Thoses We Were

Prologue

La pluie s'abat si fort sur la route de campagne, qu'elle pourrait bien présager le prémisse d'un danger imminent. Le ciel est gris, les nuages d'une teintes si foncés que je ne crains que l'orage ne s'abatte d'ici peu.

Je roule prudemment, laissant mes essuie-glace frotter frénétiquement les gouttes d'eau incessantes, sur mon pare-brise. Je savais que j'aurais dû rester chez moi, j'aime la pluie mais pas en conduisant, ça me rappelle de mauvais souvenirs.

Le goudron est empli d'eau, à la limite d'une route glissante si j'avais un mauvais geste, ou simplement une maladresse. Je remarque que tout comme moi, les conducteurs devant ou derrière moi roulent avec prudence, face à cette tempête. A certains endroits, je vois que la pelouse de l'autre côté du paysage est parfois un peu inondée. En pleine campagne, les sols sont remplis de verdure aussi verte que l'on peut imaginer, mais là ils sont par moment inondés par la pluie qui tombe depuis trois jours sans arrêts sur Barton Hills.

J'avais eu l'envi de rendre visite à mon père, j'y est passer le weekend entier à partager des moments avec lui, à faire griller des chamallow, à discuter longuement avec lui de mon avenir, et de mes rêves de stylistes, équipé d'un poncho le soir pour me réchauffer du vent frais qui se lève sur les plaines immenses faisant face à la maison de mon paternel, lorsque la pluie cessait de nous embêter. Ce fut rare, mais ont à tout de même pu profiter de quelques rayons l'espace de quelques heures avant que la pluie ne s'abatte de nouveau sur la ville du Texas.

Alors que je poursuis mon chemin avec prudence, afin de quitter la ville pour rejoindre les grandes routes, je me retrouve seule, la route n'est que peu ou pas empruntée par les automobilistes en ce milieu de journée.

Mais mes yeux s'écarquillent soudainement, lorsque je vois avec stupeur la scène qui se joue devant moi. La voiture qui roulait devant moi, avec plusieurs mètres d'avances, est en train de faire deux, puis trois tonneaux, avant de s'éjecter dans la plaine, avec une brutalité sans nom.

C'est comme un traumatisme qui vient enserrer mon cœur au souvenir de cet accident que j'ai eu. Le simple fait d'en voir devant mes yeux, aussi intense et brutal, me fait monter les larmes aux yeux. Vivre avec le traumatisme que j'aurais pu perdre la vie, se refléter, sur d'autres personnes est comme une torture pour mon esprit.

Je gare précipitamment ma voiture sur le bas-côté de la chaussée, en activant mes warnings, sur le logo rouge, pour interpeller et prévenir les autres automobilistes de mon arrêt surprise. Je remarque seulement quelques secondes plus tard, voire peut-être même des minutes, que deux puis trois automobilistes se sont arrêtés eux aussi, choqués par la scène à laquelle ils ont assisté autant que moi.

Je prends rapidement mon téléphone, avertissant ces conducteurs arrêtés que je me charge d'appeler le 911, l'un d'entre eux me dit ensuite qu'il vont aussi les appeler afin d'avoir plus de chance de les avoir rapidement au téléphone. J'acquiesce inconsciemment, l'esprit embrouillé par la scène horrifiante. Je prends une grande respiration, avant de tapoter les touches qui composent le 911, alors que l'eau emplit l'écran de mon portable, je n'en ai que faire à cet instant.

Malgré la forte pluie, qui rend la visibilité difficile, je ne m'arrête pas, et me précipite, en courant jusqu'à la voiture accidentée, attendant que quelqu'un daigne répondre, sur le numéro des urgences.

Le véhicule est complètement retourné, les vitres sont explosé, de ce que je peux remarquer au fur à mesure que je m'approche. Les bip incessant

-Urgences, j'écoute, m'interpelle une voix masculine.

- Il vient d'y avoir un accident, près de Barton Hills, sur la route de Clarksonvill venez vite s'il vous plaît.

-D'accord très bien calmer vous mademoiselle, pouvez vous me dire se qu'il s'est passé, une ambulance est déjà en chemin, affirme t-il d'une voix qui se veux calme pour me rassurer, mais je suis tout sauf rassuré.