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LUCY

Je rentre chez moi, toujours perturbée par le changement d'attitude de Mirajane un peu plus tôt.

Pourquoi m'avoir fait cet avertissement ? Et puis, qui est sa sœur ? Ces questions tournent en boucle dans ma tête.

En franchissant la porte, je dépose les livres sur la table en me disant que Levy viendra les chercher plus tard, si elle vient.

J'ai tendance à oublier que Levy ne vit pas vraiment avec moi. Après tout, elle vit comme si elle n'avait pas de chez soi et reste tout le temps ici. Ça ne me dérange pas, au contraire. Sa présence est réconfortante, une constante dans un monde souvent trop changeant.

Je regarde autour de moi, l'appartement encore imprégné de la chaleur de notre dernière matinée ensemble. Nos conversations, nos rires, flottent encore dans l'air.

Malgré la perturbation causée par Mirajane, je trouve une certaine paix dans cet espace familier.

Je soupire, essayant de chasser l'inquiétude. Mirajane et ses mystères devront attendre. Pour l'instant, je veux juste savourer la tranquillité de chez moi, et la perspective de voir Levy débarquer à tout moment, avec son énergie débordante et son sourire contagieux.

Je sais donc mon téléphone et sans m'en rendre compte je me retrouve dans ma galerie photo.

Le regard perdu dans l'écran lumineux, une pensée me traverse l'esprit : si je veux vraiment avancer, je dois supprimer tous ces souvenirs que j'ai de lui, Sting, y compris les photos et les conversations enregistrées.

Les choses qui nous rendaient heureux autrefois deviennent souvent les causes de nos larmes à l'avenir. Les souvenirs sont comme des mirages, beaux de loin mais douloureux de près. Chaque sourire partagé, chaque moment de complicité, tout cela semble si lointain, appartenant à une autre vie.

Je commence à faire défiler les photos, mon cœur se serrant à chaque image. Les souvenirs, tels des fantômes du passé, hantent mes pensées. La nostalgie, douce et amère, me submerge.

Mais pour avancer, je dois tourner la page, même si cela signifie arracher une partie de moi-même. Les souvenirs heureux peuvent devenir des chaînes qui nous empêchent de progresser.

Malgré moi, les larmes coulent sans retenue alors que je supprime les souvenirs de mon téléphone. Chaque photo, chaque conversation effacée est une petite mort, un adieu à une partie de mon passé. Les sanglots secouent mon corps, et je me sens vulnérable, comme un petit bébé pleurant sans pouvoir s'arrêter.

Une détermination soudaine m'envahit, une force que je ne savais pas posséder. Jamais je n'aurais cru pouvoir le faire un jour.
Je me lève et m'empare de toutes les choses qu'il a pu m'offrir.

Les objets que je rassemble, souvenirs matériels de notre histoire, semblent peser des tonnes.
Les lettres, les cadeaux, chaque objet portant la marque de notre histoire, je les jette, le cœur déchirée.

Les souvenirs tangibles, autrefois précieux, deviennent maintenant des poids que je dois laisser derrière moi.

Chaque geste est empreint de tristesse et de résolution. Le passé ne peut plus dicter mon présent. Avec chaque objet que je jette, je sens une partie de moi se libérer, prête à embrasser l'avenir sans le poids des souvenirs. Le chemin est encore long, mais ce premier pas, bien que douloureux, est nécessaire pour retrouver ma liberté.

Nalu : Te chercher auprès des étoilesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant