prologue

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Si il y a une chose qu'il ne faut pas faire en amour c'est vendre son âme au diable. Tout abandonner, et faire l'aveugle par amour.

Je le savais. Du moins c'est ce que je croyais. Jusqu'à lui. Et j'ai compris ce que c'était de faire un pacte avec le diable. Mais le diable avait le sourire le plus merveilleux que j'avais jamais vu, le rire qui donnait chaud au cœur, les yeux à se damner. Et ce que j'ai fait, je me suis damnée parce que le diable avait pris une forme insoupçonnée.

Je continue d'écouter le professeur dans l'amphithéâtre avec qu'une seule hâte: rentrer chez moi et dormir. Quelle idée de prendre des cours le soir, pas étonnant que on soit qu'une dizaine d'élève, dont 3 garçons. Je sens son regard derrière moi. Ça fait une heure qu'il me fixe, je peux le sentir au creux de la nuque. Le professeur a presque fini son cours et je veux juste m'enfuir, mais avant ça je dois identifier cet homme. Il est entré presque comme un fantôme, la tête baissé, le pas pressé. J'ai pas pu apercevoir son visage, caché par ses boucles noires. Mais il avait une façon de marcher comme si il connaissait le lieu par cœur mais quand même temps il souhaitait que personne ne le sache, ni ne le voit. Je ne saurai dire pourquoi mais il m'intrigue, je ne l'ai jamais vu, du moins je ne m'en souviens pas. Le professeur annonce la fin du cours mais je ne pars pas de suite, laissant la classe se vider en attendant que le mystérieux inconnu se décide à sortir de sa cachette. Mais rien, il ne bouge pas et reste toujours à la même place, quelques mètres derrières moi, tapis dans l'obscurité. Les minutes s'écoulent dans un silence étrange jusqu'à ce que je prenne l'initiative de me lever et je fais volte face. Je trouve l'inconnu aussi, le regard ébahi, pris en flagrant délit. Nous restons la, béa l'un face à l'autre et je prends le temps d'observer l'homme face à moi. Des boucles noires cachent légèrement son front, sa mâchoire ferme lui donne un air dur mais tout cela s'adoucit avec ses traits doux, tout comme son nez qui lui est un peu plus rond, comme les nez d'enfants. L'ensemble est harmonieux. Et c'est la je commets la plus grande erreur de ma vie, la plus fatale, celle qui me coûtera tout. Je glisse mon regard dans ses yeux. Et à cet instant précis tout change. Je le vois vraiment, lui. Ses yeux sont verts. Mais pas d'un vert pur comme décrit dans les livres, oh ça non. Mais d'un vert foncé, vert Forest je crois comme les gens l'appelle. Une couleur qui me donne presque le tournis. Je suis incapable de relater le temps qui passe entre le moment où mes yeux ont rencontré les siens et le moment où la femme de ménage rentre pour nous dire qu'il faudrait partir. Dix minutes? Dix secondes? Je ne sais pas mais pendant ce temps, personne n'a bougé, ni lui, ni moi. Même pas un cil. Nous sommes resté là, moi débout, lui assis 5 mètres plus loin, les yeux dans les yeux. Il finit par se lever, sans me quitter des yeux et passe à coté de moi, me frôlant de peu. Je suis incapable de bouger. Mais qui es tu diable aux yeux verts?



the green devilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant