Chapitre Dix

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  Annabelle s'étonne qu'elle n'ait toujours pas eu une crise d'angoisse. Elle pense même que celà ne va pas tarder.

" Je suis désolée Husker, je risquerais finalement d'être en retard pour prendre le relais. " S'en veut-elle intérieurement.

  Elle maudit ce rêve qui est un peu trop lucide à son goût. Elle maudit cette présence qui ne l'est plus du tout inconnue.

  Annabelle repense au moment où elle est entrée dans sa chambre. Avançant vers le milieu de sa pièce. Des liens invisible l'attrape et la soulève pour qu'elle soit à une bonne hauteur. Tout en se gigotant de partout, son regard s'est directement figé en reconnaissant se qui l'a maintient.

" De la magie !? " S'est elle dit.

- " Tu m'avais manqué, Nana. " S'exclame une voix dans son dos.

  Cette voix. Malgré qu'elle soit plus grave et plus sensuel. Il n'y a que lui qui l'appelle ainsi. Cette fois-ci aucun de ses membres ne bougent. Tout ce qu'elle se dit c'est qu'il n'est en aucun cas réel. Tout en fermant les yeux, la présence s'approche jusqu'à qu'elle sente son souffle sur son visage.

- " Et toi, Nana ? T'ai-je manqué ? " Dit-il en effleurant sa joue d'un doigt tremblant.

" Ce n'est pas possible. Il est mort. " Pense Annabelle complètement tétanisée.

  La présence, n'ayant obtenue aucune réponse. Sa langue claque contre son palais avant d'agripper avec force la mâchoire de la démone. Sa voix devenue plus grave, il l'annonce.

- " Lorsque je pose une question. J'exige que tu me répondes petite sœur. "

  Annabelle ouvre les yeux et la lueur qui reflète ses deux rubis, signifie bel et bien là peur. Et cela c'est renforcer encore plus lorsqu'elle voit qui est la maintient.

- " E. . . Elliot. " Dit-elle dans un souffle comme ci elle n'y croyait pas ses yeux.

  Elliot, son grand frère mort et surtout tué par ses mains. Elle l'a tuée avec sa propre magie.

  Il est méconnaissable comparé à son ancienne forme. De base d'un teint brun comme notre père. Il est d'un noir inconfortable. Ses cheveux noir de jais d'autrefois sont d'une blancheur pâle. Il a sûrement hérité du même animal qu'elle. C'est à dire le cerf. Mais lui, on dirait plus un cerf de mort. Qu'un cerf majestueux.

  La seule chose qui n'a pas changer sont bel et bien ses yeux de couleur émeraude.

  Fixant ses deux pierres précieuses. Elle voit  que sa folie est toujours présente. Ne faisant qu'accentuer son stresse.

" Que fait-il ici ? " Pense t-elle.

  Sans qu'elle ne s'y attende. Elliot l'enlace malgré qu'elle ne puisse pas rendre son câlin. Elle remercie ses vêtements qui leurs servent de barrière contre la puissance qu'est le toucher.

" Tout cela n'est qu'un rêve, Anna. "

- " En es-tu sûre Na' ? " Chuchote t-il à son oreille '

  Un frisson l'a parcourue.

- " Tu n'es pas réel. " L'affront telle.

  Il ricane d'une folie pure. Ses yeux se forment en fente avant d'attraper une mèche de cheveux d'Annabelle.

- " Dans ce cas. . . " Il fait une rotation de sa main de libre pour libérer sa chemise. " Ça, pour toi ce n'est pas réel ? "

  Annabelle n'en croit pas ses yeux. Que fait-il ? Elle n'a plus entretenu son masque d'impossibilité dès qu'elle a su qui l'a tourmente depuis ce matin.

  Une sensation humide, lui coupe ses pensées avant de voir que la tête d'Elliot se trouve dans son coup. Sa langue froide  fait le tour de sa carotide. Déclenchant une réaction de dégoût. Elle ferme les yeux, voulant se dire que c'est une autre personne que lui.

- " Et ça, c'est irréel pour toi ?! " Sa voix est d'une suavité exceptionnelle.

- " Elliot. . . " Elle essaie de reprendre contenance. " Arrête, ce n'est pas un jeu. "

  Il lui attrape son menton avec force la faisant ouvrir ses yeux sous la douleur. Elle frissonne sentant sa peau au contact d'une autre personne.

- " QUI a dit que c'est un jeu, Nana ?! " Il rapproche son visage du sien n'ayant qu'un centimètres de distance. " Si tu savais depuis combien d'années j'ai attendu ce moment. . . " Il embrasse la partie droite de sa clavicule.

  Annabelle n'en croit pas ses oreilles. Que veut-il dire par là ?

- " Cela fait combien d'années que je suis mort dis-moi ? " Demande t-il sa tête toujours dans le coup de sa sœur.

- " Di. . .Dix ans. "

- " Dans ce cas. . . " Il relève sa tête. " J'ai dix années à rattraper avec toi dans ce cas. "

  Il le replonge encore une fois. Déclenchant un énième frisson de dégoût par Annabelle. À chaque un voile noir n'attend que de la cueillir. Mais à chaque fois, Elliot la sort en la faisant avoir mille et un spasmes.

  Elle sent sa peau se faire aspirer et sa tête partie en arrière pour donner plus d'accessibilité. Un soupir rempli de malaise. Sort de sa bouche sans qu'elle ne le veuille.

  Au noir du troisième suçon qu'elle a trouvé des plus interminable. Elle se rend compte maintenant que son frère. Celui qu'elle considérait comme son plus grand modèle. La voit comme une femme et non comme sa petite sœur.

" Ce n'est qu'un rêve, Anna. Rien de tout cela n'est réel. Souviens toi. "

- " Tss. . . L'autre emmerdeur a remarqué ma présence en dirait. " Déclare t-il d'un tont lassé.

  Annabelle sait de qui elle parle.

  Alastor.

  C'est bien la première fois en deux jours qu'elle soit si contente de savoir qu'il servira à quelque chose.

" Par contre, ça va chauffer avec le marché que l'on a passé. Les tonnes de questions qu'il va me poser. " Se dit-elle.

  Elliot remonte son visage vers celui de sa sœur avant de la regarder tendrement. Il lui caresse le visage avec le dos de sa main.

- " Je te promet que je reviendrais te chercher, Nana. " Dit-il avec un sourire si tendre qui lui fait remonter tellement de souvenirs.

  Justement, tout cela ne sont et ne resteront que des souvenirs. Celui en face d'elle. N'est plus son grand frère qu'elle chérissait.

" Ce n'est pas lui. "

- " N. . . Non. " A-t-elle dit dans un souffle.

  Les sourcils du démons se froncent.

- " Comment ? " Il arque un sourcil faisant mine qu'il n'est pas bien entendu.

Avec plus de contenance elle ajoute, car elle sait qu'il lui a très bien entendu. Cet imposteur.

- " Tu n'es PAS mon frère! MON Elliot n'aurait en aucun cas agis de manière si perverse comme tu le fais avec moi! " Elle est essoufflée et surtout fatiguée de se rêve.

  Il ricane avant de reculer. Montrant son dos, sa voix s'élève une dernière fois.

- " C'est la première et dernière fois que je t'entend me refuser quelque chose. Nana, sinon je risquerais de me fâcher. " Il tourne sa tête pour la regarder dans les yeux. " A plus tard, sœurette. "

  Ce fut ses dernières paroles avant que la porte ne s'ouvre en fracas.

" C'est la première et j'espère la dernière fois que je suis si heureuse de voir le bout de tes corne, Alastor. "

  Elle le remercie mentalement, en remettant son masque d'impossibilité, qui est tout de même bien fissuré.

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