Driven by Love_Version Française

Chapitre 21

Le jour de la course, la tension était palpable. Il pleuvait des cordes et tous les pilotes étaient stressés. L'atmosphère dans le paddock était chargée d'électricité, chaque goutte de pluie accentuant l'incertitude du jour à venir. Les mécaniciens s'affairaient autour des voitures, ajustant les réglages pour les conditions humides, tandis que les ingénieurs discutaient des stratégies de course adaptées à la météo.

Je me rendis dans la driver room de Daniel, espérant pouvoir le réconforter avant la course. En ouvrant la porte, je le trouvai en train de fixer son casque, ses doigts jouant nerveusement avec les sangles.

"Hey," dis-je doucement, essayant de ne pas le surprendre. Daniel leva les yeux et un sourire hésitant apparut sur son visage.

"Salut, Aurora," répondit-il, sa voix légèrement tendue. "Tu viens vérifier si je ne suis pas en train de fondre sous la pression?"

Je ris doucement et m'approchai de lui. "Non, je suis venue te rappeler que peu importe ce qui se passe là-bas, tu es un champion à mes yeux."

Il soupira, laissant tomber son casque sur la table. "Merci. Ça compte beaucoup pour moi."

Je pris une chaise et m'assis à côté de lui. "La pluie rend les choses plus compliquées, mais tu as déjà prouvé que tu peux gérer ça. Tu te souviens de Monaco?"

Il hocha la tête, un sourire plus sincère apparaissant. "Ouais, cette course sous la pluie... c'était quelque chose."

Je pris sa main et la serrai doucement. "Tu as fait face à des situations difficiles avant et tu t'en es toujours sorti. Aujourd'hui ne sera pas différent."

Daniel prit une profonde inspiration et ferma les yeux un moment. "Merci, Aurora. Je vais tout donner là-bas. Pour moi, pour l'équipe... et pour toi."

Je sentis mon cœur se serrer à ses mots. "Je serai là, dans les stands, à te soutenir à chaque tour."

Il se leva, me tirant avec lui pour un grand câlin. "Je sais. Et c'est tout ce dont j'ai besoin pour affronter cette course."

Je m'approchai de Daniel une dernière fois avant de partir. "Bonne chance," murmurai-je avant de me pencher pour l'embrasser doucement. Il répondit à mon baiser avec tendresse, sa main se posant brièvement sur ma joue.

"Merci, Aurora," dit-il en me regardant droit dans les yeux, un mélange de gratitude et de détermination sur son visage.

Je souris et fis demi-tour pour sortir de la driver room. Mon cœur battait fort alors que je traversais les couloirs menant au garage Ferrari. L'adrénaline commençait à monter en moi, non pas parce que j'allais courir, mais parce que je savais que la course d'aujourd'hui allait être intense, et je voulais être là pour soutenir Daniel et les autres pilotes.

En arrivant dans le garage, je fus accueillie par l'agitation habituelle. Les mécaniciens travaillaient avec une précision presque militaire, les ingénieurs vérifiaient les dernières données, et les moniteurs affichaient des informations en temps réel sur les conditions de la piste. Je pris une grande inspiration, essayant de calmer mes propres nerfs. La pluie continuait de tomber, martelant le toit du garage et créant une ambiance presque surréaliste.

Je trouvai une place près des stands, là où je pouvais voir les voitures se préparer à prendre la piste. Charles et Carlos étaient déjà dans leurs monoplaces, concentrés, attendant le signal pour rejoindre la grille de départ. Je leur fis un signe de la main pour les encourager, et ils me répondirent par un sourire rapide avant de remettre leurs casques.

Je m'approchai des voitures de Charles et Carlos, déjà alignées dans les stands, prêts à prendre la piste. Malgré l'agitation et la tension palpable, je voulais leur souhaiter bonne chance avant le départ.

"Hey, les gars," dis-je en m'approchant d'eux avec un sourire encourageant. "Je voulais juste vous dire bonne chance. Faites de votre mieux et soyez prudents là-dehors."

Charles leva les yeux vers moi, un sourire reconnaissant apparaissant sur son visage. "Merci, Aurora. On va tout donner."

Carlos acquiesça, ajoutant, "Oui, merci. On va essayer de rester en un seul morceau."

Je ris légèrement, leur énergie positive était contagieuse, malgré la nervosité ambiante. "Je sais que vous allez assurer. Je serai là, à vous soutenir, comme toujours."

Je me tournai vers Charles, une expression inquiète sur le visage. La pluie battante rendait la situation encore plus dangereuse, et je ne pouvais m'empêcher de penser à ce qui s'était passé avec Jules.

"Charles," dis-je doucement, mais fermement, en posant une main sur son bras. "S'il te plaît, sois prudent. Je ne veux pas que tu termines comme Jules. Il pleut beaucoup trop."

Charles me regarda, une pointe de tristesse dans ses yeux comme dans les miens. Il hocha la tête? et me souria. "Ne t'inquiète pas, Aurora. Je ferai attention. Je te le promets."

Je pris une profonde inspiration, essayant de calmer mes nerfs. "Merci. Je sais que tu es un pilote talentueux, mais la sécurité avant tout, d'accord ?"

"Promis," répondit-il avec un sourire rassurant. "Et toi, reste au sec."

Je souris faiblement, reconnaissante de son soutien. "Je vais essayer."

Je retournai rapidement au garage, la pluie m'ayant complètement trempée. Une fois à l'intérieur, je me dirigeai vers les vestiaires pour me changer. J'enfilai des vêtements secs et mis un casque pour me protéger de la pluie incessante.

Revenant dans le garage, je me plaçai près de la borne pour suivre les préparatifs et les débuts de la course. L'atmosphère était tendue, l'adrénaline palpable. Je jetai un coup d'œil autour de moi, observant l'équipe se préparer avec précision et concentration. Chaque mouvement était méthodique, chaque détail crucial.

Je me sentais un peu plus à l'aise sous mon casque, mais mon cœur battait toujours fort à l'idée de ce qui allait se passer sur la piste détrempée. Les mécaniciens étaient en alerte et les ingénieurs surveillaient les données.

La course commença sous une pluie battante, rendant la visibilité presque nulle et les conditions de conduite extrêmement difficiles. Dès les premiers instants, le chaos s'installa. Au premier virage, je vis, sur l'écran du garage, les deux Mercedes de Lewis Hamilton et George Russell perdre le contrôle et aller s'écraser contre le mur. Les deux voitures étaient hors course, un coup dur pour l'équipe Mercedes.

Les débris de l'accident jonchaient la piste, obligeant la voiture de sécurité à sortir immédiatement. L'ambiance dans le garage était électrique, tout le monde était en alerte. Les ingénieurs communiquaient frénétiquement avec les pilotes pour leur donner des instructions sur la façon de naviguer sur la piste glissante et éviter les débris.

Le drapeau rouge agita la piste, mettant fin brutalement à la course. C'était un premier tour tumultueux, et l'arrêt forcé des voitures ajoutait une nouvelle dimension à l'incertitude ambiante. Les pilotes rentrèrent aux stands dans une atmosphère tendue, alors que les équipes s'activaient pour profiter de l'arrêt pour changer les pneus et ajuster les réglages des voitures.

Dans le garage, l'activité était fébrile. Les mécaniciens s'affairaient autour des voitures, changeant les pneus et vérifiant méticuleusement chaque détail pour s'assurer que les pilotes seraient prêts pour la reprise de la course. La tension était palpable, chacun conscient de l'importance de ce moment critique.

Pour nous, c'était une opportunité de reprendre notre souffle, mais aussi de réfléchir à la stratégie à adopter pour le reste de la course. Les conditions météorologiques rendaient les choix de pneus cruciaux, et nous devions être prêts à nous adapter rapidement à tout changement.