LIVRE PREMIER

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HANS MEYER, LE TRAITÉ DE L'AMOUR


« Il est plus aisé de mourir que de supporter avec constance une vie pleine de souffrance. »

-Johann Wolfgang von Goethe-

Je dédie cette œuvre à toi qui est moi. Pour tout cet amour versé et ces larmes données. Puisses-tu trouver un certain réconfort en te procurant l'ataraxie comme les grecs l'ont trouvé jadis. Ne te laisse pas manipuler par les illusions du l'hybris et forge ton avenir.

Je dédie cette œuvre également à Père et Mère pour avoir donné naissance au seul homme qui comprit que l'amour est la seule chose qui vaille la peine d'exister. Pour reprendre Saint-Exupéry je dirais que les grandes personnes se trompaient. Nul besoin de s'intéresser à la géographie, à l'histoire, au calcul et à la grammaire. Les grandes personnes ne comprennent rien toutes seules. Il ne faut s'intéresser qu'à l'amour et aux rêves que l'on se donne pour objectif de vie. C'est ainsi que j'ai, à l'âge de 13 ans, laissé de côté la géographie, l'histoire et le calcul ; pour ne conserver que la grammaire et m'engager dans une magnifique carrière d'écrivain...

Préface :

A l'instant où je pose sur le papier délavé, ces mots, je doute encore du succès de La Librairie Victor Hugo écrit par Zoée Vanneuville et moi-même. A vrai dire, j'ignore même si nous sommes allés ou non au bout de ce projet qui me réchauffe le cœur par ses tendresses authentiques.

Authentique. Retenez-bien ce mot car son importance est primordiale pour la suite de ce journal intime. Voyez cette œuvre comme une confusion clairvoyante d'une autobiographie intime retraçant le quotidien de ma seconde jeunesse. Seconde jeunesse qui est sans nul doute aussi ineffable que la poésie que représentait à mes yeux, ma bien aimée de l'époque. Mon père me répète sans cesse que j'ai un style emphatique... Mais alors ? Est-ce nécessairement une mauvaise chose ? Pour être honnête, j'y ai longuement réfléchi et je n'en ai rien à faire. C'est mon style et s'il ne plaît pas, libre à vous de tourner la page.

Tenez donc, tourner la page. Que cela signifie-t-il ? Tourner la page, ce n'est pas qu'un livre dans lequel on feuillette les pages, mais une pierre que l'on pousse du haut d'une montagne. On pousse la pierre comme on se soulage du terrible poids du chagrin. La plupart du temps c'est difficile car on reste attaché à un vestige révolu, un temps passé, des souvenirs marqués qui peu à peu s'oublient. Le temps répare tous les engrenages de l'être humain qui ont été déréglés par l'usure du cœur. Nos maux finissent toujours par s'adoucir avec l'acceptation. L'acceptation. Un mot compliqué, une vérité qui nous déchire en deux comme une feuille qui serait tombée d'un arbre lors d'un temps d'automne et qui atterrirait dans une flaque d'eau. A cet instant, la feuille se ramolli, elle devient fragile et la déchirure est plus facile. Il faut, pour avancer, accepter ce qui ne dépend plus de nous. Assumer nos erreurs et nos torts. Se repentir et devenir meilleur. En ressortir grandit en prenant nos putains de couilles et arrêter de rester figé dans ce qui a été. Puis, un beau jour, sans s'en rendre compte, par la force des choses, le chagrin du matin, la douleur du midi et la mélancolie du soir, tout disparait. Dans la nuit, sous la pleine lune, tout s'envole dans les étoiles. Ne laissant plus qu'un souvenir heureux, pour toujours, à jamais.

Les noms et lieux de ce récit ont été modifié afin de garder tout anonymat. Ne vous amusez donc pas à chercher ce qui a été mis sous le tapis et caché sous le lit. De plus, cet ouvrage n'est pas complet en vue de la perte de certains carnets comme celui du SNU, du Vinatier 2022 et 2023 malgré le fragment retrouvé du quatrième jour. Je ne cherche que par les traits d'Hans Meyer faire la paix avec mon passé dont je suis très nostalgique et faire table rase une bonne fois pour toute. Hans est sans l'ombre d'un doute ce que j'ai été il y a de cela ce qui me parait être des décennies mais qui en réalité date de quelques mois pour la dernière confession. Vous devrez faire attention en lisant ce livre à ne pas vous laisser emporter dans les méandres de votre noirceur passant d'abstraite à concrète. C'est-à-dire, qui pourrait vous pousser à commettre des actes irréparables comme Hans, comme moi. Actes que je regrette et qui me constituent. Ah dans quel enfer vous êtes-vous encore plongé ?

Hans Meyer, Le Traité de l'AmourWhere stories live. Discover now