Prologue

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Le soleil s'est levé récemment et un effluve agréable, surement lié à la rosée ou à la fraîcheur qui doucement disparait avec les rayons, englobe l'air d'un chemin gravillonné et bordé d'arbres. Mais doucement, l'air paraît soudain plus vicié et une odeur de bitume se fait sentir. Un gigantesque parking avec des barrières levantes blanches et rouges automatisées apparaissent devant nous. Malgré l'heure matinale, celui-ci est déjà bien rempli.

Alors qu'une énième voiture se gare, une femme aux cheveux blonds en sortit. Se rendant à son travail, elle se dirige, comme plusieurs autres, vers le grand hôpital de Ton DC et le plus renommée de la capitale. Plus précisément, cette femme se dirige vers le laboratoire de recherche faisant partie de l'hôpital, se situant dans un bâtiment attenant.

Enfin à l'intérieur du laboratoire, si vous regardez au bout de ce couloir assez imposant à l'entrée, emprunté par un grand nombre de personnes un peu plus tard dans la journée, vous apercevrez cette femme nous tournant le dos au loin. Elle revête déjà sa blouse blanche et se fait une rapide queue de cheval rendant d'ailleurs son visage un peu plus dur qu'il n'y parait. Cette ingénieure en biotechnologie de la santé s'appelle Clarke Griffin comme vous pourriez le lire si vous pouviez apercevoir son badge professionnel attitré qu'elle tient maintenant dans la paume de sa main droite. Elle salue un de ses collègues arrivant lui aussi assez tôt, 7h31 selon l'horloge ronde accrochée sur le mur beige. Mais elle était tout de même en retard déjà d'une bonne minute ce matin là... Après avoir échangé quelques civilités d'usage avec un agent de sécurité, elle scanne sur un moniteur à côté de deux grandes portes automatiques, son badge magnétique arborant une photo d'elle aux traits extrêmement sérieux.

Alors maintenant, comment vous décrire en quelques mots, cette jeune femme de 27 ans. Alors, pour parler botanique je dirais, une fleur renfermée au potentiel de devenir la plus belle rose du jardin mais il lui manquait une dose d'amour sincère pour la rendre à nouveau sublime et rayonnante. Pour parler minéralogie, je dirais une pierre précieuse, un diamant brut érodé par sa courte vie ne voulant surtout pas être trouvé mais qui ne demande qu'à briller. Si je parlais mode, je dirais une pièce unique d'un grand couturier froissé avec quelques accros et oubliée au fond d'un placard, à épousseter et enfiler pour devenir la plus belle femme au monde.

Très bien. Très bien. J'ai compris, j'arrête tout de suite de la décrire sous tous les tons et les angles possibles en utilisant les pires métaphores mais aussi les plus ringardes qui peuvent exister. Alors dans ce cas disons plutôt qu'elle est assez solitaire et méfiante de par son passé, elle aussi très franche et honnête, généreuse et souriante quand elle le voulait, elle peut également de part sa prestance impressionner et elle n'est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Se soumettre n'est d'ailleurs pas toujours facile pour elle. De plus, elle est indéniablement très jolie si on s'attarde à l'examiner de plus près, ce que personne ne pouvait vraiment faire par peur de se faire mordre et pas d'une agréable manière. Oui, l'espace interpersonnel de sécurité est primordial pour elle.

Depuis deux ans environ qu'elle travaillait dans ce fameux laboratoire de recherche, elle s'était vite imposée comme une très bonne ingénieure qui se fit assez rapidement remarquée par son audace, sa ténacité mais surtout son regard neuf et inventif sur les différents projets planifiés.

Ce matin là n'était en rien différent des autres aux premiers abords, mais rien ne se passa comme elle l'avait prévu. Non, jamais elle n'aurait pu imaginer une seule seconde la suite des évènements qui doucement vont s'enchaîner. Indubitablement. L'un après l'autre, sans qu'elle ne puisse agir. Peut-être que garder son calme sera au dessus de ses forces. Après tout, certaines choses ne s'oublient jamais, n'est-ce pas ? Peut-être même que sa colère montera, alors qu'en même temps de vieux souvenirs douloureux referont surface, comme de la bile avant l'inévitable...

Effet papillon : May we meet again [En cours]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant