pluie.

Soudainement, je glisse et tombe vers l'avant. J'essaie de me rattraper avec mes mains. Super.. Elles sont sales, écorchées et j'ai salit mon pantalon préféré. Si mon père le voit il me tuera.. Je me relève et essuie mes mains sur mon pull. Je reste debout quelques bonnes minutes.

Je suis trempé, mes cheveux sont mouillés et mes habits collent à ma peau. J'en ai marre.. Les mercredis me portent vraiment la poisse.

Je marche en direction de ma maison, à quelques kilomètres d'ici. Ma musique continue de jouer dans mes écouteurs. J'ai les mains dans les poches, la capuche enfoncée sur la tête.

Enfin arrivé chez moi, j'enlève mes chaussures et m'apprête à monter dans ma chambre pour me changer. Une voix grave m'arrête.

Pourquoi il est rentré si tôt.. Comme par hasard quand je suis au pire de ma forme..

Je me retourne et aperçois mon père, assis sur le canapé, une nouvelle femme dans les bras. Il n'a même pas honte d'être ici avec sa nouvelle maîtresse, près de notre photo de famille, paraissant si parfaite. Il me regarde d'un air froid. Le même que d'habitude. Celui de la déception et du dégoût. Je sais très bien qu'il n'a jamais réellement voulu de moi. Il me le répète tout le temps de toute façon.

Je suis une erreur.

Pourquoi tu es ici si tôt. Tu es censé être au cours de maths. Je ne paie pas un professeur particulier pour que tu puisses sécher !

Il se lève du canapé, la femme me fixant d'un air hautain.

Qu'a tu fais à tes vêtements. Tu n'auras donc jamais honte de ce que tu me fais subir !? Tu es un ingrat ! Je te paie tout et voilà comment tu me remercie !?

Il lève la main et me balance une gifle. Laissant une énorme trace rouge sur ma joue. Il ne se préoccupe pas vraiment de mes vêtements. Ni même de mon cours de maths particulier. Ni même de moi.. Il est juste énervé que je le dérange. Lui et elle. Il en a juste profiter pour me donner une gifle.

Je monte dans ma chambre. Je ferme ma porte et m'assois par terre. Tremblant de froid par la pluie qui m'avait mouillé quelques minutes avant. Des larmes me montent au yeux. Je veux pleurer, mais je n'arrive pas.

Ma gorge est sèche et une boule d'air se forme dans mon estomac. Je fixe le sol. Puis je lève ma tête et fixe la lame posé sur mon bureau. Caché sous des livres.

Ennemies to LoversOù les histoires vivent. Découvrez maintenant