Alors ce premier week-end ? Demande Aaron en s'affalant sur le canapé de mon salon.– Mouvementer. Je lui tends son café avant de m'affaler à mon tour.
Je suis rentré hier dans l'après-midi. En arrivant, je devais juste faire une sieste de quelques minutes, et comment dire que je me suis réveillé en sursaut à 23 h. Il va falloir que je m'habitue au jet lag, moi... Pendant bien 3 minutes, j'explique mon week-end à Aaron. Le comportement de Fabio y passe bien évidemment. Durant tout l'après-midi, nos discussions divaguent sur tous les sujets possibles et imaginables. C'est la sonnerie de mon téléphone qui nous coupe pour afficher un message d'un numéro inconnu. Je déverrouille mon portable et lie le message, laissant Aaron penché au-dessus de mon épaule.
+336 71 84 ** **
17 rue Carrer dels camps, Escas
— N'y vas pas, tu vas te faire kidnapper ! Me crie le brun dans les oreilles.
– Aaron, si tu continues de crier à quelques centimètres de mes oreilles, je vais finir par perdre l'audition à ce niveau-là !
+336 71 84 ** **
C'est ton pilote préféré si tu te posais la question.
Je tourne la tête vers mon ami et il fait une danse assez étrange avec ses sourcils. Il m'annonce que je devrais finalement répondre après avoir confirmé que ce n'étais pas un kidnapper, et il finit par partir en courant dans la cuisine faire je ne sais quoi.
« Vous avez changé +336 71 84 ** ** pour Fabio ».
Je ne crois pas que Pecco parle aussi bien le Français.
Bon et bien, c'est ton deuxième pilote préféré !
Toujours pas. Bon, tu veux quoi, Fabio ?
Mon pull. C'est pour ça que je t'ai envoyé mon adresse, Madame Moreno .
Déjà d'un, ne m'appelle plus comme ça. Et de deux, je ne vais surement pas faire 25 minutes de route pour un fichu pull.
Dit que ça te dérange de voir ton troisième pilote préféré aussi.
Oui.
Mais j'en ai besoin pour mon outfit de vendredi. Donc, il n'y a aucune discussion à avoir : tu viens demain me rendre mon « fichu » pull, comme tu le dis si bien.
Tu es vraiment chiant. Fabio, tu le sais ça ?
C'est pour ça que l'on m'appelle le diable.
Demain, 14 h.
Eh bien, à demain, madame Moreno.
Je ne prends pas la peine de répondre à son dernier message envoyé. Je me dirige vers ma cuisine pour me prendre un verre d'eau. Arrivé dans la pièce, je trouve Aaron assis sur l'ilot central en balançant ses pieds dans le vide, des tartines de Nutella dans les mains. Je rie face à cette image plutôt drôle. Curieux comme il est, il me demande de lui montrer le court échange que je viens d'avoir avec le pilote. Après tout ça, il retourne chez lui puisqu'il emmène Riccardo au restaurant. Ils sont vraiment mignons tous les deux. Je ne tarde pas à aller me coucher après avoir mangé ma salade que j'ai préparée ce midi.