- Le Bal d'Hiver - 1ère partie

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Des gouttes de sangs, des pleurs, du sang, une respiration lourde et rapide et encore du sang...

« Tu vas putain de manger Ava ! »

« Tu nous fais chier ! Tu as encore fait un malaise ! »

« Je ne veux pas que ta soeur devienne comme toi »

Mes paupières s'ouvrent brusquement face à se cauchemar auquel je venais de faire face. Je pose ma main sur mon coeur en me penchant en avant, voulant prendre une bouffée d'air.

Ce cauchemar en disait long sur mon passé mutilé.
Que de bon souvenirs. Tentative de suicide à 14 ans.

— Ce n'est qu'un cauchemar, mon cœur, rendors toi. Chuchote Jay d'une voix apaisante.

Je détails de plus en plus l'endroit où nous nous trouvons. Ma chambre. Nous deux dans mon lit, ma tête posée sur son torse. Je suis prête à me rendormir, quand une crampe me prit le bas ventre me faisant grimacer de désagréments.

— Je peux ?

Je hoche la tête en restant concentré sur ses faits et gestes. Je remarque que je ne suis plus habillé comme dans la journée, et je ne manque pas de le lui faire remarquer.

— Tu m'as changé ? Il hoche positivement la tête avant de passer sa main chaude sous mon tee-shirt large, qui ressemble plutôt à une robe.

Je le sens effleurer ma peau gelée du bout de ses doigts. Je souris quand Jay se mit à masser mon bas ventre. Je souffle de soulagement quand ce geste me fait décompresser. Comme un poids tombant de mes épaules. Je finis par m'endormir sous ses massages, collé contre lui.

Deux jours plus tard, Appartement de Ava, 14h

En pleure devant ma télé, les hormones me font complètement peter un câble. Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu mes règles et ce ne m'avait pas manqué. Je devrais être en cour au moment même mais il est pour moi impossible de me lever sans m'écrouler.

Alors que je m'apprête à regarder encore une fois un épisode de The Vampire Diaries, la porte d'entrée s'ouvre sur Jay, un sourire en coin ainsi qu'une boîte de chocolat qui ne tarde pas à me lancer dessus.

— Tu aurais pu me prévenir que tu venais pas en cour, je serai venu te faire chier. Explique-t-il en s'approchant.

— Désolé. 

Je me déplace suffisamment assez pour me faire sortir un faible gémissement de douleur. Je vois sur son visage qu'il semble inquiet et incapable de me soulager. J'affiche un sourire lumineux quand j'aperçois mes chocolats préféré.

— Merci mais qu'est ce que tu fais là ?

Je le vois se tendre sur le parquet avant de s'asseoir à côtés de moi. Son téléphone vibre mais il ne le regarde pas. Quand il voit que je commence à ne pas comprendre il affiche un faible sourire.

— La prof est absente, et mon frère cohabite dans mon appartement et c'est fatiguant.

Si seulement il savait à quel point je le comprends, j'ai une petite soeur que j'adore mais elle est peut être parfois très hyperactive et ça vide mes batteries.

— Oh ok, celui que j'ai croisé la dernière fois ?

Il hoche la tête avant d'enfin porter attention à son téléphone qui ne fait que vibrer et sonner. Il souffle avant de l'éteindre complètement.

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