Chapitre 4

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_______ Jordan

Les résultats sont tombés et j'ai fait deux fois plus que la candidate du chouchou - chouchou supposé de la professeure donc le président Macron -, Marine va être fière de moi.
Enfin je ne sais pas pourquoi cette élection ne m'a pas particulièrement intéressé ces jours-ci.
J'ai été très pris par autre chose, enfin plutôt quelqu'un d'autre.
Je n'ai fait que rêver du premier ministre, cela m'a perturbé toute la semaine.
Je crois que j'ai besoin de le revoir pour mettre mes sentiments en ordre et aller mieux.
Je pense que tout ces événements à la suite m'ont stressé.
Je ne peux pas décemment lui envoyer un message maintenant ?
Je soupire ...
Et puis, je pense qu'il est aussi troublé.
Qui ne le serait pas par moi ?

« Bonjour Gabriel, j'aimerai vous parler des élections européennes peut être pourrions nous nous voir sur un plateau ou un endroit plus intime ? »

Peut être est-ce trop suggestif ? De toute manière ce petit Gaby va sûrement proposer le plateau pour me ridiculiser, enfin c'est ce qu'il croit.
J'en profiterai pour mettre mes sentiments au clair, les oublier et humilier le premier ministre.
J'en ai marre de cette attirance factice.
Je suis sur qu'il m'a manipulé.
Je ne l'aime pas de toute manière.

______Gabriel

C'était l'effet d'une bombe. Emmanuel Macron qui annonce qu'il veut dissoudre l'assemblée en réponse aux élections européennes.
Je crois qu'on pourrait lire sur mon visage que je n'ai pas le même avis que le monsieur le président.

En sortant, je prends mon téléphone et regarde mes notifications.
Je me mets à marcher plus vite et entre dans ma voiture en vitesse, mon chauffeur commence alors sa route tandis que je pianote nerveusement sur mon clavier.
Jordan m'a envoyé un message, même si chaque politique a les contacts des autres on ne les utilise pas vraiment.
C'est surprenant, je pense qu'il faut qu'on se voit en privé avant. J'ai besoin de lui parler pour voir si mon attirance soudaine pourra s'effacer.
J'aime encore Macron mais je pense que de toute évidence lui ne m'aime pas. Il n'est même pas gay, il aime sa femme depuis tellement d'années, ça ne peut pas changer juste grâce à mon sourire.

Je réponds enfin à son message en l'invitant directement chez moi, évidemment pour qu'aucune rumeur ou qu'aucun journaliste ne vienne nous déranger. Nous irons dans mon bureau et tout ira bien.

La réponse n'a pas tardé à se faire, évidemment le « J », pantin qu'il est, a accepté.
Je devrai plutôt profité de la situation pour le séduire et soutirer des informations non ?
Ça se ressent qu'il a une attirance pour moi, surtout à ce moment-là dans le parking quand il était près à me sauter dessus.
De toute manière je ne sais pas si ça marchera et on n'est pas dans un film d'espionnage alors pour l'instant on va parler et ce sera suffisant.

______

Le lendemain, la sonnette sonne comme vous vous en doutez et Jordan arrive sa montre Tissot quickster au poignet comme toujours.

- Bonjour monsieur le premier ministre, je vois que avez préféré un endroit dans journaliste pour ne pas être humilier en publique, dit-il avec un sourire mesquin en avançant vers mon bureau.
- Et c'est vous qui dites ça, monsieur élu aux européennes sans savoir où le parlement se situe
- Encore une fois un point partout monsieur Gabriel.

Après une longue discussion sur la politique, je sers du café et nous nous asseyons sur mon canapé. Jordan s'assoie croise ses jambes et me regarde.
L'ambiance a changé j'ai l'impression ... je ne sais pas si j'aime ou si je n'aime pas ça.

On commence à se rapprocher et je n'ai pas envie de penser à ce qu'il se passera si je n'arrête pas ça maintenant.

- Qu'allons nous donc faire ? dis-je pour stopper cette situation trop gênante pour être décrite

Jordan arrête de bouger, tourne sa tête vers la table basse. Il prend la tasse dans sa main droite et commence à siroter son café.
Il commence à m'agacer, il ne me répond même pas.
Je m'avance les sourcils froncés pour lui reposer la question mais Jordan repose sa tasse d'un geste vif faisant trembler la table basse.
Il dessert sa cravate et son col qui lui ont laissé une marque rouge sur son cou, je m'approche encore un peu pour voir et relève la tête me retrouvant nez à nez devant le sous chef de l'opposition, celui que mon patron hait...
Que je hais, enfin haïssais.
L'amour et la haine, deux principes trop semblables qui me mènent à commencer à aimer ce pantin de Marine.
Sa main se pose sur ma joue et en réponse la mienne se pose sur l'arrière de son cou avec laquelle j'approche son visage pour l'embrasser, il me rend mon baiser avec une fougue que je ne lui connaissais pas vraiment.

Our secret story (Gabriel x Jordan)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant