Injuste (18/05/2024)

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C'est tellement injuste. Tellement injuste que je me sente comme ça. Aussi triste et vide. Seule.
J'ai l'impression que le monde m'agresse en continu. Qu'il ne me laisse aucun répit. Tout m'agresse. La lumière, le son, les textures, les gens dans la vie. Je veux tout éteindre. Que tout s'arrête enfin, que je ne ressente lus rien. Que les pensées ne tournent plus dans ma tête. Que tout s'arrête. Par pitié. J'en ai assez d'avoir mal à la tête à cause de tout ce qui me ronge.
J'en ai assez d'être fatigué. En fait, je suis fatigué d'être fatigué.
Je veux que quelqu'un vienne pour noyer le feu de mon esprit. Qu'on l'apaise avec des paroles et des gestes les soubresauts de mon âme, ses convulsions.
Parce que si personne n'y arrive, je ne sais pas comment faire. J'ai cru avoir avancé, j'ai cru que j'avais changé. Mais c'est faux. Putain de faux.
Une putain d'alcoolique.
Putain de dépressive.
Putain de folle.
Putain de vieille meuf.
Putain.
Rien d'intéressant qui ne retient les gens. Rien.
Envie constante de m'arracher la peau. De hurler. Hurler au monde que je vais mal.
Mal.
Mais se taire. Ne pas faire de vague. Sourire.
Toujours. Ou se plaindre de choses futiles.
Ne pas se plaindre de la boule au ventre constante.
De l'envie de s'ouvrir les veines.
De l'envie de se jeter d'un pont.
De l'envie de vivre d'excès et d'ivresse.
Je veux vivre ivre. Ivre pour vivre.
Ivre de fausse joie. Celle qui me fait oublier que la vraie n'existe plus.
Pardon.
De vouloir disparaitre. Pas pour vous faire de la peine, mais pour effacer la mienne.
Plus rien ne retient ma main de s'auto-saboter.
Bientôt sonne l'heure.

Et crie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant