DARK SIDE, Tome 2

Chapitre 52 : ET SI JE T'ACCORDAIS UNE DERNIÈRE FOIS ?

POINT DE VUE DE MEGAN

J'étais furieuse, affreusement furieuse et je n'avais qu'une envie : me venger de ce morveux. Je sortis de l'hôpital tout en réfléchissant à ce que je pourrais faire et alors que je me rapprochai de ma voiture, une idée me vint, alors je sortis mon téléphone tout en déverrouillant ma voiture et je montais. Je lançais l'appel. Au bout de la troisième sonnerie, elle décrocha.

Madame Wes - Coucou chaton
Megan - Salut... Dis tu es occupée en ce moment ?
Madame Wes - Non, pourquoi ?
Megan - J'ai envie de te voir...
Madame Wes - Tu veux que je vienne à toi ?
Megan - Non, je pourrais venir si ça ne te dérange pas...
Madame Wes - Chez moi ?
Megan - Oui pourquoi pas ?
Madame Wes - Ok... Mais tu sais... Chuck est en ville en ce moment...
Megan - Ne t'inquiète pas, je ne serais pas longue...
Madame Wes - Dans ce cas ok, je t'attends...
Megan - Super, à tout de suite !

Je démarrai et me mis en route pour chez Nathalie. Durant tout le trajet, Kal, Thaïs, Mila, Conrad et Tobyn n'arrêtèrent pas de m'appeler sur mon téléphone mais il était hors de question que quiconque essaye de me raisonner, j'avais une seule idée en tête et j'allai lui donner vie dans pas longtemps.

J'arrivai devant le portail de la maison de Nathalie, après m'avoir annoncé, on me laissa entrer et j'allai me garer dans le parking. Pour éviter d'être dérangée, je laissai mon téléphone dans la voiture puis descendis. Nathalie m'attendait sur le pas de la porte toute souriante.

Madame Wes - Ca va chaton ?

Je ne dis rien. Une fois près d'elle, je lui pris la main et la tirai à l'intérieur avec moi.

Madame Wes - Megan qu'est-ce-qui se passe ?

Mais je ne répondis toujours pas et continuai de l'entraîner avec moi. On monta l'escalier jusqu'à sa chambre où on y entra. Je refermai derrière moi.

Madame Wes - Ok tu vas me dire ce qui te prend ?!
Megan - Rien en particulier...

Je la coinçai contre la porte et sans perdre une seconde de plus, je pris possession de ses lèvres. Sur le coup de la surprise, elle ne me rendit pas immédiatement mon baiser mais progressivement, elle finit par le faire. Je quittai sa bouche pour m'attaquer à son cou, ce qui la fit gémir.

Madame Wes - Megan...

Je devais reconnaître que ses gémissements ne me laissaient pas indifférente même si ceux de Mani étaient une plus douce musique à mon oreille. Mani ? Je ne devais surtout pas penser à elle en ce moment, tout ce que je voulais, c'était me venger du morveux. Nathalie me repoussa jusqu'au lit, où elle m'allongea avant de monter sur moi. On continua à s'embrasser. Elle retira mon haut et j'en fis autant avec le sien. Mes mains vinrent empoigner ses fesses, tandis qu'elle s'attaquait à mon cou. Malgré moi, je n'arrivais pas à ne pas penser à Mani, je me maudissais d'être devenue aussi faible à cause d'elle.

Madame Wes - Quelque chose ne va pas ?
Megan - Non, non...
Madame Wes - Tu mens...

Je baissai la tête mais elle la prit entre ses mains pour la relever. Je me serais attendue à un regard rempli de reproche mais il n'en fut rien, au contraire, j'avais l'impression de lire de la compassion dans son regard.

Megan - C'est humiliant...
Madame Wes - Ne dis pas ça... Tu fais un blocage par rapport à tes sentiments pour elle...
Megan - Des sentiments qui ne me mèneront nulle part...
Madame Wes - Peut-être que tu te trompes...
Megan - J'aimerais...

Elle passa alors ses bras autour de mon cou pour m'attirer contre elle, je lui rendis son étreinte. On resta ainsi quelques minutes ensuite elle me relâcha et on se regarda un bref instant avant qu'elle ne se penche pour m'embrasser. Ce baiser était doux sans impulsion sexuelle. Je me retrouvais au-dessus d'elle toujours en continuant à l'embrasser. A cet instant j'avais réussi à ne plus penser à rien. Ses mains explorèrent mon corps encore vêtu, les miennes firent pareil. Malheureusement, cet instant fut perturbé par les bruits de voitures qui entrèrent dans l'allée. Nathalie se leva pour aller regarder par la fenêtre et d'un coup, elle se mit à paniquer.