Du haut de cette tour de béton, j'regarde cette endroit appelé ''cité''. Ces blocs habités par la saleté, la pauvreté et l'angoisse incessante que les bebs viennent t'arrêter.
Mon regard se pose sur les étoiles. On les envient tous parce qu'au fond, on sait qu'on brillera jamais comme elles, même pour une nuit ! Du coup, on cherche réconfort dans l'illicite : habta, drogue et j'en passe. Au final, nos vies ne se résument qu'à ça !
Et il y a elle, cette mra. Une nouvelle au tieq's. Elle attire mon attention. Pourtant, elle n'a rien d'extraordinaire.. T'façon, d'après ce que j'ai entendu, elle vise beaucoup plus haut qu'la tess !
Mais elle croit qu'elle va aller où avec sa gueule d'arabe et son jilbab ? Nul part !
Joint à la main, Hakim, mon poto sur me rejoint. On se tchèque, aucun de nous deux ne parle. Le silence, c'est ce que j'aime dans les moments de nostalgie comme celui-ci. On a pas besoin de parler pour se comprendre. Quand on y repense, on est souillé ! On a tout pour au final, ne rien en faire : la famille, la vie, l'argent mais on en veut toujours plus !
Hako me tend le zdeh que je prends sans chichis. Les pieds dans le vide, on s'croit maîtres du Monde en oubliant qu'au dessus de nos têtes, il y a le Tout-Puissant.
Yemma, tu me manques, Allah Y Rahma..