C'était un dimanche matin, genre le matin où tu traînes et où tu t'occupes de rien.
Je me suis levée, j'ai traîné un peu dans l'appart, et puis j'ai eu une illumination :
"Je vais aller au marché m'acheter une abaya, ça m'occupera."
Bon, j'avais pas spécialement envie de sortir, mais fallait bien que je fasse un truc de ma journée.
Donc, je me suis mise en mode tranquille, en mode
« je m'en fous de tout »,
et j'ai quitté l'appart sans pression.
Je suis descendue dans la rue, je marchais pépère, genre
"Aujourd'hui c'est chill".
Sauf qu'à un moment, je vois une voiture noire qui s'arrête juste devant moi.
C'était pas une voiture banale, hein.
Genre, c'était la voiture qui fait
« je vais t'enlever et tu vas rien comprendre ».
Et là, j'ai pas eu le temps de réagir, qu'une silhouette bien connue sort de la voiture.
Malik.
Le mec à qui j'avais jamais vraiment fait attention ces derniers temps, mais là, visiblement, il m'avait repérée.
Et je vous jure, il avait l'air vénère.
Je me suis dit :
"Non, non, non, ce n'est pas possible."
Mais si.
Il était là.
Malik, avec son regard qui te dit
« t'es dans ma ligne de mire et t'y échappes pas ».
Et derrière lui, t'avais ses potes, bien relous, les bras croisés, genre
« on va régler ça entre nous ».
Avant même que je puisse ouvrir ma bouche, Malik me choppe par le bras, comme si j'étais un sac à patates.
Il me tire un peu, mais je rigole, genre, pour me détendre, tu vois ?
Moi: Wesh Malik, ça va ou quoi ? T'es là pour me donner des fleurs ou quoi ?
J'essayais de déconner, histoire de lui faire comprendre que j'avais rien à foutre de ses menaces. Mais en vrai, j'avais déjà un peu les boules.
Là, il me lance un regard tout sérieux
Malik: T'as cru que t'allais t'en sortir tranquille, toi ? Le dinosaure, c'est fini.
Il fait une pause et rajoute
Malik : Tu veux jouer avec moi, t'as bien rigolé, maintenant t'assumes.
Il m'attrape encore plus fort, et là, je sens une piqûre dans mon bras.
Pas le genre de piqûre où tu sais qu'il t'a juste grattée, non.
C'était carrément un truc qui me filait le vertige direct.
moi: Wesh, ça va pas ou quoi ?
tout devient flou.
Là, je suis comme dans un rêve, je tombe dans le sommeil, mon corps se relâche.
Tout devient noir.
.
Quand je me suis réveillée, j'étais dans une voiture.
