Be you, be proud of you because you can be do what we want to do. (Bardellattal)

Là où tout a commencé...

Cela avait été un mois d'août comme les autres pour Gabriel ; révisions - il ne fallait surtout pas louper sa dernière année de master -, aide ménagère et repos chez ses grands-parents, et évidemment, aucune once de vie sociale. C'est vrai qu'il n'avait jamais eu énormément d'amis, mais depuis son coming-out en tant que personne homosexuelle, sa vie avait radicalement changée.

En effet, dans son club de natation, ses camarades lui interdisaient l'accès aux vestiaires "par peur d'être maté par un pédé", la plupart des gens de sa promo à la faculté de droits n'étaient - pour ne pas dire les plus grands homophobes que ce siècle ait connu - pas en osmose avec ce mode de vie. Mais si Gabriel avait pu choisir d'aimer qui il voulait, ça aurait sûrement été plutôt Taylor Swift que Ryan Reynolds. Mais après ces cinq années dures en émotions (et en frais de thérapie), notre adorable châtain s'était endurci et était passé à autre chose, et le fait qu'il s'assumait et était devenu invulnérable à toutes ces critiques ne plaisaient guère à tout le monde.

Jordan le premier.

Jordan était le garçon le plus populaire de la promo, - si ce n'était de la faculté entière - et il en jouait. Sa mâchoire était semblable à de l'acier carré galvanisé fixé par les vis d'expansion que la tante de son meilleur ami, Liam, lui avait prêté, tant elle semblait avoir été dessinée par les dieux eux-mêmes. Sa peau était d'un blanc ivoire comparables aux os d'éléphants que ses ancêtres colonisateurs avaient pu ramener de voyage, et puis son charisme... On le jalousait autant qu'on l'admirait.

"Jordan parle si bien, j'aimerais être une aussi bonne oratrice..."

"Jordy est tellement beau, je suis sûre qu'il l'est même dans un kigurumi Pikachu !" 

Ces phrases, on pouvait les entendre à longueur de journée devant les machines à café ou dans les couloirs, et ça insupportait Gabriel. Il avait tout donner toute sa vie pour le droit et la politique et voilà qu'un sauteur de classe lui volait son statut de major de la promo ET de délégué de classe. Alors ça, il n'arrivait pas à le digérer. En 23 ans d'études, Gabriel avait toujours été le petit chouchou, le préféré des filles et le meilleur des copains chez les garçons. Pas une seule fois il avait été humilié de la sorte. Le pire, c'est que ce ressentiment apparaissait aussi chez son ennemi. Le brun ténébreux détestait tellement ce petit premier de la classe qu'à la première pause de la rentrée, il avait fait exprès de lui renverser son café dessus juste avant son premier tutorat. En plus d'avoir taché sa toute nouvelle chemise, il aurait pu grièvement lui brûler la peau ! Mais ces incidents se répétaient chaque jour, et Gabriel se demandait bien comment ce pouilleux arrivait à ne pas se lasser des manques de réaction du plus petit.

Un jour comme un autre, en fin de semaine, Gabriel était plutôt tranquille d'esprit. En effet, Jordan ayant été malade toute la semaine, il avait pu profiter d'un peu de repos et de plus de concentration sur ses études. Mais toute bonne chose ayant une fin, c'est au petit matin du vendredi que l'homme aux orbes noir de jais et lumineuses telles un des plus beau lustre que le château de Versailles ne puisse accueillir fit son retour. Le voyant arriver de loin, Gaby poussait un soupir que Jordan ne mit qu'un instant à remarquer.

"Eh dis donc, ce serait pas le "loser" de la promo Gabriel Attal par hasard ?" En disant ces mots, le plus grand faisait un signe de L sur son front en tirant la langue, ses deux compagnons de route riant dans son dos.

"T'es d'un cringe, mec." Ledit Attal roulait des yeux et tandis qu'il voulait partir, Jordan le bloquait contre le mur le plus proche. Une vague de chaleur transcendait le tout petit corps de l'ancien délégué de classe, ses joues tournaient au pivoine et son regard ne pouvait endurer celui de son vis-à-vis, au regard perçant.

"J't'intimide, poulette ?" dit Jordan.

"Non, tu pues juste de ouf." rétorqua son némésis du tac au tac.

On ne provoquait pas le président du club de pâtisserie, et ça, tout le monde le savait ; il y avait des conséquences. Et alors que Jordan s'apprêtait à hausser la voix sur ce qui ne semblait être qu'une crevette innocente au loin, un géant à la carrure de frigo américain Samsung RS6HA8891SL/EF - Réfrigérateur Side by Side avec Family Hub, classe E, en inox s'approchait à grand pas, s'exclamant :

"ici c'est les quartiers Nord ! Nique ta mère sur la cannebière, nique tes morts sur le vieux port." L'accent marseillais du Samsung RS6HA8891SL/EF - Réfrigérateur Side by Side avec Family Hub, classe E, en inox était remarquablement attirant, pensait Attal.

"Oh non, c'est Sebastianus Delogus comme on l'appelait en cours de latin ! fuyez maître Jordan !" s'exprima Pascal Bordes, la terreur se lisant dans ses yeux.

En réponse à ceci, le Major de promo ne pût que battre en retraite.

"M-Merci... Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans toi." Gabriel était sincèrement reconnaissant, et il le montrait de son plus beau sourire.

Delogu répondit à son sourire par un semblable accompagné du signe Jul, avant de rétorquer de son plus bel accent :

"Monsieur Attal, vous êtes un petit malin hein ?"

Fin du chapitre 1.