Avoir le choix T2

Chapitre 13 1/2

J - 323

PDV De Myla :

Je suis encore allongé comme d'habitude sur mon lit, mon moral n'est pas au beau fixe et mon corps me fait encore trop mal pour me lever donc je reste le regard perdu dans le vide à attendre...

A attendre quoi au juste ? Je ne sais pas moi-même... enfin si, que ses satanés douleurs me laissent tranquille, autant physiquement que moralement. Si seulement je pouvais avoir la visite de l'ange de la mort, qui m'emmène loin de tout cela pour être enfin tranquille...

Je dois avouer que je n'ai plus la force de faire quoi que ce soit, ou même de voir qui que ce soit...je n'en ai plus l'envie... Je n'ai pas la force de bouger, quand Nia passe le pas de la porte de la chambre pour me rendre visite. J'espère qu'elle ne m'en veut pas trop, mais je n'ai pas du tout le courage de lui sourire ou même de voir la tristesse dans son regard.
J'ai tellement peur qu'elle ne voit à quel point, je suis écorché à vif par ce dernier séjour chez lui.

- Bonjour ma belle, tu es encore au lit ?

Je sursaute subitement au son de sa voix et ne prends même pas la peine de lui répondre, je continue de regarder par la fenêtre ce ciel que j'aimerai finir par rejoindre.

- Pourquoi tu passes encore tout ton temps ici, devant la fenêtre ? Il y a tellement de belles choses à découvrir dans ce monde.

Et de mauvaises choses...

Je ne lui réponds toujours pas et ne bouge pas, peut-être qu'elle partira et finira par me laisser seule.

- Myla... s'il te plait.

Je remonte la couverture sur ma tête, pour ne plus l'entendre mais elle se met à rigoler de ma bêtise, et je dois avouer que cela me fait un peu du bien de l'entendre.

- Myla ne te cache pas, je sais que tu es là.

Cacher sous ma couette, je ne remarque pas que Nia qui s'était rapprochée de moi et de mon lit avec un fauteuil roulant.

- Lève-toi maintenant, on va aller se balader un peu dans le village, cela te fera le plus grand bien.

Je ne bougeais certainement pas de ce lit pour aller dans la guilde, il y a des personnes qui pourraient me vendre ou me faire du mal. Je refuse de sortir de cette chambre depuis plusieurs jours et ce n'est surtout pas pour prendre le soleil.

- Myla ?

Une pensée m'arrive pour me dire que peut-être, c'est juste cela qu'il me faut pour me redonner un peu goût à la vie... de revoir du monde... de revoir les enfants... Raphaël... mais pour le moment, je n'ai aucune énergie et je préfère rester au fond de mon lit que je trouve super moelleux.

Je secoua la tête tristement de gauche à droite, quand elle retira la couverture de ma tête.

- Viens avec moi.

Je secoua encore une fois la tête de gauche à droite, en sentant la peine prendre possession de mon corps. Les larmes me montaient aux yeux, et je me débattais de plus en plus quand elle essayait de me prendre les bras pour me sortir de force du lit.

- Myla ne fait pas l'enfant s'il te plait.

Elle me prit les bras plus durement pour me faire sortir du lit, mais je fini par me lever en grimaçant et en lui minant que je pue.

- En effet, tu ne sens pas la rose ma belle.

Elle m'aide pour aller dans la salle de bain, pour prendre une douche et une fois qu'elle est sortie de la pièce. Je me dépêche de m'enfermer encore une fois dans la salle de bain, elle s'en aperçoit rapidement.